LEXIQUE
|
|
Paideia
Notion abstraite qui désigne la culture grecque fondée sur des
valeurs communes transmises par l'éducation.
On peut parler d'une paideia civique, dont les valeurs sont forgées par
la cité.
Paidonome
Personne chargée de surveiller les enfants à l'école
Paix de 30 ans
Traité signé en 446 qui mit fin à la guerre entre Athènes
et le Péloponnèse qui durait depuis
459. Elle était supposée durer 30 ans, mais en réalité
elle ne dépassa pas 15 ans.
Paix de Philocrate
En 357, Athènes, affaiblie après la
révolte de ses alliés pour conquérir leur indépendance
doit affronter un nouveau danger né des ambitions du roi de Macédoine
Philippe II
Alors que la cité est gouvernée par Eubule,
honnête et pacifiste, Philippe continue à s'emparer des
possessions athéniennes du nord. En 346, la situation s'est tellement
aggravée que même Demosthène,
pourtant défenseur de la résistance, reconnaît avec Eubule
la nécessité de conclure la paix : ce sera la paix de Philocratès,
négociée pour Philippe par Antipater
mais seulement considérée comme un trève par Démosthène.
Peu après, lorsque Philippe s'empare d'un convoi de ravitaillement
athénien, Athènes déclare la guerre, d'abord avec quelques
succès, mais le macédonien, poursuivant vers le sud jouera une
bataille décisive à Chéronée
en 338.
Palestre
Espace ouvert sous une colonnade du gymnase servant
à l'entraînement des lutteurs. La palestre comprenait le
plus souvent une cour centrale au sol recouvert de sable fin, entourée
par des vestiaires.
Palladium
Objet sacré dont la possession était considérée
comme un gage de sauvegarde de la cité.
Panathénées
Fêtes athéniennes organisées tous
les 4 ans en juillet en l'honneur d'Athèna.
Il y avait des jeux, des courses de chevaux,
des concours de musique, des récitations
poétiques. Les prix des compétitions sportives étaient
des vases remplis d'huile d'olive. Le dernier jour,
une procession avait lieu le long de la voie des panathénées jusqu'au
Parthénon où l'on apportait à
la statue d'Athéna sa nouvelle robe et son péplos
tissé et brodé par des petites athéniennes. La fête
se poursuivait avec une hécatombe et une
distribution de viande au peuple.
Pancrace
La pancrace est une lutte très
violente où presque tous les coups étaient permis. Seuls mordre
et frapper à l'oeil étaient interdits.
Panégyrie
A l'origine, signifie "rassemblement du peuple à l'occasion d'une
fête célébrée dans un sanctuaire".
A l'époque hellénistique, la
panégyrie se double
de considérations commerciales, et prend l'allure d'une foire. Elle pouvait
être locale ou panhellénique
lors des grands concours.
Panhellénique
De "pan" = tout et "hellen" = grec. Malgré
leurs nombreuses divisions politiques, les grecs dans leur ensemble ont toujours
eu le sentiment de former une communauté, unie par la même civilisation,
la même langue et une religion commune ce qui les distinguait des barbares.
Les manifestations panhelléniques concernent donc tous les grecs.
Panthéisme
Croyance selon laquelle dieu s'identifie au monde matériel ou aux forces
de la nature.
Papyrus
Support d'écriture composé de la moelle d'une plante aquatique.
Plusieurs couches de cette moelle étaient ensuite croisées et
superposées de manière à former une feuille.
La plupart des papyrus découverts à l'époque moderne
viennent d'Egypte car le climat
aride a favorisé leur survie.
A partir de l'époque hellénistique,
la diffusion de la culture grecque en Egypte a favorisé la multiplication
des papyrus en langue grecque mais l'éducation
traditionnelle grecque étant alors dispensée dans tout le pays,
plus de la moitié des milliers de papyrus conservés sont
des extraits d'Homère.
Le plus ancien papyrus grec est celui de "les Perses"
de Timothée qui date
du IVème siècle, mais parmi les derniers textes découverts,
on trouve plusieurs comédies
de Ménandre, des poèmes
de Bacchylide,
Sapho, Pindare,
de nombreux textes de Callimaque,
les mimes d'Hérondas,
les Ichneutai de Sophocle,
des tragédies... des textes
scientifiques et médicaux, des oeuvres
d'astrologie et de magie et de nombreux documents juridiques.
Parchemin
Ce mot vient du grec "Pergaméné", peau de Pergame,
peau de mouton finement tannée. Il était connu en Orient dès
le IIème millénaire ainsi qu'au temps d'Hérodote
mais ce n'est qu'au IIème siècle que la technique fut généralisée
sans doute à la suite de la création des grandes bibliothèques
car contrairement au papyrus, le parchemin
pouvait être assemblé sous forme de livres semblables aux nôtres
dont on numérotait les pages.
Parnasse
Montagne de Grèce, un peu au nord de Delphes
qui culmine à 2 460 m. Toute la montagne était sacrée et
associée au culte d'Apollon
et des Muses.
Paros
Ile des Cyclades, colonisée par les Crétois
puis les Ioniens. Célèbre
pour sa richesse en carrières de
marbre.
Parthénon
Temple d'Athéna construit de 448 à
435 sur l'Acropole à Athènes
à la demande de Périclès
et d'après les plans de l'architecte Ictinos.
Le sanctuaire abritait la statue chryséléphantine
d'Athéna Parthénos,
oeuvre de Phidias qui avait
également exécuté les frontons. De dimension modeste, (69,5
m X 30, 85 m), l'édifice présente néanmoins des proportions
parfaites et des raffinements techniques sans précédents. Chaque
bloc, par exemple dût être taillé sur mesure et les calculs
destinés à corriger les illusions d'optique confèrent à
l'édifice une impressionnante image de cohésion.
Tout en marbre, il comporte 8 colonnes en façade
et 17 sur les côtés.
Pédagogue
Du grec "pais" : enfant et "agein" : conduire.
Esclave qui conduit un enfant à l'école
et qui lui fait réviser ses leçons. Aujourd'hui, il s'agit de
celui qui enseigne.
Pédérastie
L'amour qu'un adulte peut éprouver pour un jeune garçon (sentiment
plus fort que l'amitié) et qui peut rester pur. Elle était érigée
en institution, à Sparte et surtout en Crète,
mais au contraire sévèrement condamnée à Athènes,
sauf que dans ce cas, les lois restaient inapliquées. La pédérastie
était de toute manière généralisée dans toute
la Grèce.
Pédonome
Magistrat spartiate chargé de l'éducation
des enfants.
Pédotribe
Maître chargé d'enseigner les exercices physiques au gymnase.
Peinture
Malheureusement, rien ne nous est parvenu de la grande peinture grecque, fresques
et tableaux, et nous ne pouvons l'appréhender qu'au travers les oeuvres
de Pausanias, Lucien
ou Pline le Jeune qui mentionnent
les noms et oeuvres des peintres. Nous savons également qu'Athènes
disposait de sa pinacothèque.
D'après Pline, la peinture apparait dès l'époque
archaïque. Il nous reste des panneaux de bois peints dans des couleurs
vives qui provenaient de Corinthe, ou des décorations
de tombes datant du Vème siècle comme la fameuse "tombe
du plongeur".
Les noms des auteurs ne sont connus qu'à partir de la période
classique : Apollodore,
Polygnotte, Micon,
Parrhasios, Zeuxis...
A l'époque hellénistique, Apelle,
peintre d'Alexandre se distingue
nettement. Après des recherches il n'utilise plus que 4 couleurs : blanc,
rouge, jaune et noir et après avoir achevé ses tableaux il les
recouvre d'une sorte de vernis qui donnait plus de reflet aux teintes et les
protégeait de la poussière.
La peinture sur vases est beaucoup plus connue car
la céramique est un matériau
résistant au temps.
A l'époque mycénienne, la peinture
est inspirée de Crète, les murs des
palais sont couverts de fresques et les vases se stylisent au point de ne plus
consister qu'en bandes horizontales et quelques rosaces.
A l'époque géométrique,
les motifs sont simplifiés, les vases sont sveltes et le méandre
est le symbole de ce style géométrique dont les bandes claires
se détachent sur le vernis noir.
Vers 700, apparaissent les premières figures humaines et animales et
rapidement Athènes prend la suprématie en matière de peinture
sur céramique.
Au début du VIème siècle, c'est Corinthe qui inaugure la
technique à figures noires
sur fond naturel et les décors reproduisent des scènes mythologiques.
Ces vases sont vendus dans toute la Grèce, mais ce succès entraînera
aussi la perte de Corinthe, car trop de vases étant produits, la qualité
baisse. Athènes qui à présent produit le même type
de vase, ruine la production Corinthienne, avec des artistes comme Néarchès,
Exékias (potier et peintre), et Amasis
qui portent le technique à son apogée.
Entre 540 et 530, la technique dite à figures
rouges fait son apparition, inversant
le procédé antérieur : couleur argileuse rouge réservée
aux figures qui se détachent sur un fond noir. Elle eut un succès
foudroyant. Epictéos,
Euphronios et Ethymidès
en sont les maîtres.
Le style sévère que l'on place pour
la céramique entre 525 et 470 s'attache au réalisme et ses meilleurs
représentants sont Douris, le peintre
de Brygos, Macron ou
Cléophradès.
A la période classique la suprématie d'Athènes se maintient,
et la mode est à présent au Lécythe
à fond blanc
qui permet une peinture riche en couleurs dans laquelles les artistes introduisent
des éléments de vie et de vérité. Les thèmes
sont inspirés des mythes ou des épopées.
Au IVème siècle, les centres de production se déplacent
vers l'italie et la céramique athénienne disparaitra peu à
peu.
Pelasges
Habitants préhelléniques de l'Egéide (pourtour de la mer
Egée), nomades barbares
qui se répandirent en Illyrie,
Thessalie, Arcadie,
et dans certaines îles dont Lemnos avec l'arrivée des grecs dans
la péninsule. Homère
et Hérodote les mentionnent,
Hérodote insistant sur la langue barbare que parlaient les Pelasges.
Peltaste
Fantassin léger appartenant à la classe des thètes.
Equipé d'une tunique de lin et d'un bouclier d'osier.
Péloponnèse
Presqu'île rattachée à la Grèce par l'isthme de Corinthe
(de nos jours par un pont). Habitée par les Pélasges,
puis les Egéens, les Ioniens
et les Achéens, elle voit naître la
première civilisation hellénique.
Aujourd'hui, cette région est divisée en sept nomes
(départements) : Achaïe, Arcadie,
Laconie, Argolide,
Corinthe, Messénie.
Pentacosiomédimne
La plus riche des 4 classes censitaires mises en
place par Solon. Les revenus
de ces citoyens doivent atteindre 500 médimnes.
Ce sont eux qui sont sollicités pour les liturgies,
et les seuls à pouvoir accéder aux postes de stratège.
Dans l'armée, il pouvaient servir comme cavaliers
où, s'ils le voulaient en tant qu'hoplites,
Pentathlon
A l'époque classique il s'agissait d'un
ensemble de cinq épreuves comprenant :
le saut en longueur, la course simple, le lancer de disque, le lancer de javelot
et la lutte.
Pentécontaétie
Période d'environ 50 ans qui s'étend entre la fin des guerres
médiques et le début de la guerre
du Péloponnèse (479 - 431). Elle est décrite par Thucydide
mais sa chronologie est incertaine. Pendant ce laps de temps, Athènes
développe son empire, et produit quelques chefs-d'oeuvre artistiques
et littéraires. C'est l'époque de Périclès,
Eschyle, Sophocle,
Euripide, Anaxagore,
Protagoras, Polygnote,
Phidias... Le Parthénon
était en construction, tandis que Socrate,
Aristophane et Thucydide
n'étaient que des adolescents.
Pour les autres régions de la Grèce, ce fut l'époque de
Pindare, Bacchylide,
Parménide, Hérodote,
Zénon, Empédocle
ou Polyclète.
Péplos
Manteau d'origine dorienne en drap de laine que les
femmes portent sur la tunique. Il s'agit d'un rectangle de laine, plié
par le milieu qui enveloppe tout le corps et qui est maintenu sur les deux épaules
par des fibules . Le côté ouvert n'est
pas cousu, mais retenu par une ceinture. Le péplos était
aussi un vêtement cultuel, qu'on offrait aux divinités féminines.
Périégèse
Description détaillée, guide. Dans le monde antique, il y avait
des guides (périégètes) qui faisaient visiter les
temples, monuments et cités aux touristes.
Ils expliquaient les mythes et légendes
locaux.
Certains voyageurs rassemblaient leurs notes et en faisaient des ouvrages correspondant
à nos guides touristiques. Le plus connu est la Description de la
Grèce de Pausanias.
Périèque
Par définition : "ceux qui habitent autour". Hommes
qui tout en étant libres, ne bénéficient pas des droits
politiques des citoyens. Les plus connus sont ceux
de Sparte, mais ce terme, s'appliquait à d'autres
communautés, particulièrement en Thessalie,
Argolide, Crète
ou Cyrène. Le statut de périèque
peut être très variable d'un endroit à un autre.
Période minoenne
S'étale d'environ 2000 à 1700 pour la période des premiers
palais et de 1700 à 1400 pour la période des seconds palais. Ils
semblent avoir été le siège de la vie religieuse mais l'histoire
de cette période est très mal connue.
Période mycénienne
D'environ 1600 à 1125, mais à partir de 1400 et jusqu'en 1200
le monde égéen s'uniformise, les mycéniens sillonnent
les mers et on retrouve leur céramique
tout autour de la méditerranée. Le linéaire
B sert aux scribes à
transcrire le grec, mais uniquement, semble-t-il
pour faciliter les opérations commerciales. Ils construisent des monuments
cyclopéens, et l'aspect guerrier de cette civilisation frappe par
rapport à l'esprit minoen passé.
Période Homérique
Epoque à laquelle ont été écrits les poèmes
épiques de l'Iliade
et l'Odyssée. S'ils
ne reflètent pas toujours très bien la Grèce mycénienne
d'avant la chute de Troie, c'est
qu'ils ont été écrits plus tardivement, au cours des siècles
obscurs, vers 1000.
Néanmoins, la civilisation décrite par
Homère est aristocratique, gouvernée par un groupes
de nobles, ou "rois" (basiléus)
chacun chef de sa propre famille (genos) et
de sa maisonnée (oikos).
Chez Homère, les femmes bénéficient
d'un statut élevé et d'une grande liberté et contrairement
à la période classique, l'époque
homérique est caractérisée par l'hétérosexualité.
Période archaïque
Terme utilisé pour désigner la période séparant
les temps obscurs de la période
classique (environ 700 - 480). Aux environs de
500, apparait ce que l'on a appelé le "style
sévère" (Temple d'Athéna
à Egine).
La cité est alors dominée par une aristocratie
guerrière et les chefs des principaux "genê",
les Eupatrides qui sont maîtres de
la terre et du pouvoir politique. La masse de la population est associée
au sein de phratries dévouées au
culte de l'ancêtre commun. Entre cette aristocratie et cette paysannerie,
un nouveau groupe se constitue au VIIème siècle, citoyens
suffisamment aisés pour s'acheter la panoplie de l'hoplite.
Ce sont eux qui assurent la défense de la cité.
Les première véritables réformes apparaissent en 630, lorsque
Cylon s'empare de l'Acropole
cherchant à établir une tyrannie.
Mégaclès, de
la famille des Alcméonides,
aidé par les paysans, l'en déloge et le tue. Athènes
entre alors dans une voie de réformes d'abord avec Dracon
puis un peu plus tard, Solon.
Période classique
Période qui s'étend de 480 (fin des guerres
médiques) à la mort d'Alexandre
le Grand en 323 et plus généralement, qualifie l'art et
la culture diffusés par la civilisation grecque de cette période,
notamment ce que l'on a appelé "le siècle de Périclès".
Période hellénistique
Période qui s'étend des campagnes d'Alexandre
à la conquête des Grecs par les Romains
(320-146 av JC).
Période romaine
la Grèce dépend du Proconsul romain de Macédoine
de 146 à 27. Il s'agit des Gracques, Marius, Sylla, Pompée,
Crassus, César, Antoine, Lépide, Octave
la Grèce province d'Achaïe sous la dynastie
Julio-Claudienne de 27 av JC à 68 ap JC. Aguste et Agrippa,
son gendre ; C. et L. César et ses petits-fils ; Tibère
et Drusus ; Caligula, Claude, Néron
les Flaviens de 69 à 96 : Vespasien, Titus et Domitien
l'empire de la Pax Romana de 96 à 192 avec Nerva, Trajan, Hadrien
; Les Antonins dont Marc-Aurèle.
les Sévères de 193 à 235
les 30 empereurs ou l'anarchie de 235 à 284
Dioclétien et la tétrarchie de 284 à 305
Constantin de 306 à 337
Péripatéticien
Enseignement d'Aristote,
dispensé "en marchant" (peripatein) d'où cette
appellation. Autre version : Aristote, enseignait dans le bois et le
gymnase du Lycée
qui avait une promenade couverte appelée "peripatos".
Périptère
Se dit d'un temple entouré de tous côtés
par une colonnade.
Péristyle
Galerie à colonnes formant un préau autour d'un édifice
ou d'une cour. On les trouve dans les temples ou
l'habitat grec.
Phaistos
Ville de Crète occupée dès l'époque néolithique,
elle fut l'un des centres les plus importants de la civilisation minoenne.
Les fouilles italiennes, entreprises depuis 1900, ont dégagé, sur une hauteur
dominant la plaine de la Messara, un complexe palatial comprenant deux édifices
superposés, avec la même succession de destructions et de reconstructions qu'à
Cnossos. Le site fut habité jusqu'à l'époque hellénistique.
Phalange
Formation de combat des hoplites, fantassins lourdement
armés qui s'alignent sur plusieurs rangs de profondeur.Chaque combattant
protège son voisin de son bouclier et l'ensemble repose sur la solidarité
des soldats.
Phiale
Coupe sans pied pourvue d'un ombilic et propre au culte utilisée pour
les libations
Philocrate (paix de)
Paix conclue en 346 entre la Grèce et Philippe
II de Macédoine.
Philologie
Etude scientifique des textes. C'est à la bibliothèque du musée
d'Alexandrie que ses
principes furent élaborés. Par contre, en grec, "philologos"
signifie étudiant "ami des lettres".
Philosophie & religion
Dès le VIème siècle, les mouvements philosophiques qui voient le jour ignorent
les dieux des cosmogonies,
pour plutôt rechercher l'essence divine dans la matière qui les entoure. Anaximène
de Milet utilise le mot théos (dieu) pour désigner l'air, substance
primordiale dont est composé l'univers. Xénophane
de Colophon critique ouvertement Homère
et Hésiode en disant qu'ils
ont attribué aux dieux tout ce qui est honteux et déshonorant chez l'homme.
Il rejette l'anthropomorphisme, dieu étant pour lui l'univers entier. Héraclite
d'Ephèse s'oppose aux rites religieux et notamment aux sacrifices
d'animaux… En fait, tous cherchent à expliquer la relation qui unit l'homme
au cosmos et ces fondements tendent à remettre en cause toute la religion. Au
Vème siècle, Aristophane
se moque des enseignements des sophistes
qui démythifient les dieux, et c'est pour athéisme que Socrate
sera condamné par ses contemporains conservateurs. Un peu plus tard, Platon
entend exclure la mythologie telle
que la rapporte Homère de son programme d'enseignement d'histoire. A
la fin du IVème siècle, la religion traditionnelle s'affaiblie tandis que les
cultes à mystères conservent leur popularité. Dorénavant,
la philosophie apporte aux hommes les certitudes qu'ils ne trouvent plus dans
la religion. Au IIIème siècle, le stoïcisme
gagne du terrain, et vers 280, Epicure
pense que si les dieux existent ils n'ont en fait aucune influence sur le destin
humain. Pour lui, la religion traditionnelle n'est que superstition.
Phocide
Contrée de Grèce conquise par la Macédoine
en 346, mais qui au cours des guerres sacrées
a souvent disputé aux Béotiens et aux
Thessaliens le sanctuaire de Delphes
.
Phratrie
Groupe de familles apparentées et division de la tribu
grecque. A Athènes, on ne sait combien il
y en avait, mais on en dénombre déjà au moins 8.
Physique
A la base se trouvent les 4 éléments, air, terre, eau et feu qui ont toujours
fasciné les philosophes antiques. Chacun a tenté de déterminer l'élément essentiel
qu'ils appellent "Apeiron". Pour Thalès,
c'est l'eau, pour Héraclite,
c'est le feu, pour Anaximène,
c'est l'air… Autres grandes préoccupations de l'époque, les problèmes posés
par les notions d'unité ou de multiplicité, de mobile ou d'immobile, de fini
ou d'infini, de continuité ou de discontinuité.. là encore chacun y va de sa
théorie, réfutant celle des autres. Leucippe et Démocrite
élaborent la première théorie de l'atome. Il faudra attendre la fin de l'époque
classique pour que la physique se détache
de la philosophie et commence à réellement expérimenter : Ctésibios et
Hiéron construisent la première machine à air comprimé, se basant sur
le fait que l'air, état particulier de la matière est compressible. Aristote
sait que l'eau bout toujours à la même température et que le son se propage
par le mouvement de l'air. En optique, les grecs connaissent les lentilles et
leur pouvoir de concentrer la chaleur solaire et savent qu'un miroir concave
donne l'image agrandie d'un objet. Thalès connaissait la pierre d'Héraclée
qu'Euripide appelle "magnétique"
du fait qu'on la trouve à Magnésie en Lydie
et à l'époque d'Aristote, on équipait les plongeurs d'instruments qui
leur permettaient de respirer sous l'eau en allant chercher l'air à la surface.
Pinacothèque
Galerie de tableaux. Les grecs, qui ne connaissaient pas nos musées modernes,
exposaient leurs oeuvres (tableaux, statues...) sur la place
publique, aux carrefours des rues, autour des sanctuaires.
Malgré tout, dès l'époque héllenistique
de riches particuliers se sont fait construire, chez eux, des pinacothèques
pour y enfermer leurs tableaux et leurs oeuvres d'art.
Dans le même temps, des pinacothèques publiques voient le
jour, comme celle qui était sur l'Acropole
ou à Samos, dans l'Héraion
qui abritait une immense collection de tableaux.
Pirée
Port d'Athènes fortifié par Thémistocle
un peu avant la première invasion Perse
pour offrir à Athènes un lieu de mouillage plus sûr.
Platées
Ville de Béotie annexée par Athènes
en 519 et détruite par Xerxès
en 480. Il s'y tint une grande bataille en
479 où les 100 000 grecs commandés par le Spartiate Pausanias,
infligèrent la défaite aux 300 000 Perses
de Mardonios qui mit fin
à la deuxième guerre médique.
Les Perses livrèrent
un combat sans failles, mais la discipline militaire des Grecs eut raison d'eux.
Seuls 3 000 d'entre eux échappèrent au massacre.
Attaquée par les Thébains en 431 la cité fut
reconstruite, puis à nouveau détruite en 374 toujours par les Thébains
et reconstruite à nouveau par Philippe
II de Macédoine.
Plèbe
Le peuple, représenté dans son ensemble, à l'exception
des Eupatrides (aristocrates).
Pnyx
Hémiscycle constitué de gradins en bois situé à
l'ouest d'Athènes où se réunissait
l'assemblée du peuple.
Polémarque
L'un des 9 archontes athénien, à
l'origine, commandant en chef de l'armée. A partir de 487, ce commandement
fut attribué aux stratèges et les
pouvoirs du polémarque
furent limités à certaines fonctions rituelles et judiciaires.
Poliade (divinité)
Les cités sont placées sous la protection
d'une divinité qualifiée de "poliade". Par exemple,
Athéna à Athènes
et Sparte, Poséidon
à Corinthe...
Polis
Ce mot grec désignait la cité ou cité-état,
ville ou village autonome ainsi que le territoire qui l'entourait. De là
sont dérivés des termes modernes comme "police" ou "politique".
Politeia
Pourrait correspondre à une constitution ou au régime politique
d'une cité grecque.
Pont-Euxin
C'est ainsi que les grecs appelaient la mer noire. Son accès fut ouvert
au VIIème siècle par des explorateurs de Milet,
et vers 600 ses rivages accueillaient nombre de colonies
grecques fondées pour la plupart à des fins
commerciales.
Population de l'attique
Pour les Vème et IVème siècles, c'est Hérodote
et Thucydide qui
nous donnent un aperçu des troupes au cours des guerres
médiques et de la guerre du Péloponnèse
et l'on constate qu'entre ces 2 événements, la population augmenta
très fortement. En 480, le nombre de citoyens
mâles aptes au service hoplitique était
d'environ 10 000, ce qui laisse supposer une population en âge de combattre
d'environ 30 000 hommes, et une population totale de 130/140 000 personnes.
En 431, les hoplites représentaient 20 000
hommes, et la population totale est d'environ 250 000 personnes.
La guerre du Péloponnèse et la peste firent ensuite de nombreuses
victimes qui eurent pour conséquence une baisse de la population le nombre
d'hoplitiques chutant à 9 000, soit moins qu'avant les guerres médiques
pour une population totale de 170 000 personnes.
Plus tard, vers 310, c'est Ctésiclès qui nous transmet
les résultats du recensement organisé par Démètrios
de Phalère : Il compte 21 000 citoyens,
10 000 métèques et 400 000 esclaves.
Toutefois, il faut noter que les chiffres varient d'une source à une
autre et qu'il est très difficile de les estimer avec exactitude.
Poterie
La poterie au tour, probablement originaire d'Asie fut introduite dès
le IIIème millénaire, mais dès 2000 un nouveau style apparaît
en Grèce, la poterie "minyenne", que l'on reconnait à
sa surface gris mat, de haute qualité. A partir de 1400, la poterie mycénienne
devint prédominante mais fortement influencée par la Crète
minoenne, notamment pour les jarres de stockage décorées
avec des motifs floraux et marins.
Vers 1200 et l'effondrement de la civilisation mycénienne, les styles
s'appauvrissent et le proto-géométrique apparaît : dessins
simplifiés préfigurant le futur style géométrique,
et plus tard, la céramique des époques
suivantes.
Pourpre
Teinture tirée de certaines parties du murex, un coquillage que
l'on trouve en méditerranée. La cité phénicienne
de Tyr était réputée
pour faire la meilleure teinture qui revenait très cher. Elle était
utilisée pour teindre des vêtements, comme les manteaux des archontes.
Présages
Les grecs, superstitieux, pratiquent la magie et portent
des amulettes. Les adeptes de la sorcellerie vénèrent Hécate,
qui à l'origine est une déesse de la terre d'Asie
Mineure. Présages et prophéties occupent également une place importante
dans la vie des grecs car Zeus
et Apollon connaissent l'avenir
et peuvent l'annoncer aux hommes par l'intermédiaire des oracles
dont les plus grands sont ceux de Zeus à Dodone
et d'Apollon à Delphes. Tout le monde grec
y vient rechercher des conseils politiques, religieux, ou personnels. Apollon
parle par l'intermédiaire de la Pythie que
l'on pense être possédée par le dieu, et ses propos sont ensuite interprétés
par les prêtres avant d'être transmis au demandeur.
Prêtre
Il n'y a pas de caste sacerdotale dans la Grèce antique. Tout citoyen
pouvait accomplir les gestes du culte, offrir un sacrifice
ou une libation. Le père de famille, dans l'oikos,
accomplit tous les rites privé et le prêtre n'est là que pour assurer
la gestion et l'entretien des sanctuaires, l'organisation
des cultes et des fêtes.
Le prêtre, est souvent élu ou tiré au sort. En fin de mandat, il
est soumis à une reddition de comptes avant
de déléguer ses pouvoirs à un nouvel élu. L'avantage de la prêtrise est la considération
et les marques d'honneur qui sont associées à la fonction. Dans les théâtres,
ils ont droit à un siège au premier rang, ils sont nourris par la cité,
sans parler des avantages en nature qu'ils reçoivent et qui constituent des
gains importants.
Prison
Paradoxalement, la prison n'était pas une peine infligée aux citoyens
car condamnés, ils avaient la possibilité de s'enfuir. Elle était
réservée aux étrangers, aux citoyens frappés d'atimie,
ou en tant que mesure préventive lorsqu'on emprisonnait des étrangers assignés
en justice afin qu'ils ne puissent s'enfuir. Les débiteurs du trésor
public pouvaient être enfermés jusqu'à remboursement de
leur dette, et enfin, les condamnés à mort étaient enfermés
jusqu'à l'exécution de la sentence.
Les "onze" sont chargés de
son administration et entretien.
Probouloi
Commissaires grecs, en particulier les 10 qu'Athènes
mit en place en 413 pour superviser les affaires de l'état après
l'expédition de Sicile ratée.
Sophocle figura parmi eux.
Proeisphora
Voir Eisphora
Propylées
Colonnades monumentales à
l'entrée des temples. Celles de l'Acropole
ont été construites de 437 à 432 par l'architecte
Mnésiclès
après l'achèvement du Parthénon.
Proxène
Citoyen qui assume pour tous les citoyens d'une
cité étrangère les fonctions ou devoirs qu'assure le xénos
(hôte) pour un individu ou une famille étrangère; à
ce titre, il accueille, secourt, sert de témoin et de garant. A notre
époque, on l'appelerait un "consul". A Athènes,
Démosthène
fut proxène des Thébains et Pindare
à Thèbes fut proxène
des athéniens.
Prytanée
Monument que l'on trouvait dans chaque cité
grecque. A la fois civil et religieux il renfermait l'autel d'Hestia,
où brûlait le foyer de la cité perpétuellement entretenu.
A Athènes, c'est là qu'étaient
placardées les tablettes des lois afin que tout le monde puisse les voir.
Le bâtiment servait également d'hôtel" aux magistrats
et hôtes publics de passage dans la cité.
Prytanie
A Athènes, représentait un dixième
d'année, soit le temps que siégaient les 50 bouleutes
d'une même tribu (environ 35 ou 36 jours).
Pugilat
Sorte de boxe qui constitue l'une des épreuves des concours gymniques.
Pyanepsies
Fêtes populaires athéniennes en l'honneur
d'Apollon pour célébrer
les moissons. Elles tiraient leur nom des haricots cuits (pyana) que
l'on offrait au dieu comme les prémices de la récolte.
Pylos
Ville de Messénie, important centre de la
civilisation mycénienne, détruite
par les Doriens.
Pythie
Prêtresse d'Apollon chargée
de transmettre les oracles du dieu à l'origine
choisie parmi les jeunes filles les plus ignorantes, mais après le viol
d'une d'entre elles, on ne porta plus à cette fonction que des femmes
âgées.
Dans les premiers temps, la pythie n'était interrogée qu'en
cas de circonstances exceptionnelles, mais peu à peu, le dieu prit l'habitude
de répondre plus souvent s'interrompant l'hiver, lorsque Apollon
était censé quitter Athènes.
L'ordre de passage des fidèles était tiré au sort, mais
certains d'entre eux jouissaient du privilège de la "promenteia"
qui les autorisaient à passer avant.
Afin de s'assurer qu'Apollon allait répondre, les responsables
du sanctuaire sacrifiaient
une chèvre selon un rituel très précis. Si les signes étaient
favorables, ils introduisaient le pythie dans l'antre de dieu (l'adyton
où se trouvait l'omphalos). Elle entrait
en transes et proférait des paroles incohérentes ou des cris recueillis
et interprétés par les prêtres
comme la réponse du dieu.
L'oracle de Delphes était consulté par les particuliers pour des
affaires privées, mais également par des chefs d'état.
Crésus, roi de Lydie, envoya une ambassade à la Pythie pour savoir
s'il devait faire la guerre aux Perses. La Pythie lui répondit que s'il
faisait la guerre, "un grand empire serait détruit". Il combattit
donc les Perses... mais le grand empire fut le sien.