Mécénat
En Grèce, le mécénat littéraire fut exercé
à différents endroits et de nombreux auteurs furent invités
à la cour des rois.
Au Vème siècle notamment, Athènes,
avec ses fêtes, ses commandes
de décors d'oeuvre d'art ou temples
agissait comme un mécène, et il y eut de riches aristocrates
athéniens pour offrir l'hospitalité à des philosophes
ou des enseignants.
Plus tard, à l'époque hellénistique,
les Ptolémées
aidèrent beaucoup les arts, tout comme les rois attalides
de Pergame le firent de leur
côté.
En matière de littérature, là encore, il y a peu de
différences netre les maîtres de la lyrique chorale de l'époque
archaïque et les poètes hellénistiques. Les premiers
étaient commandités par les nobles ou les tyrans, alors que
les seconds sont souvent hébergés par les rois.
Médée (431)
Tragédie d'Euripide
parfois considérée comme son chef-d'oeuvre. L'action progresse
de façon irrésistible jusqu'à son dénouement fatal.
La magicienne Médée, exilée
à Corinthe depuis quelques années
avec ses enfants et son mari Jason,
refuse de se voir imposer dans sa propre maison la présence d'une autre
femme. En effet, Créon, le
roi de Corinthe, a offert sa fille Créüse
en mariage à Jason. Dans un premier temps Médée feint de s'effacer
et envoie ses enfants porter à sa rivale une couronne d'or et une tunique
en guise de présent. Mais la robe, empoisonnée, s'enflamme et Créüse
meurt, de même que Créon venu la secourir. Pour terminer d'assouvir
sa vengeance, Médée égorge ses propres fils et s'enfuit dans les
airs, sur un char tiré par des dragons ailés.
Le cynisme et la vanité de Jason, tels que les dépeint Euripide,
rendent la vengeance de Médée compréhensible. De plus, celle-ci est
lucide quant à l'horreur de ses crimes : si sa jalousie est plus forte que
ses sentiments d'amour maternel, elle sait que le double infanticide fera
son infortune, et ses hésitations mêmes rendent sa résolution plus dramatique.
Enfin, les hurlements des enfants à l'intérieur de la maison chavirent le
cœur du public.
Mégariques
Ecole philosophique fondée par Euclide
de Mégare, élève de Socrate
qui adopta les doctrines éléates. Ses
membres étaient réputés pour leur habileté dans
l'argumentation dialectique.
Méléagre
Poète qui vécut vers 100 et qui écrivit de courts poèmes
élégiaques sur l'amour et la mort,
dont une centaine figure dans l'anthologie
grecque. Techniquement, ils sont très élaborés
et souvent éouvants.
Mémorables (les)
Mémoires philosophiques de Xénophon
et l'une de ses oeuvres fondamentales. Outre leur intérêt historique,
elles constituent un plaidoyer en faveur de Socrate
dont l'auteur suivit l'enseignement jusqu'en 401. Probablement rédigées
pendant de longues années, au fil d'une vie mouvementée (il s'engagea après
400 aux côtés de Sparte, pour ne
rentrer à Athènes qu'à l'âge de
60 ans) Xénophon, qui avait déjà publié entre 385 et 382 av. J.-C.
une Apologie de Socrate.écrivit peut-être les Mémorables
en réponse à une accusation du sophiste Polycrate (IVe siècle
av. J.-C.) Réfutant les accusations d'athéisme et de corruption portées
contre Socrate lors de son procès, Xénophon retient principalement
la doctrine morale du maître, et son bon sens en tant qu'homme et enseignant.
Il dresse ainsi le portrait simple d'un homme sincère et populaire, véritable
parangon de vertu à la sagesse toute pratique, fort différent de l'intellectuel
philosophe décrit par Platon
dans son Banquet (365-362 av. J.-C.).
MENANDRE (342 - 292)
Poète né à Athènes d'une famille
riche et l'un des principaux représentants de la comédie
nouvelle. Il vit au moment de la suprême résistance à l'hégémonie macédonienne.
Elégant, mondain, ami des plaisirs, il passe sa vie au Pirée
en écrivant des comédies. Son œuvre a été retrouvée
en fragments dans des papyrus
égyptiens. Très grand écrivain de théâtre,
moins comique qu'Aristophane, il
servit de modèle à la comédie latine et par elle, à Molière. Il est
connu par d'importants fragments de l'Arbitrage,
de la fille aux cheveux coupés, le Dyscolos,
de l'Atrabilaire, de La Samienne,
du Paysan, du Sicyonien, Samia,
Aspis …
Ses pièces, écrites en koinè
ne parlent plus aux athéniens des problèmes d'Athènes,
mais s'adressent à tous les grecs pour leur faire la morale et les
intrigues portent sur la vie privée de familles aisées, l'argent
et l'amour en étant les principaux ressorts. Elles sont souvent compliquées
mais toujours bien construites et passionnantes. Malgré tout, il
ne remporta que 8 fois la victoire aux fêtes dramatiques d'Athènes,
le public lui préférant souvent Philémon.
MENIPPE
Écrivain et philosophe grec de l'école cynique (IVe-IIIe
s. av. J.-C.) né esclave syrien. Ses écrits satiriques en prose et en
vers mêlés sont à l'origine d'un genre, la "satire ménippée", qu'illustrèrent
plus tard Sénèque (Apocoloquintose) et Pétrone (Satyricon).
Un dialogue de Lucien porte son nom.
Ménon
Dialogue de Platon dans lequel
Socrate converse avec Ménon,
un jeune aristocrate à
propos de l'enseignement de la vertu.
Les tentatives pour définir la vertu n'aboutissant pas, Socrate
avance que le savoir est acquis par l'âme avant la naissance, et qu'il
n'est en réalité que la remémoration, provoquée
par l'enseignement.
Mètre
Le vers grec est "quantitatif", la quantité d'une syllabe
étant déterminée par le temps nécessaire pour
la prononcer. Il est donc composé de mots suivant une alternance
de brèves et de longues.
En général, le vers grec est formé par la répétition
de brèves séquences syllabiques, chaque séquence représentant
un mètre ou un pied. Un vers de 2 mètres est
un dimètre, 3 mètres, un trimètre, 4,
un tétramètre, 5, un pentamètre....
Le vers iambique par exemple, est une
succession de 4 mètres, le premier étant indifféremment
bref ou long, le second bref, le troisième long et le dernier bref.
L'examètre, long de 6 mètres est utilisé
pour la poésie épique, certains
hymnes, la poésie bucolique et la satyre.
Le distique élégiaque est
vers très populaire au VIIème siècle surtout employé
pour les épitaphes, les inscriptions ou épigrammes.
Il est composé de 2 vers, un hexamètre suivi d'un pentamètre.
Les vers iambiques (dont le modèle principal est le trimètre
iambique) est employé pour des poèmes politiques, injurieux,
ou dans les inscriptions alors qu'au VIIème siècle, il s'agissait
du vers des parties parlées du drame, de la tragédie
ou de la comédie.
Les vers éoliens sont ceux utilisés par Sapho
et Alcée. On les rencontre ensuite dans
la poésie lyrique chez Anacréon,
Pindare, Bacchylide
et dans de nombreux morceaux lyriques de la tragédie
grecque. Leur analyse est différente, et pour eux, on ne parle pas de
mètres mais de "cola", séquence métrique
de 12 syllabes maximum.
Mime
A l'origine, le mot signifie "imitateur", avant de correspondre
à une saynète dramatique représentant une scène
de la vie quotidienne ou du mythe. Sophron sur peut-être le
premier à donner au mime une forme littéraire.
MIMNERME
Poète grec originaire de Colophon en Ionie
qui surtout écrite des poèmes d'amour en vers élégiaques.Ses
poèmes le splus célèbres traitent des plaisirs de la
jeunesse et de l'amour opposés aux horreurs de la vieillesse.
Misumenos
Comédie de Ménandre
très populaire dans l'antiquité mais dont il ne reste que
quelques fragments. Un soldat, retient prisonnière une jeune fille
dont il est follement amoureux, mais refuse de s'imposer à elle à
cause de sa haine pour lui.
Monodie
Poèmes chantés en solo ou courtes chansons formées d'une série de petits
couplets (2, 3 ou 4 vers) composés dans des mètres
relativement simples et dans le dialecte
local de l'auteur. La monodie, contrairement à d'autres genres dont
la production s'est étalée sur plusieurs siècles est au contraire représentative
d'une époque, la quasi-totalité de ces poèmes ayant été écrit à la fin du
VIIème siècle, début du VIème à une période où l'aristocratie
est menacée par les tyrannies
qui s'appuient sur le peuple. D'ailleurs, contrairement à la lyrique
chorale qui s'adresse à tous, elle est en quelque sorte une poésie de
cour, privée, qui reflète l'actualité du moment. Originaire de Lesbos,
- ses 2 plus grands représentants sont Sapho
et Alcée -, la monodie se développa
dans un cadre privilégié, Lesbos étant une terre artistique et réputée
pour sa beauté.
MOSCHOS (vers 150)
Poète et érudit grec de Syracuse
qui à l'instar de Théocrite
et Bion de Smyrne a été
jugé digne de figurer au canon des poètes bucoliques. Il est
surtout connu pour un poème consacré à l'enlèvement
d'Europe par Zeus
MYRTIS
Poétesse béotienne qui aurait été le maître
de Corinna et Pindare.
Dans un poème, Corinna lui reproched'avoir voulu rivaliser
avec Pindare, bien plus brillant, mais rien n'a survécu de
son oeuvre et seul Plutarque nous en donne des résumés.