LEXIQUE
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Sacrifice
Le sacrifice, dont les modalités sont très complexes, est l'acte
central du culte religieux et il précède toute action humaine importante.
Il s'agit d'un acte collectif public accompli soit par les prêtres,
soit par les chefs de famille entourés des leurs, étant entendu que chaque
personne présente doit s'être purifiée au préalable. Le sacrifice,
associé à des réjouissances collectives renforce le sentiment d'appartenance
à une communauté et exprime le principe d'égalité (isonomia) cher
aux grecs : chaque citoyen, quelle que soit sa
condition sociale, reçoit une part égale de viande, et il s'agit de la seule
occasion qu'il a de manger de la viande car sans l'accomplissement des rites
très précis auxquels répondent les sacrifices, l'homme ne peut manger la
chair des bêtes sans risquer de sombrer à son tour dans l'animalité.
L'animal sacrifié est un animal domestique sans défaut (bœuf, bélier, porc,
chèvre) mais parfois il peut y en avoir plusieurs, jusqu'à cent bœufs comme
l'évoque l'hécatombe homérique.
Des rites préparatoires sont accomplis par les officiants, puis la mise à mort
commence et le sang recueilli est versé sur l'autel. Une troisième phase consistera
à dépecer l'animal dont la viande sera partagée entre les assistants lors d'un
repas commun qui achève la cérémonie ou emportée et consommée chez soi.
Un autre sacrifice sanglant est célébré pour certaines divinités
chthôniennes. Sur un autel bas, voire directement
sur le sol, la victime est égorgée avec la tête dirigée vers le bas. Elle
n'est ensuite pas consommée mais intégralement brûlée. Le sang versé dans
une fosse, le "bothros" doit rassasier et apaiser les puissances
souterraines maléfiques.
Enfin, les sacrifices non sanglants sont également très
nombreux. Il s'agit alors de produits agricoles, fromages ou gâteaux qui
sont offerts aux dieux et brûlés sur l'autel. Les fumées sont supposées
monter au ciel et nourrir les dieux.
Sages (mythe des sept)
C'est au Vème siècle que les philosophes propagent l'idée
qu'au siècle précédent ont vécu et se sont réunis
un groupe de personnages ayant pour trait commun d'avoir été
des maîtres en sagesse, qu'elle soit pratique, scientifique ou politique.
La liste varie selon les auteurs, mais elle comprend généralement
Solon, Thalès
de Milet, Pittacos de Mytilène,
Cléobule,
Chilon de Sparte, Bias de
Priène et Périandre
de Corinthe.
Salamine
Ile de l'Attique à l'ouest d'Athènes
séparée de la côte par un détroit étroit
célèbre pour sa bataille
navale contre les Perses
en 480 (guerres médiques). Les
grecs en sortent vainqueurs.
Salamine (bataille de)
C'est grâce à la clairvoyance de Thémistocle
que les grecs ont pu sortir victorieux de cette bataille : il avait compris
que le destin d'Athènes se jouerait en
mer et avait affecté les recettes des mines
du Laurion à la construction d'une flotte de 200 trières.
Malgré la résistance de Léonidas
aux Thermopyles, les Perses
avaient réussi à pénétrer en Grèce et s'étaient
avancé jusqu'en Attique. Dans le même
temps, la flotte Perse s'apprêtait à se rendre maîtresse
de l'espace maritime coupant toute possibilité de retraite aux grecs.
Thémistocle, attira les vaisseaux perses dans le détroit,
et ceux-ci incapables de manoeuvrer, perdirent le combat. Eschyle,
dans sa tragédie "les
Perses"
rend hommage au patriotisme grec lors de cette bataille.
Samos
Ile des Sporades habitée par les Pélasges,
les Cariens puis les Ioniens,
elle connut une grande prospérité sous la tyrannie
de Polycrate, au VIème
siècle av. J.-C.
Sanctuaire
Lieu sacré appartenant à une
divinité entouré d'un mur d'enceinte afin de le distinguer
nettement du domaine profane. Il est indispensable de se purifier pour y
pénétrer. A l'intérieur de l'enceinte sacrée,
on trouve un ensemble de constructions : autels, temples,
portiques (pour accueillir les pèlerins),
statues, trépieds, ex-voto, trésors...
autant d'offrandes pour les dieux.
Le gestionnaire du sanctuaire est le plus souvent la cité
du territoire sur laquelle il se trouve et chaque sanctuaire appartient
à un grand dieu.
Sanctuaire de Delphes
Zone cultuelle située sur les pentes du Mont Parnasse à Delphes.
Le principal sanctuaire était le temple
d'Apollon pythien,
mais il y avait également à proximité le sanctuaire d'Athéna
Pronaia (gardienne du temple) et la célèbre
Tholos en marbre aux 20 colonnes. Le sanctuaire d'Apollon
était entouré d'une enceinte rectangulaire et son entrée
principale donnait accès à la voie sacrée, route
qui menait au temple.
Satyre
Divinité mythologique de la
terre évoluant souvent dans l'entourage de Dionysos
avec les Ménades. Son corps
était celui d'un homme, mais pourvu des cornes, des jambes et des sabots
d'un bouc.
Sciences
Si la Grèce reçut d'orient les premiers éléments de la science, c'est elle qui
rationalisa les modes de pensée et les classifia de manière à les élever au
rang de science. Nées en Ionie, les
sciences se sont développées dans toutes les écoles philosophiques grecques
avec des hommes tels que Thalès de
Milet, Anaximène
et Anaximandre, Héraclite
ou Pythagore…. Au temps
de Platon, elles sont toujours
très liées à la philosophie et ce n'est qu'avec Aristote
que l'on assiste à une première tentative pour séparer la recherche purement
scientifique de la philosophie. C'est par exemple au Lycée
que naquirent zoologie et botanique.
Il faudra néanmoins attendre l'époque hellénistique
pour que les sciences se développent pleinement en tout autonomie.
Les savants s'attachent désormais à observer et expérimenter, surtout dans
les domaines des mathématiques, physique,
astronomie, médecine, botanique et
zoologique, même si les prémices de certaines autres disciplines commencent
à pointer, comme la géologie avec la découverte de fossiles marins à l'intérieur
des terres. La chimie reste élémentaire, quant à la mécanique de base, comme
la vapeur, si le grecs en avaient découvert le principe, ils ne cherchèrent
jamais à le développer, peut-être à cause de la main-d'œuvre abondante dont
ils disposaient.
Sculpture archaïque
Si à l'âge de bronze on trouve
de petites statuettes dites idoles cycladiques,
ce n'est qu'au VIIIème siècle, à l'époque géométrique
que la sculpture débute vraiment sous forme de statuettes de bronze,
première réelles ébauches de corps humains. On fabrique
également des animaux ou des héros se battant avec un lion
ou un centaure mais à la fin de la période le corps humain
est le sujet privilégié des sculpteurs.
Au VIIème siècle, le grand relief en pierre fait son apparition,
comme les deux lionnes situées à l'entrée de l'acropole
de Mycènes. On a également retrouvé
des statuettes en bronze, terre cuite, ivoire... Sous l'influence de l'orient,
les sculpteurs créent des statues de bronze dans un style orientalisant.
De 700 à 480, les artistes commencent à imiter la nature et
les grecs commencent à travailler les pierres dures, dont le marbre,
créant les premières statues colossales.
Kouros et koré font
leur apparition au VIème siècle. Le jeune homme est debout, nu.
La jeune femme est debout mais drapée dans une tunique. Ces statues restent
toutefois massives et leurs traits sont figés.
Sculpture classique (première période)
C'est l'époque à laquelle les sculpteurs brisent les conventions
archaïques pour donner du mouvement
à leurs créations. Le bronze se généralise sous
l'influence de nouvelles techniques, mais malheureusement presque toutes ces
oeuvres en bronze ont été refondues à des époques
postérieures. Seules des copies romaines en marbre (plus ou moins fidèles)
témoignent aujourd'hui de cette grande statuaire classique.
La statuaire du début du Vème siècle, est dite sévère
en raison de l'austérité des visages. Par contre, au cours du
siècle, la sculpture évolue sous l'influence des 3 grands : Myron,
Polyclète et Phidias
qui recherchent le réalisme parfait à travers la reconstruction
d'un "homme idéal".
Sculpture classique (seconde période)
La scupture abandonne sa sévérité et se charge de sentiments
tandis que les formes développent une certaine sensualité privilégiant
sinuosité et grâce. Le corps féminin revient à l'honneur
et Praxitèle, précurseur,
réalise le premier nu féminin choquant ainsi ses concitoyens.
Sa sculpture sera finalement acceptée à Cnide,
d'où son nom : Aphrodite de Cnide
L'art du portrait apparait également, dominé par Lysippe,
portraitiste à la cour d'Alexandre.
Il repensera également le canon de Polyclète
en établissant de nouvelles proportions : "8 fois la hauteur
de la tête", créant ainsi des statues plus élancées.
Sculpture hellénistique
Le changement par rapport à l'époque
classique est radical. Dès le début du IIIème
siècle, les sculpteurs s'intéressent à la statuaire
féminine et infantile d'où la réalisation de nombreuses
Aphrodites drapées ou nues. A la fin du siècle, c'est
une nouvelle tendance expressionniste qui apparaît, mettant en valeur
les scènes de combat et de douleur.
Serment d'Hippocrate (version antique)
"Je jure par Apollon médecin, par Asclépios, par Hygiée
et Panacée, par tous les dieux et les déesses, les prenant à témoin que
je remplirai suivant mes forces et ma capacité le serment, l'engagement suivant
: Je mettrai mon maître de médecine au même rang que les auteurs de mes jours,
je partagerai avec lui mon avoir, et le cas échéant, je pourvoirai à ses besoins,
je tiendrai ses enfants pour des frères et s'ils désirent apprendre la médecine,
je la leur enseignerai sans salaire ni engagement. Je ferai part des préceptes,
des leçons orales et du reste de l'enseignement à mes fils, à ceux de mon maître,
et aux disciples liés par un engagement et un serment suivant la loi médicale
mais à nul autre. Je dirigerai le régime des malades à leur avantage, suivant
mes forces et mon jugement, et je m'abstiendrai de toute injustice. Je ne remettrai
à personne du poison si on m'en demande, ni ne prendrai l'initiative d'une pareille
suggestion, semblablement, je ne remettrai à aucune femme un pessaire abortif.
Je passera ma vie et j'exercerai mon art dans l'innocence et la pureté. Je ne
pratiquerai pas l'opération de la taille, je la laisserai aux gens qui s'en
occupent. Dans quelque maison que j'entre, j'y entrerai pour l'utilité des malades,
me préservant de tout méfait volontaire et corrupteur et surtout de la séduction
des femmes et des garçons libres ou esclaves. Quoique je voie ou entende dans
la société pendant l'exercice ou même hors de l'exercice de ma profession, je
tairai ce qui n'a jamais besoin d'être divulgué, regardant la discrétion comme
un devoir en pareil cas. Si je remplis ce serment sans l'enfreindre, qu'il me
soit donné de jouir heureusement de la vie et de ma profession."
Sévère (style)
Style que l'on retrouve notamment dans la statuaire grecque du début
du Vème siècle, dans laquelle les visages ont une attitude
"austère", impassible, les traits étant figés
comme s'ils cherchaient à nier les sentiments humains.
Sibylle
Femme et prophétesse inspirée des dieux (souvent Apollon)
et qui, selon les anciens, avaient le pouvoir de prédire
l'avenir (faire connaître ses oracles).
Les plus célèbres étaient celles de Cumes
(en Campanie) ou celle d'Erythrae
(en Lydie)
Siècles obscurs
Période dans l'histoire grecque qui fait suite à la période
mycénienne et précède la
civilisation archaïque. Elle dure environ
300 ans au cours desquels les grecs perdent toute connaissance quant à
l'organisation de la culture ancienne ne gardant qu'un vague souvenir des
splendeurs passées.
Sikinnis
Danse endiablée associée à la représentation des
pièces satyriques .
Skènè
Scène de théatre grec.
Sons
Le monde grec n'était pas moins bruyant que le nôtre : cris,
bavardages, cheptels, forgerons, artisans ou tailleurs de pierre, chacun
contribuait à faire de l'environnement un ensemble bruyant auquel
venait se mêler la musique qui accompagnait
tous les travaux, toutes les joies, tous les poèmes, toutes les prophéties.
La musique était au coeur de la civilisation grecque et exigeait
un sens aigu des nuances et de l'harmonie.
La langue grecque, elle-aussi, participait à
la symphonie générale avec son jeu compliqué de tons
et d'accents, ses voyelles, plus nombreuses que les nôtres...
Même la religion y allait de sa mélodie, un mot entendu par
hasard, le bruit du vent, un cri d'oiseau, le tonnerre, tout était
lourd de signification et laissait présager de bons ou de mauvais
augures.
Sparte
Capitale de la Laconie fondée par les
Doriens, elle est aussi appelée Lacédémone.
Sa structure sociale est aristocratique
et le rois sont cantonnés dans des fonctions religieuses et militaires.
Vers le VIème siècle, c'est la plus grande puissance militaire
grecque. Ville vainqueur d'Athènes lors
de la guerre du Péloponnèse,
elle fait preuve alors d'un despotisme qui soulève les Grecs contre
elle, et se révèle incapable de résister à Thèbes
(371 av. J.-C.), puis à la Macédoine
(IIIème siècle av. J.-C.). Intégrée à
l'empire Romain en 146 av. J.-C.,
elle est ruinée par les invasions.
Sporades
Iles grecques de la mer Egée ; on distingue
les Sporades du Nord, voisines de l'île
d'Eubée, et les Sporades du Sud, ou Dodécanèse,
proches de l'Asie Mineure,
et comprenant Samos et Rhodes.
Stade
La mesure de longueur fondamentale était le pied, équivalent
à environ 0,30 m. Ensuite venaient l'orgye (six pieds ou 1,80 m)
et le stade (six cent pieds ou 180 mètres). On utilisait aussi
la coudée, équivalant à
0,48 m.
Ensuite, c'est parce que la piste de courses d'Olympie
mesurait exactement un stade que ce mot s'imposa pour toutes les
autres.
Stasis
Terme utilisé pour désigner la discorde civile pouvant aller
jusqu'à la guerre civile. La stasis, éclate souvent
entre démocrates et oligarques
qui luttent pour le pouvoir
Statue de Zeus
Sculptée par Phidias
en 433 à Olympie, elle faisait 12 m de
haut. Zeus était assis
sur un trone d'ébène rehaussé d'or, la statue était
en ivoire, les cheveux et la barbe en or, et les yeux sertis de pierres
précieuses.
Stoa
Portique architectural dont l'un des côtés
est fermé par un mur, l'autre étant ouvert par une colonnade.
Ils apparaissent dès l'époque archaïque
et sont utilisés pour s'abriter des intempéries ou du soleil
ou pour installer un marché.
Stratège
Premier magistrat d'une cité. Ils formaient
un collège de dix membres (à l'origine, un par tribu)
élus à main levée par l'Ecclesia
et renouvelés chaque année.Ils détiennent le pouvoir
exécutif, et sont chargés de faire appliquer les lois votées
par l'ecclésia et de commander les opérations militaires.
Périclès
est le stratège le plus célèbre, il a été
réélu 15 fois. Le siège des stratèges
à Athènes se trouve sur l'agora,
et, contrairement aux autres magistrats, ils sont élus et non tirés
au sort car leur charge demande des compétences particulières
que tous les citoyens n'ont pas.
Sycophante
A l'origine, il s'agissait de ceux qui dénonçaient les contrebandiers
ayant volé des figues des figuiers sacrés. Par la suite, le
terme a désigné des individus qui assignaient en justice sous
divers prétexte les riches citoyens,
dans l'espoir de recevoir une part de leurs biens s'ils étaient condamnés.
Une partie de la fortune du condamné pouvait revenir à l'accusateur.
Il est vrai que cela n'allait pas sans risques, car si l'accusateur n'obtenait
pas lui-même un cinquième des suffrages, il était lui-même
condamné à une forte amende et frappé d'atimie
partielle.
C'est pourquoi certains sycophantes se contentaient d'exercer un
chantage auprès des riches en menaçant de les accuser s'ils
ne leur versaient pas une somme d'argent. Afin de se protéger contre
ces manuvres, il existait l'action dite "graphè sycophantias".
Symbolon
Signe de reconnaissance, jeton. Lorsque deux hommes se liaient, en vertu
des lois de l'hospitalité, ils partageaient en deux un objet, souvent
un tesson de poterie, et conservaient chacun une moitié dans leur
famille; ainsi lorsque leurs descendants se retrouvaient, ils pouvaient,
en unissant les deux morceaux, qu'ils étaient bien unis par les liens
d'hospitalité. Toutefois, ces symbola d'hospitalité
ont, dès l'époque classique
été remplacé par des lettres.
Symmachie
Traité d'alliance de caractère militaire passé entre
plusieurs cités.
Les contractants devaient, en principe, se secourir mutuellement et ne faire
ni guerre ni paix sans un accord commun. Les deux ligues
athéniennes, la ligue Béotienne,
les confédérations Étolienne
et Achéenne avaient un caractère
de symmachie.
Symmorie
A Athènes, collège de riches citoyens
qui devaient supporter certaines liturgies
et faire l'avance de certains impôts. Pour faciliter la perception
de l'eisphora, la population de l'Attique
fut partagée en une centaine de symmories en 378. La liste
des citoyens versés dans chaque symmorie était établie
par les stratèges, un épimélète
étant placé à la tête de chaque symmorie.
Synoecisme
Regroupement en une seule communauté politique de plusieurs cités
aboutissant à l'établissement d'une administration commune,
de cultes communs et d'institutions politiques communes mais sans déplacement
d'habitat.
Le plus célèbre exemple de synoecisme politique fut celui que l'on
attribuait à Thésée : des
diverses agglomérations de l'Attique, dominées
par de puissants genos, le législateur fit une
seule cité (cité morale, religieuse et politique
qui dépassait les murs d'Athènes). C'est-à-dire
un État dont Athènes devint la capitale et dont les citoyens
étaient tous athéniens, même s'ils étaient nés à Eleusis
ou à Marathon. Un autre synoecisme était
celui de Rhodes, où les trois villes primitives,
Lindos, Camiros et Ialysos s'étant regroupées en un seul État, fondèrent
la cité de Rhodes qui devint leur capitale. De nombreuses cités furent édifiées
par le synoecisme de plusieurs bourgs. Ce fut le cas de Sparte,
de Mantinée, constituées par l'union de cinq
dèmes, qui s'entourèrent de murs entre 464 et 461.
Mégalopolis, fondée sous l'impulsion d'Epaminondas
pour être capitale de l'Arcadie (371-368) réunit
la population de quarante villages.
Synégores
Avocat ou accusateur public le synégore était un défenseur
que les citoyens pouvaient s'adjoindre pour se défendre
devant certains tribunaux. Tandis que le logographe
préparait le discours de la défense ou de l'accusation qui était
lu par le client, le synégore se trouvait à ses côtés.
Synoikein
S'emploie pour indiquer que l'on est marié ou que l'on habite ensemble.
A Sparte le mariage n'est confirmé qu'à
la trentième année du garçon. A Athènes,
l'engagement préalable s'appelle engyésis (mise en
gage de la jeune fille et de sa dot), contracté entre le kyrios
et le futur époux; la cérémonie est l'ekdosis
(remise de la femme) marquée par des rites religieux et le transfert
de la femme du domicile de son kyrios, à l'oikos
de son époux.
Symposion
Institution importante pour les aristocrates
grecs qui suivait le repas et au cours de laquelle les convives buvaient du
vin et se divertissaient dans l'andron, l'appartement
des hommes. Le spectacle était tout aussi important que le vin et souvent
il s'agissait des convives eux-mêmes qui se livraient à des devinettes,
des jeux, récitaient des poèmes lyriques
ou chantaient des scolies.
Certains poèmes d'Alcée,
Archiloque ou Anacréon
avaient été écrits pour ce genre de réunion.
L'homosexualité en tant que pratique
sociale fut largement favorisée par les symposions dont les
femmes (sauf les courtisanes)
étaient exclues.
Syngraphè
Traité, contrat. On désignait sous ce nom toutes sortes d'actes
légaux, traités passés entre deux ou plusieurs cités
: de paix, d'alliance, accords commerciaux. C'était aussi un des
noms donnés aux passeports, aux contrats commerciaux signés
entre particuliers, et aux assurances maritimes contractées par les
armateurs.
Syrinx
Instrument à vent, également appelé "flute de
pan" car l'inventeur serait Pan,
le dieu des bergers. Il est composé de 7 roseaux liés ensemble,
d'égale longueur, mais chacun bouchés à l'intérieur
à différentes distances pour obtenir des sons différents.