LEXIQUE
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Paideia
Notion abstraite qui désigne la culture grecque fondée sur des valeurs communes transmises par l'éducation. On peut parler d'une paideia civique, dont les valeurs sont forgées par la cité.

Paidonome
Personne chargée de surveiller les enfants à l'école

Paix de 30 ans
Traité signé en 446 qui mit fin à la guerre entre Athènes et le Péloponnèse qui durait depuis 459. Elle était supposée durer 30 ans, mais en réalité elle ne dépassa pas 15 ans.

Paix de Philocrate
En 357, Athènes, affaiblie après la révolte de ses alliés pour conquérir leur indépendance doit affronter un nouveau danger né des ambitions du roi de Macédoine Philippe II
Alors que la cité est gouvernée par Eubule, honnête et pacifiste, Philippe continue à s'emparer des possessions athéniennes du nord. En 346, la situation s'est tellement aggravée que même Demosthène, pourtant défenseur de la résistance, reconnaît avec Eubule la nécessité de conclure la paix : ce sera la paix de Philocratès, négociée pour Philippe par Antipater mais seulement considérée comme un trève par Démosthène.
Peu après, lorsque Philippe s'empare d'un convoi de ravitaillement athénien, Athènes déclare la guerre, d'abord avec quelques succès, mais le macédonien, poursuivant vers le sud jouera une bataille décisive à Chéronée en 338.

Palestre
Espace ouvert sous une colonnade du gymnase servant à l'entraînement des lutteurs. La palestre comprenait le plus souvent une cour centrale au sol recouvert de sable fin, entourée par des vestiaires.

Palladium
Objet sacré dont la possession était considérée comme un gage de sauvegarde de la cité.

Panathénées
Fêtes athéniennes organisées tous les 4 ans en juillet en l'honneur d'Athèna. Il y avait des jeux, des courses de chevaux, des concours de musique, des récitations poétiques. Les prix des compétitions sportives étaient des vases remplis d'huile d'olive. Le dernier jour, une procession avait lieu le long de la voie des panathénées jusqu'au Parthénon où l'on apportait à la statue d'Athéna sa nouvelle robe et son péplos tissé et brodé par des petites athéniennes. La fête se poursuivait avec une hécatombe et une distribution de viande au peuple.

Pancrace
La pancrace est une lutte très violente où presque tous les coups étaient permis. Seuls mordre et frapper à l'oeil étaient interdits.

Panégyrie
A l'origine, signifie "rassemblement du peuple à l'occasion d'une fête célébrée dans un sanctuaire". A l'époque hellénistique, la panégyrie se double de considérations commerciales, et prend l'allure d'une foire. Elle pouvait être locale ou panhellénique lors des grands concours.

Panhellénique
De "pan" = tout et "hellen" = grec. Malgré leurs nombreuses divisions politiques, les grecs dans leur ensemble ont toujours eu le sentiment de former une communauté, unie par la même civilisation, la même langue et une religion commune ce qui les distinguait des barbares. Les manifestations panhelléniques concernent donc tous les grecs.

Panthéisme
Croyance selon laquelle dieu s'identifie au monde matériel ou aux forces de la nature.

Papyrus
Support d'écriture composé de la moelle d'une plante aquatique. Plusieurs couches de cette moelle étaient ensuite croisées et superposées de manière à former une feuille.
La plupart des papyrus découverts à l'époque moderne viennent d'Egypte car le climat aride a favorisé leur survie.
A partir de l'époque hellénistique, la diffusion de la culture grecque en Egypte a favorisé la multiplication des papyrus en langue grecque mais l'éducation traditionnelle grecque étant alors dispensée dans tout le pays, plus de la moitié des milliers de papyrus conservés sont des extraits d'Homère.
Le plus ancien papyrus grec est celui de "les Perses" de Timothée qui date du IVème siècle, mais parmi les derniers textes découverts, on trouve plusieurs comédies de Ménandre, des poèmes de Bacchylide, Sapho, Pindare, de nombreux textes de Callimaque, les mimes d'Hérondas, les Ichneutai de Sophocle, des tragédies... des textes scientifiques et médicaux, des oeuvres d'astrologie et de magie et de nombreux documents juridiques.

Parchemin
Ce mot vient du grec "Pergaméné", peau de Pergame, peau de mouton finement tannée. Il était connu en Orient dès le IIème millénaire ainsi qu'au temps d'Hérodote mais ce n'est qu'au IIème siècle que la technique fut généralisée sans doute à la suite de la création des grandes bibliothèques car contrairement au papyrus, le parchemin pouvait être assemblé sous forme de livres semblables aux nôtres dont on numérotait les pages.

Parnasse
Montagne de Grèce, un peu au nord de Delphes qui culmine à 2 460 m. Toute la montagne était sacrée et associée au culte d'Apollon et des Muses.

Paros
Ile des Cyclades, colonisée par les Crétois puis les Ioniens. Célèbre pour sa richesse en carrières de marbre.

Parthénon
Temple d'Athéna construit de 448 à 435 sur l'Acropole à Athènes à la demande de Périclès et d'après les plans de l'architecte Ictinos. Le sanctuaire abritait la statue chryséléphantine d'Athéna Parthénos, oeuvre de Phidias qui avait également exécuté les frontons. De dimension modeste, (69,5 m X 30, 85 m), l'édifice présente néanmoins des proportions parfaites et des raffinements techniques sans précédents. Chaque bloc, par exemple dût être taillé sur mesure et les calculs destinés à corriger les illusions d'optique confèrent à l'édifice une impressionnante image de cohésion.
Tout en marbre, il comporte 8 colonnes en façade et 17 sur les côtés.

Pédagogue
Du grec "pais" : enfant et "agein" : conduire. Esclave qui conduit un enfant à l'école et qui lui fait réviser ses leçons. Aujourd'hui, il s'agit de celui qui enseigne.

Pédérastie
L'amour qu'un adulte peut éprouver pour un jeune garçon (sentiment plus fort que l'amitié) et qui peut rester pur. Elle était érigée en institution, à Sparte et surtout en Crète, mais au contraire sévèrement condamnée à Athènes, sauf que dans ce cas, les lois restaient inapliquées. La pédérastie était de toute manière généralisée dans toute la Grèce.

Pédonome
Magistrat spartiate chargé de l'éducation des enfants.

Pédotribe
Maître chargé d'enseigner les exercices physiques au gymnase.

Peinture
Malheureusement, rien ne nous est parvenu de la grande peinture grecque, fresques et tableaux, et nous ne pouvons l'appréhender qu'au travers les oeuvres de Pausanias, Lucien ou Pline le Jeune qui mentionnent les noms et oeuvres des peintres. Nous savons également qu'Athènes disposait de sa pinacothèque.
D'après Pline, la peinture apparait dès l'époque archaïque. Il nous reste des panneaux de bois peints dans des couleurs vives qui provenaient de Corinthe, ou des décorations de tombes datant du Vème siècle comme la fameuse "tombe du plongeur".
Les noms des auteurs ne sont connus qu'à partir de la période classique : Apollodore, Polygnotte, Micon, Parrhasios, Zeuxis...
A l'époque hellénistique, Apelle, peintre d'Alexandre se distingue nettement. Après des recherches il n'utilise plus que 4 couleurs : blanc, rouge, jaune et noir et après avoir achevé ses tableaux il les recouvre d'une sorte de vernis qui donnait plus de reflet aux teintes et les protégeait de la poussière.

La peinture sur vases est beaucoup plus connue car la céramique est un matériau résistant au temps.
A l'époque mycénienne, la peinture est inspirée de Crète, les murs des palais sont couverts de fresques et les vases se stylisent au point de ne plus consister qu'en bandes horizontales et quelques rosaces.
A l'époque géométrique, les motifs sont simplifiés, les vases sont sveltes et le méandre est le symbole de ce style géométrique dont les bandes claires se détachent sur le vernis noir.
Vers 700, apparaissent les premières figures humaines et animales et rapidement Athènes prend la suprématie en matière de peinture sur céramique.
Au début du VIème siècle, c'est Corinthe qui inaugure la technique à figures noires sur fond naturel et les décors reproduisent des scènes mythologiques. Ces vases sont vendus dans toute la Grèce, mais ce succès entraînera aussi la perte de Corinthe, car trop de vases étant produits, la qualité baisse. Athènes qui à présent produit le même type de vase, ruine la production Corinthienne, avec des artistes comme Néarchès, Exékias (potier et peintre), et Amasis qui portent le technique à son apogée.
Entre 540 et 530, la technique dite à figures rouges fait son apparition, inversant le procédé antérieur : couleur argileuse rouge réservée aux figures qui se détachent sur un fond noir. Elle eut un succès foudroyant. Epictéos, Euphronios et Ethymidès en sont les maîtres.
Le style sévère que l'on place pour la céramique entre 525 et 470 s'attache au réalisme et ses meilleurs représentants sont Douris, le peintre de Brygos, Macron ou Cléophradès.
A la période classique la suprématie d'Athènes se maintient, et la mode est à présent au Lécythe à fond blanc qui permet une peinture riche en couleurs dans laquelles les artistes introduisent des éléments de vie et de vérité. Les thèmes sont inspirés des mythes ou des épopées.
Au IVème siècle, les centres de production se déplacent vers l'italie et la céramique athénienne disparaitra peu à peu.

Pelasges
Habitants préhelléniques de l'Egéide (pourtour de la mer Egée), nomades barbares qui se répandirent en Illyrie, Thessalie, Arcadie, et dans certaines îles dont Lemnos avec l'arrivée des grecs dans la péninsule. Homère et Hérodote les mentionnent, Hérodote insistant sur la langue barbare que parlaient les Pelasges.

Peltaste
Fantassin léger appartenant à la classe des thètes. Equipé d'une tunique de lin et d'un bouclier d'osier.

Péloponnèse
Presqu'île rattachée à la Grèce par l'isthme de Corinthe (de nos jours par un pont). Habitée par les Pélasges, puis les Egéens, les Ioniens et les Achéens, elle voit naître la première civilisation hellénique. Aujourd'hui, cette région est divisée en sept nomes (départements) : Achaïe, Arcadie, Laconie, Argolide, Corinthe, Messénie.

Pentacosiomédimne
La plus riche des 4 classes censitaires mises en place par Solon. Les revenus de ces citoyens doivent atteindre 500 médimnes. Ce sont eux qui sont sollicités pour les liturgies, et les seuls à pouvoir accéder aux postes de stratège. Dans l'armée, il pouvaient servir comme cavaliers où, s'ils le voulaient en tant qu'hoplites,

Pentathlon
A l'époque classique il s'agissait d'un ensemble de cinq épreuves comprenant : le saut en longueur, la course simple, le lancer de disque, le lancer de javelot et la lutte.

Pentécontaétie
Période d'environ 50 ans qui s'étend entre la fin des guerres médiques et le début de la guerre du Péloponnèse (479 - 431). Elle est décrite par Thucydide mais sa chronologie est incertaine. Pendant ce laps de temps, Athènes développe son empire, et produit quelques chefs-d'oeuvre artistiques et littéraires. C'est l'époque de Périclès, Eschyle, Sophocle, Euripide, Anaxagore, Protagoras, Polygnote, Phidias... Le Parthénon était en construction, tandis que Socrate, Aristophane et Thucydide n'étaient que des adolescents.
Pour les autres régions de la Grèce, ce fut l'époque de Pindare, Bacchylide, Parménide, Hérodote, Zénon, Empédocle ou Polyclète.

Péplos
Manteau d'origine dorienne en drap de laine que les femmes portent sur la tunique. Il s'agit d'un rectangle de laine, plié par le milieu qui enveloppe tout le corps et qui est maintenu sur les deux épaules par des fibules . Le côté ouvert n'est pas cousu, mais retenu par une ceinture. Le péplos était aussi un vêtement cultuel, qu'on offrait aux divinités féminines.

Périégèse
Description détaillée, guide. Dans le monde antique, il y avait des guides (périégètes) qui faisaient visiter les temples, monuments et cités aux touristes. Ils expliquaient les mythes et légendes locaux.
Certains voyageurs rassemblaient leurs notes et en faisaient des ouvrages correspondant à nos guides touristiques. Le plus connu est la Description de la Grèce de Pausanias.

Périèque
Par définition : "ceux qui habitent autour". Hommes qui tout en étant libres, ne bénéficient pas des droits politiques des citoyens. Les plus connus sont ceux de Sparte, mais ce terme, s'appliquait à d'autres communautés, particulièrement en Thessalie, Argolide, Crète ou Cyrène. Le statut de périèque peut être très variable d'un endroit à un autre.

Période minoenne
S'étale d'environ 2000 à 1700 pour la période des premiers palais et de 1700 à 1400 pour la période des seconds palais. Ils semblent avoir été le siège de la vie religieuse mais l'histoire de cette période est très mal connue.

Période mycénienne
D'environ 1600 à 1125, mais à partir de 1400 et jusqu'en 1200 le monde égéen s'uniformise, les mycéniens sillonnent les mers et on retrouve leur céramique tout autour de la méditerranée. Le linéaire B sert aux scribes à transcrire le grec, mais uniquement, semble-t-il pour faciliter les opérations commerciales. Ils construisent des monuments cyclopéens, et l'aspect guerrier de cette civilisation frappe par rapport à l'esprit minoen passé.

Période Homérique
Epoque à laquelle ont été écrits les poèmes épiques de l'Iliade et l'Odyssée. S'ils ne reflètent pas toujours très bien la Grèce mycénienne d'avant la chute de Troie, c'est qu'ils ont été écrits plus tardivement, au cours des siècles obscurs, vers 1000.
Néanmoins, la civilisation décrite par Homère est aristocratique, gouvernée par un groupes de nobles, ou "rois" (basiléus) chacun chef de sa propre famille (genos) et de sa maisonnée (oikos).
Chez Homère, les femmes bénéficient d'un statut élevé et d'une grande liberté et contrairement à la période classique, l'époque homérique est caractérisée par l'hétérosexualité.

Période archaïque
Terme utilisé pour désigner la période séparant les temps obscurs de la période classique (environ 700 - 480). Aux environs de 500, apparait ce que l'on a appelé le "style sévère" (Temple d'Athéna à Egine).
La cité est alors dominée par une aristocratie guerrière et les chefs des principaux "genê", les Eupatrides qui sont maîtres de la terre et du pouvoir politique. La masse de la population est associée au sein de phratries dévouées au culte de l'ancêtre commun. Entre cette aristocratie et cette paysannerie, un nouveau groupe se constitue au VIIème siècle, citoyens suffisamment aisés pour s'acheter la panoplie de l'hoplite. Ce sont eux qui assurent la défense de la cité.
Les première véritables réformes apparaissent en 630, lorsque Cylon s'empare de l'Acropole cherchant à établir une tyrannie. Mégaclès, de la famille des Alcméonides, aidé par les paysans, l'en déloge et le tue. Athènes entre alors dans une voie de réformes d'abord avec Dracon puis un peu plus tard, Solon.

Période classique
Période qui s'étend de 480 (fin des guerres médiques) à la mort d'Alexandre le Grand en 323 et plus généralement, qualifie l'art et la culture diffusés par la civilisation grecque de cette période, notamment ce que l'on a appelé "le siècle de Périclès".

Période hellénistique
Période qui s'étend des campagnes d'Alexandre à la conquête des Grecs par les Romains (320-146 av JC).

Période romaine
la Grèce dépend du Proconsul romain de Macédoine de 146 à 27. Il s'agit des Gracques, Marius, Sylla, Pompée, Crassus, César, Antoine, Lépide, Octave
la Grèce province d'Achaïe sous la dynastie Julio-Claudienne de 27 av JC à 68 ap JC. Aguste et Agrippa, son gendre ; C. et L. César et ses petits-fils ; Tibère et Drusus ; Caligula, Claude, Néron
les Flaviens de 69 à 96 : Vespasien, Titus et Domitien
l'empire de la Pax Romana de 96 à 192 avec Nerva, Trajan, Hadrien ; Les Antonins dont Marc-Aurèle.
les Sévères de 193 à 235
les 30 empereurs ou l'anarchie de 235 à 284
Dioclétien et la tétrarchie de 284 à 305
Constantin de 306 à 337

Péripatéticien
Enseignement d'Aristote, dispensé "en marchant" (peripatein) d'où cette appellation. Autre version : Aristote, enseignait dans le bois et le gymnase du Lycée qui avait une promenade couverte appelée "peripatos".

Périptère
Se dit d'un temple entouré de tous côtés par une colonnade.

Péristyle
Galerie à colonnes formant un préau autour d'un édifice ou d'une cour. On les trouve dans les temples ou l'habitat grec.

Phaistos
Ville de Crète occupée dès l'époque néolithique, elle fut l'un des centres les plus importants de la civilisation minoenne. Les fouilles italiennes, entreprises depuis 1900, ont dégagé, sur une hauteur dominant la plaine de la Messara, un complexe palatial comprenant deux édifices superposés, avec la même succession de destructions et de reconstructions qu'à Cnossos. Le site fut habité jusqu'à l'époque hellénistique.

Phalange
Formation de combat des hoplites, fantassins lourdement armés qui s'alignent sur plusieurs rangs de profondeur.Chaque combattant protège son voisin de son bouclier et l'ensemble repose sur la solidarité des soldats.

Phiale
Coupe sans pied pourvue d'un ombilic et propre au culte utilisée pour les libations

Philocrate (paix de)
Paix conclue en 346 entre la Grèce et Philippe II de Macédoine.

Philologie
Etude scientifique des textes. C'est à la bibliothèque du musée d'Alexandrie que ses principes furent élaborés. Par contre, en grec, "philologos" signifie étudiant "ami des lettres".

Philosophie & religion
Dès le VIème siècle, les mouvements philosophiques qui voient le jour ignorent les dieux des cosmogonies, pour plutôt rechercher l'essence divine dans la matière qui les entoure. Anaximène de Milet utilise le mot théos (dieu) pour désigner l'air, substance primordiale dont est composé l'univers. Xénophane de Colophon critique ouvertement Homère et Hésiode en disant qu'ils ont attribué aux dieux tout ce qui est honteux et déshonorant chez l'homme. Il rejette l'anthropomorphisme, dieu étant pour lui l'univers entier. Héraclite d'Ephèse s'oppose aux rites religieux et notamment aux sacrifices d'animaux… En fait, tous cherchent à expliquer la relation qui unit l'homme au cosmos et ces fondements tendent à remettre en cause toute la religion. Au Vème siècle, Aristophane se moque des enseignements des sophistes qui démythifient les dieux, et c'est pour athéisme que Socrate sera condamné par ses contemporains conservateurs. Un peu plus tard, Platon entend exclure la mythologie telle que la rapporte Homère de son programme d'enseignement d'histoire. A la fin du IVème siècle, la religion traditionnelle s'affaiblie tandis que les cultes à mystères conservent leur popularité. Dorénavant, la philosophie apporte aux hommes les certitudes qu'ils ne trouvent plus dans la religion. Au IIIème siècle, le stoïcisme gagne du terrain, et vers 280, Epicure pense que si les dieux existent ils n'ont en fait aucune influence sur le destin humain. Pour lui, la religion traditionnelle n'est que superstition.

Phocide
Contrée de Grèce conquise par la Macédoine en 346, mais qui au cours des guerres sacrées a souvent disputé aux Béotiens et aux Thessaliens le sanctuaire de Delphes .

Phratrie
Groupe de familles apparentées et division de la tribu grecque. A Athènes, on ne sait combien il y en avait, mais on en dénombre déjà au moins 8.

Physique
A la base se trouvent les 4 éléments, air, terre, eau et feu qui ont toujours fasciné les philosophes antiques. Chacun a tenté de déterminer l'élément essentiel qu'ils appellent "Apeiron". Pour Thalès, c'est l'eau, pour Héraclite, c'est le feu, pour Anaximène, c'est l'air… Autres grandes préoccupations de l'époque, les problèmes posés par les notions d'unité ou de multiplicité, de mobile ou d'immobile, de fini ou d'infini, de continuité ou de discontinuité.. là encore chacun y va de sa théorie, réfutant celle des autres. Leucippe et Démocrite élaborent la première théorie de l'atome. Il faudra attendre la fin de l'époque classique pour que la physique se détache de la philosophie et commence à réellement expérimenter : Ctésibios et Hiéron construisent la première machine à air comprimé, se basant sur le fait que l'air, état particulier de la matière est compressible. Aristote sait que l'eau bout toujours à la même température et que le son se propage par le mouvement de l'air. En optique, les grecs connaissent les lentilles et leur pouvoir de concentrer la chaleur solaire et savent qu'un miroir concave donne l'image agrandie d'un objet. Thalès connaissait la pierre d'Héraclée qu'Euripide appelle "magnétique" du fait qu'on la trouve à Magnésie en Lydie et à l'époque d'Aristote, on équipait les plongeurs d'instruments qui leur permettaient de respirer sous l'eau en allant chercher l'air à la surface.

Pinacothèque
Galerie de tableaux. Les grecs, qui ne connaissaient pas nos musées modernes, exposaient leurs oeuvres (tableaux, statues...) sur la place publique, aux carrefours des rues, autour des sanctuaires. Malgré tout, dès l'époque héllenistique de riches particuliers se sont fait construire, chez eux, des pinacothèques pour y enfermer leurs tableaux et leurs oeuvres d'art.
Dans le même temps, des pinacothèques publiques voient le jour, comme celle qui était sur l'Acropole ou à Samos, dans l'Héraion qui abritait une immense collection de tableaux.

Pirée
Port d'Athènes fortifié par Thémistocle un peu avant la première invasion Perse pour offrir à Athènes un lieu de mouillage plus sûr.

Platées
Ville de Béotie annexée par Athènes en 519 et détruite par Xerxès en 480. Il s'y tint une grande bataille en 479 où les 100 000 grecs commandés par le Spartiate Pausanias, infligèrent la défaite aux 300 000 Perses de Mardonios qui mit fin à la deuxième guerre médique. Les Perses livrèrent un combat sans failles, mais la discipline militaire des Grecs eut raison d'eux. Seuls 3 000 d'entre eux échappèrent au massacre.
Attaquée par les Thébains en 431 la cité fut reconstruite, puis à nouveau détruite en 374 toujours par les Thébains et reconstruite à nouveau par Philippe II de Macédoine.

Plèbe
Le peuple, représenté dans son ensemble, à l'exception des Eupatrides (aristocrates).

Pnyx
Hémiscycle constitué de gradins en bois situé à l'ouest d'Athènes où se réunissait l'assemblée du peuple.

Polémarque
L'un des 9 archontes athénien, à l'origine, commandant en chef de l'armée. A partir de 487, ce commandement fut attribué aux stratèges et les pouvoirs du polémarque furent limités à certaines fonctions rituelles et judiciaires.

Poliade (divinité)
Les cités sont placées sous la protection d'une divinité qualifiée de "poliade". Par exemple, Athéna à Athènes et Sparte, Poséidon à Corinthe...

Polis
Ce mot grec désignait la cité ou cité-état, ville ou village autonome ainsi que le territoire qui l'entourait. De là sont dérivés des termes modernes comme "police" ou "politique".

Politeia
Pourrait correspondre à une constitution ou au régime politique d'une cité grecque.

Pont-Euxin
C'est ainsi que les grecs appelaient la mer noire. Son accès fut ouvert au VIIème siècle par des explorateurs de Milet, et vers 600 ses rivages accueillaient nombre de colonies grecques fondées pour la plupart à des fins commerciales.

Population de l'attique
Pour les Vème et IVème siècles, c'est Hérodote et Thucydide qui nous donnent un aperçu des troupes au cours des guerres médiques et de la guerre du Péloponnèse et l'on constate qu'entre ces 2 événements, la population augmenta très fortement. En 480, le nombre de citoyens mâles aptes au service hoplitique était d'environ 10 000, ce qui laisse supposer une population en âge de combattre d'environ 30 000 hommes, et une population totale de 130/140 000 personnes.
En 431, les hoplites représentaient 20 000 hommes, et la population totale est d'environ 250 000 personnes.
La guerre du Péloponnèse et la peste firent ensuite de nombreuses victimes qui eurent pour conséquence une baisse de la population le nombre d'hoplitiques chutant à 9 000, soit moins qu'avant les guerres médiques pour une population totale de 170 000 personnes.
Plus tard, vers 310, c'est Ctésiclès qui nous transmet les résultats du recensement organisé par Démètrios de Phalère : Il compte 21 000 citoyens, 10 000 métèques et 400 000 esclaves.
Toutefois, il faut noter que les chiffres varient d'une source à une autre et qu'il est très difficile de les estimer avec exactitude.

Poterie
La poterie au tour, probablement originaire d'Asie fut introduite dès le IIIème millénaire, mais dès 2000 un nouveau style apparaît en Grèce, la poterie "minyenne", que l'on reconnait à sa surface gris mat, de haute qualité. A partir de 1400, la poterie mycénienne devint prédominante mais fortement influencée par la Crète minoenne, notamment pour les jarres de stockage décorées avec des motifs floraux et marins.
Vers 1200 et l'effondrement de la civilisation mycénienne, les styles s'appauvrissent et le proto-géométrique apparaît : dessins simplifiés préfigurant le futur style géométrique, et plus tard, la céramique des époques suivantes.

Pourpre
Teinture tirée de certaines parties du murex, un coquillage que l'on trouve en méditerranée. La cité phénicienne de Tyr était réputée pour faire la meilleure teinture qui revenait très cher. Elle était utilisée pour teindre des vêtements, comme les manteaux des archontes.

Présages
Les grecs, superstitieux, pratiquent la magie et portent des amulettes. Les adeptes de la sorcellerie vénèrent Hécate, qui à l'origine est une déesse de la terre d'Asie Mineure. Présages et prophéties occupent également une place importante dans la vie des grecs car Zeus et Apollon connaissent l'avenir et peuvent l'annoncer aux hommes par l'intermédiaire des oracles dont les plus grands sont ceux de Zeus à Dodone et d'Apollon à Delphes. Tout le monde grec y vient rechercher des conseils politiques, religieux, ou personnels. Apollon parle par l'intermédiaire de la Pythie que l'on pense être possédée par le dieu, et ses propos sont ensuite interprétés par les prêtres avant d'être transmis au demandeur.

Prêtre
Il n'y a pas de caste sacerdotale dans la Grèce antique. Tout citoyen pouvait accomplir les gestes du culte, offrir un sacrifice ou une libation. Le père de famille, dans l'oikos, accomplit tous les rites privé et le prêtre n'est là que pour assurer la gestion et l'entretien des sanctuaires, l'organisation des cultes et des fêtes.
Le prêtre, est souvent élu ou tiré au sort. En fin de mandat, il est soumis à une reddition de comptes avant de déléguer ses pouvoirs à un nouvel élu. L'avantage de la prêtrise est la considération et les marques d'honneur qui sont associées à la fonction. Dans les théâtres, ils ont droit à un siège au premier rang, ils sont nourris par la cité, sans parler des avantages en nature qu'ils reçoivent et qui constituent des gains importants.

Prison
Paradoxalement, la prison n'était pas une peine infligée aux citoyens car condamnés, ils avaient la possibilité de s'enfuir. Elle était réservée aux étrangers, aux citoyens frappés d'atimie, ou en tant que mesure préventive lorsqu'on emprisonnait des étrangers assignés en justice afin qu'ils ne puissent s'enfuir. Les débiteurs du trésor public pouvaient être enfermés jusqu'à remboursement de leur dette, et enfin, les condamnés à mort étaient enfermés jusqu'à l'exécution de la sentence.
Les "onze" sont chargés de son administration et entretien.

Probouloi
Commissaires grecs, en particulier les 10 qu'Athènes mit en place en 413 pour superviser les affaires de l'état après l'expédition de Sicile ratée. Sophocle figura parmi eux.

Proeisphora
Voir Eisphora

Propylées
Colonnades monumentales à l'entrée des temples. Celles de l'Acropole ont été construites de 437 à 432 par l'architecte Mnésiclès après l'achèvement du Parthénon.

Proxène
Citoyen qui assume pour tous les citoyens d'une cité étrangère les fonctions ou devoirs qu'assure le xénos (hôte) pour un individu ou une famille étrangère; à ce titre, il accueille, secourt, sert de témoin et de garant. A notre époque, on l'appelerait un "consul". A Athènes, Démosthène fut proxène des Thébains et Pindare à Thèbes fut proxène des athéniens.

Prytanée
Monument que l'on trouvait dans chaque cité grecque. A la fois civil et religieux il renfermait l'autel d'Hestia, où brûlait le foyer de la cité perpétuellement entretenu. A Athènes, c'est là qu'étaient placardées les tablettes des lois afin que tout le monde puisse les voir. Le bâtiment servait également d'hôtel" aux magistrats et hôtes publics de passage dans la cité.

Prytanie
A Athènes, représentait un dixième d'année, soit le temps que siégaient les 50 bouleutes d'une même tribu (environ 35 ou 36 jours).

Pugilat
Sorte de boxe qui constitue l'une des épreuves des concours gymniques.

Pyanepsies
Fêtes populaires athéniennes en l'honneur d'Apollon pour célébrer les moissons. Elles tiraient leur nom des haricots cuits (pyana) que l'on offrait au dieu comme les prémices de la récolte.

Pylos
Ville de Messénie, important centre de la civilisation mycénienne, détruite par les Doriens.

Pythie
Prêtresse d'Apollon chargée de transmettre les oracles du dieu à l'origine choisie parmi les jeunes filles les plus ignorantes, mais après le viol d'une d'entre elles, on ne porta plus à cette fonction que des femmes âgées.
Dans les premiers temps, la pythie n'était interrogée qu'en cas de circonstances exceptionnelles, mais peu à peu, le dieu prit l'habitude de répondre plus souvent s'interrompant l'hiver, lorsque Apollon était censé quitter Athènes.
L'ordre de passage des fidèles était tiré au sort, mais certains d'entre eux jouissaient du privilège de la "promenteia" qui les autorisaient à passer avant.
Afin de s'assurer qu'Apollon allait répondre, les responsables du sanctuaire sacrifiaient une chèvre selon un rituel très précis. Si les signes étaient favorables, ils introduisaient le pythie dans l'antre de dieu (l'adyton où se trouvait l'omphalos). Elle entrait en transes et proférait des paroles incohérentes ou des cris recueillis et interprétés par les prêtres comme la réponse du dieu.
L'oracle de Delphes était consulté par les particuliers pour des affaires privées, mais également par des chefs d'état. Crésus, roi de Lydie, envoya une ambassade à la Pythie pour savoir s'il devait faire la guerre aux Perses. La Pythie lui répondit que s'il faisait la guerre, "un grand empire serait détruit". Il combattit donc les Perses... mais le grand empire fut le sien.