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LITTERATURE
Ecrivains, philosophes, oeuvres & termes littéraires, mouvements philosophiques

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LASOS (548 - ?)
Poète lyrique, contemporain de Simonide, né en Argolide connu comme le fondateur de l'école de poésie dithyrambique et maître de Pindare.

LEONIDAS DE TARENTE (IIIème S.)
Auteur d'épigrammes, ses vers sont souvent très élaborés, denses et mélancoliques.

LEUCIPPE (460 - 370)
Philosophe élève de Zénon d'Elee. Il fonde une école à Abdère et passe pour avoir été l'initiateur de la théorie atomiste développée ensuite par Démocrite, Epicure et Lucrèce, ses disciples. Selon eux, la matière est constituée de particules identiques et indivisibles et invisibles, les atomes.

Littérature archaïque
Née au VIIIème siècle avec l'invention de l'alphabet (bien qu'une tradition orale soit beaucoup plus ancienne) le premier des genres grecs fut l'épopée avec les 2 œuvres majeures d'Homère : l'Iliade et l'Odyssée, suivi de la poésie lyrique avant que n'apparaisse la tragédie au Vème siècle. Si tous les poèmes lyriques parvenus jusqu'à nous sont postérieurs à l'épopée homérique et antérieurs à la tragédie, il est malgré tout difficile d'établir une chronologie exacte, les critères de classement eux-mêmes étant bien aléatoires :
la composition récitée (iambe ou élégie) chantée (monodique ou chorale), voire mixte,
le ou les instruments d'accompagnement, lyre, cithare ou flûte
le mètre, bien que certains aient pu servir à différents usages
le dialecte (les genres lyriques grecs ont toujours conservé la langue de leur patrie d'origine, même pratiqués par des non-natifs de la région)
leur destination, dieux, hommes ou les deux (Adonidies en l'honneur d'Adonis, Péan à l'origine pour le dieu Péan, les oschophoriques, fêtes athéniennes où les jeunes gens portaient (pherein) un cep de vigne appelé osché, les épinicies, poèmes chantés au cours des jeux sportifs, hyménées et épithalames associés aux mariages, thrènes et épikedeia associés aux funérailles, scolies, chansons à boire lors des banquets… tous sont des poèmes lyriques. Les classements possibles sont nombreux. Poésie iambique, élégiaque (qu'elle soit amoureuse, politique ou guerrière), monodie, lyrique chorale, datent de cette époque et peuvent être rattachés à la littérature archaïque.

Littérature classique (Vème et IVème siècles)
A l'issue des Guerres Médiques, la victoire grecque sur les Perses procure une telle liberté qu'elle s'accompagne d'une fantastique révolution intellectuelle. Socialement, il s'agit d'une période riche (usage croissant de la monnaie, multiplications des échanges, montée en puissance des "penseurs" qui ébranlent le vieil idéal aristocratique…) tout comme elle l'est politiquement avec la disparition progressive des régimes tyranniques et l'avènement de la démocratie. Orateurs, sophistes, philosophes, scientifiques fleurissent et la poésie n'échappe pas à la règle avec la naissance de la poésie dramatique, une réorganisation du théâtre qui ouvrira sur les genres nouveaux de la tragédie (Eschyle, Sophocle, Euripide) et de la comédie avec Aristophane. C'est également à cette époque que la littérature s'enrichira de nouveaux genres tels que l'histoire (Thucydide, Hérodote, Xénophon…) ou la biographie (Ion de Chios, Xénophon).

Littérature hellénistique
Entre le IIIème et le Ier siècle avant J.C on assiste à un véritable "exode des cerveaux" d'abord vers Alexandrie, à la cour des Ptolémées en Egypte, puis à Antioche, Pergame... Les monarques prennent la culture en charge probablement pour compenser leur éloignement et ainsi mieux unifier la région dans une même culture, leur environnment étant soumis à une forte influence des non-grecs parmi lesquels ils vivent. Ces cités attirent de nombreux érudits, écrivains, scientifiques ; des
gymnases, théatres, bibliothèques sont créés, des concours littéraires organisés et reproduisent ainsi tous les éléments qui avaient fait la grandeur culturelle de la Grèce et d'Athènes en particulier.
L'extrème variété de la littérature hellénistique tient à l'extrême étendue des territoires occupés par les grecs depuis les côtes de l'Espagne jusqu'aux confins de l'Inde ainsi qu'aux nouveaux supports d'écriture qui ont fait leur apparition. Fortes de ces nouvelles techniques, les bibliothèques s'étoffent, et la bibliothèque d'Alexandrie regroupe à elle seule plus de 400 000 ouvrages en provenance de tout l'empire.
Les genres littéraires se diversifient et apparaissent, grammaire, critique littéraire, histoire des cultes ou histoire locale, écrits scientifiques, catalogues, listes, anthologies…. la grande nouveauté de cette époque étant que les auteurs ne s'illustent plus dans un seul genre mais au contraire diversifient leur production : Callimaque passe sans cesse de la poésie iambique à la poésie héroïque ou aux tragédies, et de nombreux autres, à l'instar d'Alexandre d'Etolie aurait composé des élégies, mimes, tragédies, épigrammes, épopées...

LONGUS DE LESBOS (IIème ou IIIème siècle)
Semble avoir été le contemporain d'Apulée. Son Daphnis et Chloé est une idylle rustique en un seul lieu et qui a pour thème la découverte de l'amour par 2 purs adolescents.

LUCIEN DE SAMOSATE (125 ap. J.-C. -192 )
Ecrivain grec né en Syrie, Issu d'une famille modeste. Lucien appartient à la génération des auteurs dont les œuvres sont le reflet d'une période historique trouble et confuse, marquée par la décadence de la notion de cité et la naissance d'une nouvelle mystique religieuse : le christianisme. À sa sortie de l'école de rhétorique des sophistes, il pratique le métier d'avocat à Antioche. En 164, il s'installe à Athènes, et y écrit la majorité de son œuvre laissant plus de 80 ouvrages qui peuvent se répartir en trois grandes catégories :
La première montre l'influence exercée par l'école de rhétorique : Deux Phalaris, Éloge de la mouche, le Jugement des voyelles et d'autres essais traduisent l'influence, réfléchie, des sophistes sur le jeune Lucien.
La seconde correspond à son séjour à Antioche, où ses écrits et réflexions philosophiques sont plus ou moins autobiographiques, comme le Coq, ou de caractère théorique et scientifique, comme son Traité d'historiographie.
La troisième influence, enfin, et la plus importante, est celle exercée par le séjour de l'auteur à Athènes. Expression la plus claire du pessimisme et des angoisses de l'écrivain, les ouvrages écrits à Athènes traduisent une position cynique, en ce qui concerne non seulement la vie, mais aussi tout ce qui détermine la théologie et les croyances de cette époque. Lucien se refuse à choisir entre les dieux d'une Antiquité à jamais révolue et le christianisme. Face à l'écroulement moral et culturel de tout un monde, Lucien adopte une position de recul et de détachement qui frise l'incroyance. Tel est le sens qui se dégage d'ouvrages comme Icaroménippe, Mort de Peregrinus, les Sectes à l'encan, et ses chefs-d'œuvre : Dialogues des morts et Lucius ou l'Âne (roman). L'écrivain restaura la langue attique, par la pureté de son style et la finesse de son langage, savoureux et irrespectueux dans les sketches que sont ses Dialogues: des courtisanes, des dieux, des morts.

LYCOPHRON (320 - 250)
Poète hellénistique de Chalcis en Eubée qui à Alexandrie devint membre de la Pléiade des poètes tragiques. La seule oeuvre conservée est l'Alexandra, un monologue dramatique de 1 474 vers iambiques.
Chargé par Ptolémée Philadelphe de classer les comédies de la bibliothèque d'Alexandrie, il écrivit un traité sur le sujet "sur la comédie" aujourd'hui perdu.

Lyrique chorale
Il est très difficile d'établir un parallèle entre la lyrique chorale grecque et un genre contemporain auquel elle pourrait être assimilé. Pour tenter de l'imiter Monteverdi a créé l'opéra, mais dans ce genre où la musique prédomine, il est difficile de le comparer à la lyrique chorale dans laquelle, poésie, musique et danse avaient une égale importance. Autre caractéristique importante, il s'agit d'une poésie à la fois religieuse et civique qui réunit une communauté de citoyens dans le but de célébrer un dieu, un héro, un vainqueur aux jeux… Le classement des odes peut donc s'effectuer en fonction des circonstances : dithyrambes, hymnes, péans, prosodies… à destination des dieux ; enkomion, épinicies, thrènes…, à destination des humains. C'est au VIIème siècle que le genre est apparu à Sparte avec Alcman et ses Parthénées chantées par des chœurs de jeunes filles et dont les vers faisaient alterner sentences morales et mythes, caractéristique de la poésie lyrique. Stésichore et Ibycos lui ont succédé.

Lyrisme archaique
C'est au VIIème siècle, à une époque troublée par guerres et conflits sociaux que naît la poésie lyrique, prenant ainsi le pas sur l'épopée. Le mot "lyrique", pour définir cette poésie chantée ne sera toutefois attribué qu'au IIème siècle par Aristophane de Byzance, puis repris par les latins, mais pour Hérodote, ces "lyriques" sont tout simplement des poètes "méliques" mot issu de "mélos", chant. Pour les anciens, le lyrisme se résume à 9 auteurs, tous actifs entre 650 et 450 le chant accompagné de la lyre étant leur point commun. Ce sont Pindare, Bacchylide, Sappho, Anacréon, Stésichore, Simonide, Alcée, Alcman et Corinne. Aujourd'hui nous avons tendance à élargir quelque peu cette liste en y adjoignant la poésie iambique ou élégiaque de cette époque, car les 3 genres sont des poésies "de la première personne" et interpellent une personne ou un groupe qu'ils soient réels ou fictifs.

Lysistrata
Comédie d'Aristophane (411 av. J.-C.). Lassée de la guerre fratricide entre Athènes et Lacédémone (Sparte), l'Athénienne Lysistrata rassemble dans sa cité toutes les femmes de Grèce et les convainc de refuser leurs faveurs à leurs maris tant qu'ils n'auront pas conclu la paix. Ayant vainement tenté de fléchir leurs épouses, les hommes, frustrés de leurs plaisirs, acceptent l'invitation lancée par Lysistrata à un festin d'où les délégués des deux camps ressortent réconciliés. Avec une drôlerie souvent triviale, Aristophane milite contre l'interminable guerre du Péloponnèse.