LEXIQUE
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Bacchantes
Les bacchants et les bacchantes font partie du cortège du dieu Dionysos. Dans les cérémonies dédiées à ce dieu, ses fidèles se livraient souvent à des débordements, lesquels étaient en quelque sorte institutionnalisés et pris en charge par la cité. Euripide dans "Les Bacchantes", les décrit comme portant des peaux de panthères et des couronnes de lierre. Libérées des conventions, les bacchantes sont supposées errer dans les montagnes et accomplir des exploits inspirées par Dionysos.

Bain
Très tôt, les Grecs ont utilisé fontaines ou baignoires pour se laver selon qu'ils étaient dehors ou chez eux. A partir de la fin du Vème siècle, les gymnases sont équipés de bains et des bains publics apparaissent.

Banque
A l'origine, il n'y avait pas de services bancaires et les banquiers, simples citoyens assurant un service n'étaient que des changeurs d'argent qui dressaient des tables lors des fêtes et qui, contre une commission, changeaient l'argent des marchands en voyage contre de la monnaie locale. Ensuite, les temples ont prêté de l'argent à la population locale et sont à l'origine des véritables banquiers.

Banquet
Il faut distinguer le banquet sacrificiel, manifestation religieuse au cours de laquelle on sacrifie un animal pour ensuite se partager la viande préalablement rôtie, du simple banquet amical organisé chez un citoyen. Pour les Grecs, à l'alimentation plutôt pauvre, il représente l'une des rares occasions de manger de la viande (tout au moins jusqu'à la période post-hellénistique). (voir Holocauste)
A côté de ce banquet religieux, il y a le banquet amical, simple beuverie entre amis qui suit le dîner et au cours duquel les participants discutent, jouent, récitent de la poésie, chantent....

Barbares
Pour les Grecs, un barbare est simplement celui qui ne sait ni parler ni écrire le grec. Ce mot "barbaros" est à l'origine une onomatopée utilisée par Homère pour décrire le langage des Cariens, mais nulle part il ne parle de "barbares" selon le sens que nous donnons à ce mot. La notion d'appartenance à une communauté est si forte chez les grecs anciens, que le sens premier du terme n'a aucune connotation péjorative, il s'agit simplement de désigner quelqu'un d'étranger à leur communauté. Il faudra attendre le Vème siècle pour qu'une nuance de mépris apparaisse et que le simple "barbare" ne se transforme peu à peu en "perse" ennemi juré du grec, souvent représenté comme un individu lâche, faible et indigne d'être libre.
Par opposition, le "Xénos" celui qui est étranger à la cité désigne l'étranger, mais l'étranger qui parle grec.

Basileus
Il s'agit du roi en général, le mot étant remplacé à Athènes, par le terme d'archonte-roi.

Bas-relief
Sculpture décorative qui se détache en relief de son support. Le bas-relief existe depuis la plus haute Antiquité (Sumer, Assyrie, Egypte, etc.) et les Grecs qui l'ont souvent utilisé pour décorer leurs monuments ont simplement poursuivi un mouvement amorcé bien plus tôt. Les bas-reliefs du Parthénon sont dus à Phidias.

Bataillon sacré
Corps d'élite thébain formé en 387 et composé de 300 hoplites ayant subi un entraînement professionnel particulier. L'objectif était de rivaliser avec l'armée spartiate hautement entraînée et ainsi défendre Thèbes dans de bonnes conditions. Il est dit que la particularité du bataillon sacré était d'être composé de 150 couples d'amants, chaque membre étant lié à l'autre par de puissants liens émotionnels d'amour et de loyauté.
Le bataillon eut un remarquable commandant en la personne de Pélopidas qui remporta les victoires contre Sparte, à Leuctres en 371 et à Mantinée en 362. Cependant, en 338, il s'effondra contre le nombre à Chéronée contre Philippe II de Macédoine.

Bêma
Tribune d'où parlaient les orateurs

Béotie
Région de la Grèce centrale, dont la ville principale est Thèbes. Initialement occupée par les Pélasges elle fut ensuite envahie par les Béotiens de Théssalie et fut le berceau de la civilisation mycénienne avec Argos. Auprès des athéniens, les béotiens souffraient d'une réputation de grossièreté et de lourdeur.

Bibliothèque
Même si la toute première véritable collection de livres connue est attribuée à Aristote, la véritable notion de "bibliothèque" apparaît à l'époque hellénistique lorsque de nombreux rouleaux de papyrus et parchemins sont rassemblés pour être répertoriés et entreposés sur des rayons. La plus célèbre est celle des Ptolémée en Egypte lorsqu'ils créèrent la fameuse bibliothèque d'Alexandrie. Il est dit qu'elle contenait quelques 530 000 ouvrages, voire même pour d'autres sources, jusqu'à 700 000.
Une autre bibliothèque célèbre fut celle de Pergame, créée par les rois Attalides, dont on dit qu'elle aurait contenu 200 000 ouvrages lorsque Marc-Antoine l'offrit à Cléopâtre.

Bijoux
La plupart des bijoux sont en or car ils s'agit d'un métal facilement malléable, toutefois l'argent, l'electrum ou encore le bronze peuvent également être travaillés pour forger des parures.
Les pierres précieuses ou semi-précieuses utilisées sont l'émeraude, le grenat, l'améthyste, la calcédoine, la cornaline, l'agate, mais il existe aussi de nombreux bijoux réalisés en pâte de verre, faïence, voire même en terre cuite peinte.

Boulè
Assemblée de 500 citoyens (50 par tribu tirés au sort) créée par Solon au VIème siècle qui prépare les lois à soumettre à l'Ecclésia et exerce le pouvoir exécutif avec elle. Les Bouleutes siègent chaque jour au bouleutêrion sur l'agora (sauf les jours de fête) et surveillent le bon fonctionnement de la démocratie A l'origine elle comportait 400 membres mais Clisthène porta ce nombre à 500.

Boustrophédon
Littéralement "Comme tourne le boeuf". Ecriture utilisée en épigraphie grecque pour décrire les inscriptions dont les lignes se lisent alternativement et sans interruption de gauche à droite et de droite à gauche, selon le principe du boeuf tirant la charrue d'un sillon à l'autre.

Brauronion
Sanctuaire d'Artémis Brauronia situé sur l'Acropole d'Athènes et dont le culte était célébré par des jeunes filles, Artémis étant une déesse vierge.

Bronze (âge du)
Pour la Grèce, période qui va d'environ 3 000 à 1 200 av. JC, alors qu'elle commença un peu plus tôt en Crête et dans les îles de la mer Egée. Elle correspond aux périodes cycladique, minoenne et mycénienne, ou selon certaines autres classifications également aux périodes de l'helladique ancien (3 000 - 1 950), helladique moyen (1 950 - 1 600) et helladique récent (1 600 - 1400).