Paix (la)
Comédie d'Aristophane
écrite pour les grandes Dionysies
de 421 où elle remporta le second prix. Elle se déroule en
pleine guerre du Péloponnèse,
Cléon et Brasidas
ont été tués et Aristophane anticipe sur la
paix de Nicias qui sera
signée 10 jours après la représentation. Comme à
son habitude, Aristophane se moque de la guerre et de ses ravages,
personnifie la paix pour la faire sortir de sa cachette accompagnée
de ses deux assistantes : Opôra (moisson) et Théôria
(vacances, ou présence aux fêtes).
PALLADAS (Vème
S.apr. J.C.)
Maître d'école aigri et païen à l'époque
où le christianisme se répandait. Son amertume qui s'exprimait
dans ses épigrammes et son pessimisme
rappelle le style de la poésie grecque classique. Environ 150 de
ses poèmes se trouvent dans l'anthologie
grecque
Panégyrique
Parole, écrit à la louange de quelqu'un ou quelque chose.
PANETIUS DE RHODES (180
- 110)
Philosophe stoïcien disciple de Diogène
de Babylonie et d'Antipater de Tarse, puis le maître de
Posidonius.
Son eouvre est totalement perdue, mais l'auteur a exercé avec Polybe
une grande influence sur les milieux politiques romains car elle a fourni
les justifications philosophiques nécesaires aux conservateurs dans
leur lutte contre le parti des réformes.
Parabase
Interruption au cours d'une comédie au
cours de laquelle l'auteur s'adresse directement au public. Cette digression
porte sur l'actualité du moment qu'elle soit politique, religieuse,
ou faits divers, voire des remarques personnelles de l'auteur à l'encontre
d'autrui. Aristophane porta à
la perfection cette sorte d'intermède dont la satire mordante fut
peu appréciée du pouvoir.
PARMENIDE D'ELEE
(515 - 450)
Phiolosophe fondateur de l'école d'Elée,
élève de Xénophane,
et le premier à centrer son attention sur la nature de l'être.
Pour lui, les lois qui gouvernent l'univers sont stables, et tout changement
n'est qu'illusion.
Parodie
La parodie qui imite le sérieux pour produire un effet comique
est attestée dès l'époque la plus ancienne, une vieille
tradition l'attribuant à Hipponax
au VIème siècle.
Parthénées
Chants athéniens pour jeunes filles.
PARTHENIOS (Ier
siècle)
Poète grec, fait prisonnier de guerre Romain en 73. A Rome,
il retrouva sa liberté et influença fortement les poètes
romains de son époque. Il ne reste pas grand chose de sa poésie
qui était en vers élégiaques,
mais par contre, on a retrouvé des résumés en prose
d'histoires d'amour tirées de la poésie grecque.
Péan
D'après des tablettes en linéaire
B et des passages d'Homère,
Péan serait un dieu guérisseur et il semble que ce
soit le nom donné à Apollon
lorsqu'il prend cette dimension, écartant la peste et détournant
le mal.
D'ailleurs, l'hymne cultuel dédié
à Apollon est appelé Péan. Plus tard,
on l'a associé à d'autres dieux et il est dit que Sophocle
en a composé un en l'honneur d'Asclépios
tout comme Xénophon
décrit les grecs chantant un péan en l'honneur de Zeus.
Périégèse
A l'époque hellénistique,
la périégèse assure la continuité du
périple en s'attachant cette fois, non seulement à décrire
la géographie physique des lieux mais également à inclure
l'histoire, mythologie et coûtumes de la région concernée.
Le public auquel s'adresse la périégèse n'est plus
seulement celui des voyageurs intéressés par la topographie des
lieux visités, mais également celui des hommes cultivés,
aussi intéressés par le monde contemporain que par les vestiges
du passé. Au IIIème siècle Héraclide a composé
un "Itinéraire des villes grecques" enrichi de citations
de poètes et la plus célèbre des périégèses
conservée est sans conteste la Périégèse de la
Grèce écrite par Pausanias.
Péripétie
Dans la tragédie grecque, cela signifie
que les événements prennent une tournure inattendue.
Périple
C'est au VIème siècle, à la faveur des colonisations,
que naît l'engouement des "enquêtes" décrivant de lointaines contrées. Les grecs
rédigent alors des sortes de manuels nautiques répertoriant le relief des rives,
les golfes, lieux de mouillage, écueils, îles…. Selon Hérodote,
qui s'est servi de ses travaux, Skylax de Caryanda est le premier à avoir
raconté de tels voyages, notamment dans le golfe persique et autour de l'Arabie.
Contrairement à d'autres peuples, très axés sur l'ethnocentrisme, les grecs
ont fait preuve d'une remarquable curiosité et tolérance pour ces "barbares"
lointains dont le mœurs étaient si différents des leurs.
Perses (les)
Tragédie d'Eschyle.
A Suse en Mésopotamie,
les Perses attendent dans
l'angoisse des nouvelles de l'expédition maritime du roi Xerxès
contre les Grecs. Un messager annonce leur déroute à Salamine.
Darius, père de Xerxès,
sort de sa tombe et vilipende les folles entreprises de son fils qui survient
alors, honteux et blâmé de tous pour son orgueil. Les vaincus hurlent leur
douleur. Huit ans après la bataille
de Salamine (480), qui a instauré la suprématie maritime d'Athènes,
Eschyle chante le triomphe naval des Grecs et les vertus de la démocratie
et de la paix. Son enthousiasme patriotique est décrit dans une suite de
tableaux lyriques et le poète semble sincèrement s'apitoyer sur le désespoir
des Perses qu'il représente sous un jour favorable, sages et pieux,
à l'exception de Xerxès, personnage présomptueux et insensé. Le public
athénien devait se sentir flatté de cette évocation glorieuse de son passé
récent.
Phédon (le)
Dialogue de Platon qui
illustre la conversation qui se déroula entre Socrate
et ses amis au cours des dernières heures de sa vie et les circonstances
de sa mort. ¨Pour Socrate, le philosophe authentique est celui
qui désire mourir car il s'agit de sa manière d'affirmer les
principes qui ont gouverné sa vie. Il place son âme sous la
protection des dieux, bons et sages avec peut-être en plus la compagnie
des meilleurs hommes du passé.
PHEDON D'ELIS
Philosophe grec, ami et disciple de Socrate
dont il relate la mort dans le dialogue de Platon
qui porte son nom, il fonda une école philosophique à Élis.
Phèdre
Dialogue de Platon qui
a lieu sur les rives de l'Ilissos entre Socrate
et son ami Phèdre. Socrate prétend être
ému par les beautés de la nature tandis que Phèdre
lit un discours censé être de l'orateur Lysias
qui propose une conception paradoxale de l'amour : il vaut mieux pour un
garçon accepter comme amant un homme qui n'est pas véritablement
amoureux de lui, thèse à laquelle Socrate s'oppose.
Phéniciennes (les)
(410)
Tragédie d'Euripide
qui doit son nom au choeur des jeunes filles phéniciennes consacrées
au temple d'Apollon à
Delphes. Le choeur,
qui se rend de Thèbes à
Delphes, relate les différentes aventures rencontrées sur
son chemin. L'objet du drame est la légende d'Oedipe,
lorsque ses deux fils, Etéocle
et Polynice se disputent.
PHILEMON (361
- 262)
Poète comique grec qui figure parmi les représentants de la comédie
nouvelle. Il fut le rival de Ménandre
et inspira Plaute, notamment pour le Marchand et le Revenant.
PHILETAS DE COS (320
- ?)
Poète et grammairien qui
fut le tuteur du futur roi Ptolémée
II Philadelphe. Auteur de poèmes érotiques, il fut
particulièrement réputé pour ses élégies
qu'Ovide mentionne comme ses modèles.
Philippiques (les)
4 discours de Démosthène
dans lesquels il s'en prend à Philippe
II de Macédoine.Tout au long de ces discours qui traverseront
les âges par leur vigueur, leur argumentation et leur absence de démagogie,
il exhorte les Athéniens à résister à Philippe. Il parle, avec véhémence
et passion dans un style qui cherche à frapper et passe pour le plus grand
des orateurs.
PHILOCHOROS (milieu
du IVe s. - v. 260)
Historien grec athénien,
le plus connu des auteurs de chroniques versifiées sur l'histoire attique.
Philoctète
(409)
Tragédie de Sophocle
dans laquelle Philoctète
vit misérablement sur l'île de Lemnos, souffrant de sa blessure
et se nourrissant d'oiseaux qu'il abat à l'aide de l'arc d'Heracles.
Ulysse et Néoptolème
arrivent pour récupérer l'arc et décident d'user d'une
supercherie car leur volonté est de laisser Philoctète
sur l'île. Or celui-ci les supplie de l'emmener avant de s'évanouir
sous la douleur et Néoptolème accepte avant de s'emparer
de l'arc et s'enfuir, mais pris de remords, revient pour rendre l'arc tandis
qu'Ulysse le poursuit. Philoctète tente de tuer Ulysse
mais Néoptolème l'en empêche et décide
de tenir sa promesse de raccompagner Philoctète en Grèce.
A ce moment Heraclès apparaît et révèle
que Philoctère doit aller à Troie
avec Néoptolème.
PHILON D'ALEXANDRIE
(13 av. J.-C. - 50 apr. J.-C.)
Philosophe grec né dans une riche famille juive. Il a reçu une solide éducation
stoïcienne et platonicienne
qui se retrouve de manière très marquée dans ses premiers traités Sur la
providence et Sur l'éternité du Monde. Il s'est ensuite appliqué
jusqu'à sa mort à commenter le Pentateuque d'une manière allégorique
et mystique : Sur la création du monde selon Moïse, Allégories des
Saintes lois…. À l'origine du néoplatonisme,
la pensée de Philon influença grandement les Pères de l'Église (Clément
d'Alexandrie, Origène) et la philosophie
médiévale.
PHILON
DE BYBLOS (64-141)
Historien grec d'origine phénicienne,
né sous Néron et mort après Hadrien.
Il a traduit en grec les 8 livres de Sankhouniaton, l'histoire
des Phéniciens, qui paraît d'abord destiné à montrer
la prééminence phénicienne sur tous les autres peuples.
Philosophie hellénistique
La production philosophique de cette époque fut abondante et diverse,
illustrée par les dialogues de Dicéarque
(Sur l'âme), Démétrios
de Phalère (Ptolémée, Aristomachos, Protreptique)
et Cléarque de Soles (Sur le sommeil).
L'apparition d'écoles organisées à d'autre part entraîné
le développement des traités, résumés, recueils
de maximes destinés à diffuser la doctrine de l'école.
C'est aussi à cette époque qu'apparaissent les premières
"doxographies" qui regroupent sur chaque sujet les opinions
proposées par les différents philosophes en les accompagnant
parfois d'un commentaire critique (comme dans Les opinions des physiciens
de Théophraste)
ou d'une biographie de l'auteur.
De plus en plus, la philosophie, qui s'adresse à une élite
cultivée, laisse les sciences aux scientifiques, la critique littéraire
aux grammairiens et la politique aux politiciens se constituant en discipline
autonome. Concentrée sur l'individu, elle prétend d'abord
enseigner un art de vivre et une éthique.
PHILOSTRATE L'ATHENIEN
Né à Lesbos. Rhéteur
célèbre, enseignant à Athènes,
il s'installe ensuite à Rome et
écrit pour l'impératrice Julia Domna, épouse de Septime-Sévère,
la Vie d'Apollonios de Tyane. C'est un roman dont tous les personnages
sont réels : les empereurs, de Caligula à Nerva, les amis
et ennemis d'Apollonios, que la présence constante des dieux pourvoit
d'aventures extraordinaires.
PHILOXENE DE CYTHERE (436
- 380)
Auteur grec de dithyrambes à la cour
de Denys de Syracuse.
Le plus célèbre fut le cyclope dans lequel il présentait
son personnage chantant accompagné de la lyre.
PHOCYLIDE DE MILET (milieu
VIème S.)
Poète célèbre pour ses couplets gnomiques
en vers élégiaques et en hexamètres
dans lesquels il intégra des observations morales et des préceptes.
Dans chacun il a introduit son nom.
PHRYNICHOS
(Fin VIème - début Vème siècle)
Le plus ancien poète tragique dont les Athéniens
aient conservé les œuvres. Il remporte sa première victoire en 510. La structure
de ses tragédies semble avoir été d'une simplicité
élémentaire. L'unique acteur qu'il mettait sur scène laissait la place principale
au chœur : ses chants et sans doute ses figures
de danse ont joui d'une vogue durable. Pourtant le drame lui doit d'heureuses
initiatives : il osa composer des rôles de femmes dans la Prise de Milet
et les Phéniciennes et eut l'idée de prendre ses sujets dans l'histoire
de son temps.
PINDARE
(518 - 442)
Né en Béotie, Pindare
appartenait à une ancienne famille et reçut une éducation soignée. Après
avoir étudié la musique et les
lettres, il vint à Athènes parfaire
son éducation et à 20 ans, son premier poème pythique le rendit célèbre.
Comblé d'honneurs par tous ses compatriotes, il est l'hôte des rois de Macédoine
et des princes de Thessalie. Il séjourne à plusieurs reprises, auprès de
Hiéron, tyran de Syracuse,
et de Théron, tyran d'Agrigente.
La Pythie, au nom d'Apollon,
lui réserve une dîme sur les offrandes
qu'elle reçoit, et un siège spécial lors de ses fêtes.
Enfin, de son vivant, Thèbes lui
élève une statue. Son œuvre était considérable : hymnes,
dithyrambes , péans
(chants de victoire en l'honneur d'Apollon), chants d'allégresse,
Parthénées, chants de processions (Prosodies), chants accompagnant
les danses de festins, chants funèbres (Thrènes),
chants ou odes en l'honneur des vainqueurs des jeux
(Épinicies), connus encore sous le nom
d'"Odes triomphales". En dehors de quelques fragments, seules ces
dernières nous sont parvenues : 14 odes Olympiques,
12 Pythiques, 11 Néméennes,
8 Isthmiques. Les
"Odes triomphales" étaient orchestrées et chantées par des chœurs,
soit pendant les fêtes, soit dans les villes, au retour des athlètes.
Dans une forme parfois obscure, sans doute en raison des nombreuses allusions
à des faits qui nous échappent ou à des légendes particulières, Pindare
célèbre les vainqueurs des jeux, leurs familles, leurs cités, les dieux
et les légendes des cités. Son oeuvre est profondément religieuse
ce qui donne la grandeur à ses thèmes et à son langage.
Les épisodes empruntés à la mythologie et les sentences morales et philosophiques
tiennent une grande place dans son œuvre. Ainsi, la première Olympique,
dédiée à Hiéron, ne raconte quasiment que l'histoire de Tantale
et celle de Pélops devant
donner à Hiéron deux leçons importantes: savoir apprécier le bonheur
accordé par les dieux et ne jamais douter de leur bonté.
PLATON (427
- 347)
Philosophe né en Attique d'une famille
d'aristocrates, il est le disciple
de Socrate pendant 8 ans,
jusqu'à la mort de ce dernier. Il séjourne à Syracuse
chez Denys qui le congédie.
Rentré à Athènes il fonde l'Académie,
école où il enseigne toute sa vie et écrit ses plus importants dialogues. Il
meurt à 80 ans. Son influence sur la littérature grecque ancienne et sur l'Europe
est immense. période de jeunesse (399-390), qui comprend les dialogues socratiques
(notamment Protagoras et l'Apologie
de Socrate ), que Platon écrivit aussitôt après la disparition de
son maître; une période de transition (390-385), où l'on perçoit encore l'influence
de la personnalité de Socrate mais où Platon présente déjà les
thèmes propres de sa pensée (Gorgias et Ménon). La période de
maturité (385-370), qui inclut les grands dialogues (Phédon, Banquet,
République, Phèdre). Enfin, la période qui correspond aux dernières
années de sa vie (370-348) comprend ses dialogues les plus difficiles (Parménide,
le Théétète, le Sophiste, le Politique, le Timée,
le Philèbe et les Lois).
Pléiade
Nom donné à 8 poètes et qui vécurent à
la cour de Ptolémée
II Philadelphe et dirigés par Lycophon de Chalcis.
PLOTIN (205 - 270)
Philosophe né en moyenne Egypte. Il se fixe à Rome en 245, s'y fait directeur
de conscience et y enseigne pendant plus de 20 ans. Son disciple, Porphyre,
a publié 54 de ses causeries ou Ennéades. Il tente une synthèse
mystique en utilisant les données du platonisme,
de l'aristotélisme et des
mystiques orientaux. Sa vision religieuse du monde s'inscrit dans les mouvement
d'un univers en mutation duquel pointe le christianisme. Il croit à l'existence
de 3 réalités fondamentales : l'Un, L'Intelligence, l'Ame, accessibles par degrés
à l'expérience mystique. Il a exercé une grande influence sur le néo-platonisme,
les Pères de l'église et la philosophie médiévale.
Ploutos
(388)
Comédie d'Aristophane. Le
dieu de la richesse, qui était aveugle et distribuait ses richesses
au hasard, guéri de sa cécité, peut désormais
n'accorder ses faveurs qu'aux gens de bien. La Pauvreté, de son côté,
expose que sans elle, les hommes resteraient inactifs et démontre
qu'elle est indispensable à la civilisation. Comme dans les
oiseaux, les dieux sont victimes de l'amélioration du sort
des hommes qui n'ont plus rien à demander et qui ne sacrifient plus.
PLUTARQUE (46 - 120)
Né en Béotie, Plutarque reçut
une solide instruction, qu'il alla compléter à Athènes
en 66. Plus tard, à Rome, il ouvrit
une école d'éloquence tout en donnant des lectures et conférences en grec.
Revenu en Grèce vers 96, il se fixa à Chéronée,
se maria et mena une vie simple, consacrée aux travaux littéraires et aux
soins familiaux. Ses concitoyens qui le tenait en haute estime le choisirent
comme archonte ; il fit partie
du collège sacerdotal de Delphes
et, pendant les Jeux, exerça les fonctions
de grand prêtre d'Apollon.
Un grand nombre de ses ouvrages ne nous sont pas parvenus. Les autres ont
été classés en deux groupes, les Vies parallèles et les Œuvres
morales, auxquels il convient d'ajouter les Propos de table,
dialogue vivant traitant des sujets les plus divers.
Les Vies parallèles des hommes illustres de la Grèce et de Rome (44
biographies), opposent deux par deux un grec à un Romain, et sont plus moralistes
qu'historiques : Alcibiade
et Coriolan, Aristide
et Caton le Censeur, Périclès
et Fabius, Pyrrhus
et Marius, Alexandre
le Grand et César, Démosthène
et Cicéron. A chaque fois, Plutarque se propose de montrer
que les Grecs valent les Latins et ses vies se présentent plutôt comme un
recueil de traits que l'on ignore communément et l'auteur cède volontiers
à l'inexactitude historique au profit de l'anecdote édifiante.
Les Œuvres morales se composent de 65 traités, chacun à propos d'une
question morale ou philosophique : "De la vertu morale", "De l'éducation
des enfants", "Consolation à sa femme sur la mort de sa fille",
"De la destinée", "Du démon de Socrate", etc. D'autres traitent
de religion, d'histoire ou de politique : "Sur les oracles de la Pythie",
"De la cessation des oracles", "De la superstition", "les
Questions romaines", "les Questions grecques", "la Monarchie",
"la Démocratie et l'Oligarchie", etc. Ou bien de littérature et de
rhétorique : "De la malignité d'Hérodote", "Vies des dix orateurs",
etc. Enfin, de sciences ou de médecine "Questions de physique", "Préceptes
d'hygiène", etc...
Poésie épique
Elle s'ouvre avec les deux grandes épopées attribuées à
Homère : l'Iliade et l'Odyssée,
poèmes qui deviendront les livres favoris des Grecs . Les seuls noms
des poètes grecs constituent à eux seuls une liste impressionnante.
Ce qui contraint à ne citer que les plus connus, ceux dont les uvres
sont arrivées jusqu'à notre époque :
Hésiode (VIIIeme siècle av.JC)
poète visionnaire et puissant dans la Théogonie.
Crée la poésie didactique avec la description grandiose de la
vie des paysans de son époque dans les Travaux et les Jours.
Mimnerne, Théognis,
Solon, Tyrtée,
illustrent la poésie élégiaque
Hipponax, Archiloque,
Sémonide , sont les maîtres de
la poésie iambique (pied de vers composé
d'une brève et d'une longue) tandis qu'Alcée,
Sapho, Anacréon,
sont les maîtres de la monodie
Poésie hellénistique
Les Vème et IVème siècles ayant davantage été consacrés au duo tragédie/comédie,
la poésie semble avoir été mise à l'écart quelques temps. Elle ne renaît qu'à
l'époque hellénistique sous différentes
formes : idylle, mime, élégie, épigramme,
épopée, hymne ou poésie
didactique, genre illustré par le syracusain Théocrite
au cours de la première moitié du IIIeme siècle. On a les noms de Léonidas
de Tarente, Bion, Moschos,
Hérondas d'Alexandrie, Méléagre,
Hermésianax, Alexandre d'Etolie, Apollonios
de Rhodes, Callimaque, Aratos,
Nicandre, sans oublier un certain nombre
de poètes obscurs qui vont marquer la décadence de la poésie et dont le modèle
est la Cassandre de Lycophron.
Ce regain d'intérêt pour la poésie permet la création
de nouveaux mètres, de nouveaux thèmes, l'utilisation de dialectes
différents, et peu à peu, rompant avec la tradition, un nouveau
canon va se mettre en place et codifier toutes ces digressions, cette nouvelle
propension à faire "du neuf avec du vieux".
Poésie lyrique
Poésie lyrique signifie "poésie chantée
au son d'une lyre". Seules les paroles ont traversé les siècles
car la musique s'est perdue dès
l'antiquité. Au IIIème siècle av J.C. des Alexandrins
mirent au point un canon de 9 grands poètes lyriques : Alcman,
Sapho, Alcée,
Stésichore,
Anacréon,
Simonide, Pindare,
Bacchylide le neuvième étant
Ibycos ou Corinna
selon les versions. La poésie lyrique se divise en 2 catégories
: lyrique chorale et monodique.
La lyrique chorale
était chantée (et souvent dansée) par un choeur
avec un accompagnement musical à la lyre
ou à l'aulos.
Dès les temps les plus anciens, elle était composée pour
les cérémonies religieuses publiques ce qui explique son ton généralement
moralisant et l'utilisation du mythe.
Homère mentionne de nombreuses variétés
de chorales lyriques : hymnes, thrènes,
chants de jeunes filles, chants nuptiaux, chants de procession.
Plus tard, le dithyrambe (associé
au culte de Dionysos)
se développe avec le nome, l'enkomion,
et l'épinicie, les 2 derniers étant
réservés aux éloges.
De la lyrique monodique, il ne reste
pas grand chose. Elle était chantée accompagnée de
la lyre, le plus souvent à
la fin d'un banquet et ses thèmes
faisaient souvent appel aux sentiments humains (amour, amitié, haine).
Les poèmes de Sapho, Anacréon,
et Alcée sont essentiellement monodiques.
D'une manière générale, la monodie est plus
simple que la lyrique chorale que ce soit sur la forme, le mètre
ou l'expression. · A l'époque archaique,
les représentants du lyrisme choral sont Simonide
de Kéos qui est le premier à avoir composé
des épinicies, Bacchylide
de Kéos, son neveu, qui nous a laissé une vingtaine
de poèmes, et Pindare, un thébain
qui reste le principal auteur du style.
Des poètes du Veme et du IVeme siècle, il ne nous reste plus
que des noms et des fragments.
Ce n'est qu'à l'époque hellénistique que va renaître une poésie sous des formes diverses : idylle, mime, élégie, épigramme, épopée, hymne, poésie didactique, genre illustré par le syracusain Théocrite au cours de la première moitié du IIIeme siècle. On a les noms de Léonidas de Tarente, Bion, Moschos, Hérondas d'Alexandrie, Méléagre, Hermésianax, Alexandre d'Etolie, Apollonios de Rhodes, Callimaque, Aratos, Nicandre. Cela sans oublier un certain nombre de poètes obscurs qui vont marquer la décadence de la poésie et dont le modèle est la Cassandre de Lycophron.
Poétique
Traité philosophique d'Aristote
à propos de poésie dans lequel il exprime sa conviction que
l'imitation est la base du plaisir qui dérive de toutes les formes
d'art. L'artiste, qui souligne les similitudes aide à la compréhensioln.
Dans une seconde partie, il analyse la tragédie
et poursuit par une discussion à propos de la poésie
épique et les règles auxquelles elle doit se conformer.
Pour terminer, il compare la tragédie à l'épopée
PORPHYRE (233 - 305)
Né à Tyr en Syrie.
A Rome, il devient le disciple de
Plotin dont il écrira la biographie vers 275.
Il enseigne ensuite à Athènes l'histoire,
la géographie, la philologie,
la philosophie, les mathématiques.
Il a laissé un résumé des principes néo-platoniciens
dans son Introduction à la connaissance de l'intelligible, des traités
sur L'abstinence, sur l'Antre des nymphes, sur les images des
Dieux. C'est le principal représentant de diverses tentatives de rénovation
de la religion grecque au IIIème siècle et le plus redoutable adversaire de
la philosophie chrétienne.
POSIDIPPE DE PELLA (316
- ?)
Poète comique macédonien
résidant à Athènes
qui doit sa célébrité à ses comédies
écrite dans la tradition de Ménandre
et de la Nouvelle Comédie : peintures
familières, études psychologiques et intrigues sentimentales
composent ses pièces ou à ses épigrammes
sur des monuments célèbres comme le phare
d'Alexandrie. Il donna également la parole à la statue
de Lysippe mettant ainsi
avec humour l'épigramme au service de la critique d'art.
PRATINAS
Poète du début du Vème siècle qui fut à priori
le premier à écrire des pièces satyriques, mais également
des tragédies et des dithyrambes.
Présocratiques
Premiers penseurs grecs, qui comme le terme l'indique ont vécu et oeuvré
avant Socrate, soit aux début
Vème, VIème et VIIème siècles. C'est leur pensée
qui a permis de faire progressivement naître les concepts philosophiques
ou scientifiques sur lesquels se sont basés leur successeurs. Ces hommes
sont Thalès de Milet, Anaximandre,
Anaximène, Héraclite
d'Ephèse, Pythagore,
Anaxagore, Parménide,
Zénon et Démocrite.
PROCLUS (412
- 485)
Philosophe néo-platonicien qui passe
la majeure partie de sa vie à Athènes.
Ecrivain prolifique, savant d'une grande érudition, il est également
très influencé par les superstitions de son temps. Dans ses "éléments
de théologie" il donne un bref résumé de la métaphysique
néo-platonicienne. Il a également écrit des commentaires
sur les dialogues de Platon ou
les oeuvres de mathématiciens
anciens comme Euclide.
PRODICOS (470
- 399)
Sophiste ionien connu par l'intermédiaire
des dialogues de Platon,
Socrate le louant ou le
ridiculisant tour à tour. Parmi ses élèves,
Antisthène, Callias,
Isocrate et peut-être
Euripide et Xénophon.
Prologue
Dans la comédie ancienne, il
s'agit de la scène par laquelle s'engage l'action. Les sujets étant
tirés de la mythologie, le prologue est utilisé par
l'auteur pour situer le mythe abordé et rafraîchir la mémoire
aux spectateurs. Dans la comédie
nouvelle dont Ménandre est
à l'origine, l'auteur inventant ses intrigues, le prologue
est alors le moyen idéal pour révéler aux spectateurs
quelques éléments de l'intrigue sont connus par les personnages
de la pièce et qui leur permettent de suivre avec amusement les désespoirs
des acteurs qui eux, n'ont pas connaissance de ces faits.
Prométhée enchaîné
Tragédie attribuée à Eschyle
mais qui fut peut-être complétée après sa mort
car c'est la seule pièce d'Eschyle qui ne comporte aucune
notice sur la production, date et tetralogie
dans laquelle elle s'insérait. La pièce raconte la légende
de Prométhée
et tout ce qui l'oppose à Zeus.
Prose
En tant que moyen d'expression littéraire, la prose s'est
développée bien après la poésie, car lorsque
seule la mémoire servait de support, les vers étaient plus
faciles à retenir.
Les premiers prosateurs semblent avoir été les logographes
et les philosophes d'Ionie au VIème
siècle. Vers 500, Héraclite
écrit en prose, et quelques années plus tard, elle est
régulièrement utilisée pour les textes scientifiques ou
philosophiques.
Les Histoires d'Hérodote
sont la première oeuvre en prose qui nous soit parvenue dans
son intégralité, et au fil du temps, de nombreux auteurs ont
contribué à l'influencer, lui donnant de plus en plus d'ornement,
où à certaines époques, revenant au contraire à
un style plus classique, plus proche de l'origine.
Protagoras
Discours de Platon dans lequel
les interlocuteurs de Socrate
sont Protagoras, Prodicos et Hippias.
Il s'agit de définir la vertu, ce qu'elle est et de quelle manière
on peut devenir vertueux.
PROTAGORAS D'ABDERE
(485 - ?)
L'un des premiers sophistes. Sa carrière
d'enseignant commenca en 455 et il gagna beaucoup d'argent. Il déclarait
enseigner "l'arêté"(la vertu) et apparait comme
l'adversaire de Socrate dans
le dialogue de Platon qui porte
son nom car Socrate donnait au mot "vertu" une signification
quelque peu différente. Ses ouvrages n'ont pas survécu. Il fut
chassé d'Athènes pour
athéisme car il aurait dit "Quant aux dieux, je n'ai aucun moyen
de savoir s'ils existent ou pas, ni à quoi ils ressemblent. Il y a bien
des obstacles à la connaissance : l'obscurité du sujet et la brièveté
de la vie humaine".
PYRRHON d'ELIS
(330 - 270)
Philosophe qui a développé la doctrine du scepticisme
: le sage, dans sa quête d'ataraxie,
doit suspendre son jugement, car toute affirmation comporte un caractère
douteux, invérifiable.
PYTHAGORE (580
- 500)
Philosophe et mystique né à Samos
qui ouvre une école à Crotone
(Grande-Grèce) vers 530.
Cet établissement ressemble à un couvent. Après 2 ans
de noviciat, les nouveaux adeptes doivent rester silencieux et n'entendaient
le maître qu'à travers une cloison sans le voir. Après
ce noviciat, ils entraient dans la confrérie pythagoricienne et conservaient
secret l'enseignement du maître. Ils suivaient un régime végétarien
et suivaient des tabous sévères.