LEXIQUE
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Académie
Espace boisé situé dans le quartier du Céramique
où les gymnastes allaient s'entraîner. A Athènes,
l'Académie est au bord du Céphise.
Un gymnase y fut d'abord installé que Cimon
embellit en y plantant des arbres et des statues. En 388, c'est l'endroit choisi
par Platon pour y enseigner
sa doctrine, et ses successeurs continuèrent à enseigner à
cet endroit. (Académie)
Acarnanie
Région de la Grèce antique occidentale au sud de l'Epire
s'étendant le long du fleuve Achéloos.
Accents grecs
Depuis l'époque hellénistique, tous les mots
grecs portent un accent qui se déplace en fonction de règles très précises de
déclinaisons et d'accentuations, sans toutefois remonter au-delà de l'antépénultième.
L'accent peut-être aigu, circonflexe, et dans certains cas, grave.
A la suite des conquêtes d'Alexandre,
la langue grecque est devenue la langue officielle de l'empire, et ces accents
ont été "inventés" par Aristophane
de Byzance afin d'aider les non grecs à reproduire la modulation mélodique
et vocalique de la langue.
Achaïe
Région de la Grèce antique, au nord du Péloponnèse
qui comprenait 12 cités à l'origine de la ligue
achéenne.
Achéens
Au début du IIème millénaire, la Grèce est encore habitée par les Pelasges,
civilisation du bronze également appelée
"helladique ancien". C'est à ce moment que les achéens,
peuple indo-européen envahissent la région,
et inaugurent une nouvelle phase de leur histoire, l'helladique
moyen. Ce nouvel âge est marqué par l'établissement de comptoirs crétois
(civilisation minoenne) qui vont permettre la diffusion
de la culture crétoise dans tout le Péloponnèse.
Les achéens vivaient en tribus et ont introduit le cheval en Grèce.
Plus tard, ils ont sans doute été à l'origine de la civilisation
mycénienne, conjointement avec les Ioniens
et les Eoliens. Leur fief est l'Argolide
et pour Homère, tous
les Grecs de la Guerre de Troie
sont des Achéens.
Acheloos
Cours d'eau situé en Acarnanie et l'un
des rares qui, en Grèce, peut mériter le nom de "fleuve"
Acrocorinthe
Acropole de Corinthe
située sur un rocher escarpé et point stratégique de l'isthme
de Corinthe.
Acrolithe
Statue antique que l'on trouve principalement en période archaïque
et dont les parties non recouvertes de vêtements, sculptées en
marbre, s'inséraient dans le reste du corps, en bois. Etymologiquement,
le mot désigne une statue dont les extrémités sont en pierre.
Une variante de cette technique est la statuaire chryséléphantine.
Acropole
Etymologiquement "ville en haut". Coeur de la cité
grecque dont la destination a pu varier avec le temps : à l'époque
préhistorique l'homme s'installait de préférence sur des
hauteurs faciles à défendre. Pendant la période mycénienne,
les rois commencèrent à fortifier ces hauteurs et à y élever
leurs palais. Plus tard, des cités se développèrent sur
les flancs de ces collines et les acropoles devinrent des sites religieux
dédiés aux dieux. La plus
célèbre acropole est celle d'Athènes
mais la plupart des cités de la Grèce classique
en avaient une.
Adyton
Petite pièce sacrée située au fond d'un temple
où avait lieu la consultation de l'Oracle
ou du dieu. En grec, le mot signifie "dont l'accès est interdit"
car seuls les prêtres y avaient accès.
A Delphes, il s'agit de l'endroit où se trouve
la Pythie.
Affranchir
En Grèce les esclaves peuvent être
affranchis soit parce que leur maître décide de leur rendre leur
liberté en rédigeant un acte d'affranchissement, soit parce que
l'esclave lui-même a accumulé un pécule suffisant pour racheter
sa liberté.
Agôgè
Système d'éducation spartiate totalement pris en main par l'état
en vue de faire du citoyen un bon soldat. Elle durait
de 7 à 20 ans et était placée sous l'autorité d'un
" pédonome ". Les enfants quittaient
complètement leur famille à partir de 12 ans pour vivre en communauté
avec leurs camarades et subir un dur dressage dans lequel l'aspect intellectuel
de l'éducation était réduit au minimum au profit d'une
formation morale, physique et guerrière. (Agôn)
Agôn
Ce mot grec correspondant à "agô" mener, revêt
plusieurs significations :
il désigne
d'abord le concours sportif (la personnification de l'Agôn avait
sa statue à Olympie tenant des haltères)
En rhétorique,
il s'agit de l'argument principal d'un discours par opposition à l'exorde
et l'épilogue.
Enfin, il s'agit également
d'un terme employé dans la comédie
ancienne pour parler des scènes jouées qui alternent avec
les chants du choeur, après
le prologue et la parodos
qui présente un débat entre deux personnages, chacun soutenant
sa thèse.
Agora
La place publique de la cité où les citoyens
venaient se rencontrer et commercer. On y trouvait les monuments publics (salle
du Conseil, tribunal, temples) et les boutiques.
A Athènes, empierrée et ombragée
d'arbres que Cimon avait fait
planter, elle était située dans le Céramique,
Agoranome
Dans les cités grecques, magistrat
chargé de surveiller les marchés installés sur l'agora.
Ils maintiennent l'ordre, répriment les fraudes, assurent la police des
rues et veillent au commerce du grain. A Athènes,
ils étaient tirés au sort pour un an.
Aigos Potamos
Petit fleuve de Thrace près
duquel Athènes subit sa dernière défaite
au cours de la guerre du Péloponnèse
en 405.
Aigos Potamos (bataille)
En 405, à la fin de la guerre du Péloponnèse
cette bataille opposa 170 navires grecs sous le commandement du général
Conon à 180 navires spartiates,
réunis sous les ordres de Lysandre.
La flotte athénienne, prise par surprise
fut détruite par Lysandre et Sparte prit le contrôle de
la Grèce.
Airain
Autre appellation du bronze.
Alabastre
Petit vase servant à conserver des parfums et des onguents.
Alphabet grec
L'alphabet grec n'a aucun rapport avec les 2 écritures appelées linéaire
A & B retrouvées notamment
en Crète. Créé vers 800 av JC, il s'agit
d'une adaptation de l'alphabet
phénicien qui comportait 22 lettres. Contrairement au phénicien,
consonantique, le grec est un système vocalique. L'alphabet phénicien a donc
été transformé, certaines consonnes non utilisées sont devenues des voyelles,
et d'autres ont été ajoutées pour aboutir à un alphabet de 24 lettres. A l'origine,
la lecture s'effectuait de droite à gauche ou en boustrophédon,
mais par la suite le sens s'est inversé et la lecture s'est faite de gauche
à droite.
L'alphabet grec a servi de modèle à d'autres pays de langue indo-européenne
et sa propagation suit exactement l'expansion du christianisme. Il donnera l'écriture
latine, copte, l'alphabet
gothique, l'alphabet arménien, le cyrillique…
Alphée
Un des plus grands fleuves de Grèce qui prend sa source dans le Péloponnèse
et qui traverse ensuite l'Elide jusqu'à la
mer ionienne.
Altis
Bois d'oliviers sacrés près d'Olympie
et culte de Zeus.
Ambroisie
Nourriture des dieux à
base de miel qui possédait des propriétés magiques. Sur
des corps immortels, elle entretenait la beauté et l'énergie.
L'ambroisie peut également
rendre un humain immortel .
Amphictyonie
Association religieuse de cités qui administrent
en commun un temple ou sanctuaire
le prenant en charge de sa construction aux réparations, en passant par
son entretien et l'organisation des concours.
L'amphictyonie pyléo-delphique, née au début du
VIème siècle, est une association de 12 peuples "vivant autour"
du sanctuaire de Déméter
aux Thermopyles. Vers 600, le temple d'Apollon
à Delphes serait passé sous sa responsabilité.
Amphidromies
Fête célébrée au 5ème
jour de la naissance d'un enfant. Pour le purifier, on répandait de l'eau
sur lui en récitant des prières pour ensuite le frotter d'huile.
Ainsi tenu par son aïeule, il était promené en courant autour
du foyer domestique. Ce n'était qu'au 7ème jour qu'on lui donnait
un nom.
Amphipolis
Cité fondée en 437 par une colonie
athénienne qui marquait la frontière entre la Macédoine
et la Thrace.
Amphore
Utilisée depuis le IIème millénaire jusqu'à la fin
de l'antiquité, l'amphore est un grand vase
à 2 poignées, panse ventrue et embouchure étroite qui servait
à transporter et conserver le vin et l'huile, plus rarement les aliments
solides. Excepté les sacs qui servaient à transporter les céréales,
les amphores constituent "le" grand emballage antique qui correspondrait
aujourd'hui à nos bouteilles, bocaux, conserves, jerricans....
Sa forme permettait de reconnaître immédiatement sa provenance
et son contenu, mais pour compléter ces informations un timbre
imprimé sur l'anse en donnait la provenance exacte, la date, le nom du
fabricant...
Dans certaines cités un magistrat
était chargé de vérifier la production amphorique, les
quantités concernées étant énormes : certains potiers
s'engagaient à produire plus de 15 000 amphores par an.
Andros
Une des Cyclades.
Anthestéries
Fêtes dionysiaques
athéniennes qui duraient 3 jours et qui marquaient le réveil de
la nature après l'hiver.
Antidosis
Si un citoyen considérait une liturgie
injuste, il pouvait sommer quelqu'un d'autre dont il estimait les moyens supérieurs
aux siens de prendre la fonction en charge, ou lui demander d'échanger
ses biens avec lui. En cas de refus de l'autre citoyen, une décision
de justice tranchait.
Apella
Assemblée constitutive du peuple à Sparte
à laquelle participaient tous les citoyens
âgés de plus de 30 ans.
Aphésis
Ligne de départ sur la piste d'un stade
Aphrodite de Cnide
Statue en marbre de Praxitèle
du IVème siècle exposée au Louvre. L'artiste renouvelle
le type féminin de la statuaire grecque. Jusque là, les Korés
possédaient des corps assez massifs et drapés. C'est pour cette
raison, que son Aphrodite de Cnide, représentée entièrement
nue, fut trouvée choquante et refusée à Cos.
Les cnidiens l'acceptèrent, et elle devint l'une des oeuvres les plus
célèbres de toute l'antiquité.
Apobate
Athlète qui faisait des exercices de voltige
dans les jeux publics, notamment dans les courses de char.
Arbitrage
La soumission d'une dispute ou d'un problème au jugement d'une partie
neutre fut pratiquée par les grecs dès l'époque la plus
ancienne. L'un des plus connus fut celui de Sparte
dans la querelle entre Athènes et Mégare
pour la possession de Salamine vers 600.
Arcadie
Région située au centre du Péloponnèse,
d'abord terre des Pélasges puis des Achéens.
Dans la poésie grecque et latine, il s'agit souvent d'un pays calme et
serein, propice au bonheur.
Architecte
Tous les architectes célèbres de l'époque
archaïque doivent leur renommée à des innovations importantes
: Chersiphron sut résoudre
les difficultés posées par la mise en place d'énormes architraves
au temple d'Artémis
à Ephèse ; Rhoikos
trouva le moyen de construire le temple d'Héra
à Samos sur un terrain marécageux ;
Eupalinos sut résoudre
les problèmes de topographie et de nivellement posés par le creusement
à travers la montagne du grand aqueduc qui alimentait Samos en eau potable...
Chaque ouvrage était commandité par une cité,
l'architecte étant au service de la communauté. Il n'était
pas question, même pour un aristocrate d'utiliser
les services d'un architecte pour un ouvrage privé et lorsqu'Alcibiade
à la fin du Vème siècle engagea un architecte pour
embellir sa maison, il fut à l'origine d'un énorme scandale.
Les architectes jouissaient d'une grande considération et aux
yeux de philosophes tels que Platon
ou Aristote, ils surpassaient
les peintres et sculpteurs
qui n'étaient eux, que de simples imitateurs de la réalité.
En architecture, tout n'était que géométrie et nombres
et comme toutes les "sciences"
de l'époque, l'ensemble était intimement mêlé à
la philosophie. Par exemple, lorsqu'un
architecte inventa un décor scénique pour une pièce
d'Eschyle tenant compte de
la perspective, l'innovation attira l'attention d'Anaxagore
et Anaximandre qui définirent
alors scientifiquement les problèmes de la perspective.
Architecture palatale
Le paysage crétois minoen
est, dès la période paléopalatiale, dominé par le palais. Une première
époque dite des "premiers Palais" est située vers 2000
- 1700, la seconde intervenant un peu plus tard vers 1700 - 1450 avec l'essor
des fresques murales.
Les fouilles récentes montrent comment, s'est progressivement répandue et adaptée
cette architecture palatiale avec la construction d'un nombre important de «petits
palais» ou de «villas», vraisemblablement demeures de gouverneurs locaux.
Les quatre grands palais encore visibles sont ceux de Cnossos,
de Phaistos, de Malia, et de Zakros, le palais de Cnossos
occupant deux fois plus de place que ceux de Phaistos et de Malia et quatre
fois plus que celui de Zakros.
Tous, cependant, répondent à un même schéma : une masse monumentale organisée
autour d'une cour centrale rectangulaire. De cette
cour convergent différentes entrées et, pour la plupart des accès aux
étages. Tout autour s'articulent les pièces de réception et d'habitation, les
salles de culte mais aussi des ateliers et des magasins (une vingtaine de salles
longues et étroites pour Cnossos). La cour est un espace de communication qui
joue également un rôle religieux si l'on en juge par les aires
dallées, les tables à offrandes, ou les fosses
sacrificielles que l'on y trouve. À Cnossos
et à Phaistos, un petit théâtre à gradins
est présent.
Architecture classique (première période)
Cette période est dominée par l'ordre
dorique tandis que l'harmonie du temple est atteinte
grâce à un "ratio", qui permet de calculer les proportions
de chacune de ses parties. La construction du Parthénon,
à partir de 447 marque l'apogée
de ce style.
L'ordre ionique se développe en parallèle
au dorique, l'emploi de l'un ou de l'autre étant surtout une question
de géographie.
Architecture classique (seconde période)
Le IVème siècle est une période de transition qui préfigure
l'architecture hellénistique.
Le sens des proportions est toujours le même mais un goût nouveau
pour l'ornement se développe et un troisième ordre apparaît
: l'ordre corinthien. Le mélange des 3
ordres est de plus en plus fréquent.
Architecture hellénistique
De strictement religieuse, l'architecture prend alors une tout autre
dimension, et les cités hellénistiques
vont peu à peu développer une architecture civile en pierre.
Les principes de symétrie et de rationalisme sont toujours là,
mais une nouvelle préoccupation apparaît "harmoniser l'architecture
à la configuration des lieux et des paysages". Les théatres,
construits à flanc de colline en sont de parfaits exemples. Partout,
des bâtiments sportifs ou des résidences privées en pierre
apparaissent tandis que les stoas délimitent
le cadre urbain. Chaque édifice bénéficie dorénavant
du même soin que l'architecture religieuse auparavant, et fait état
d'un goût pour l'apparat et le faste complètement inconnu à
l'époque classique.
Archonte
Détenteur d'une "archè" (pouvoir) . L'archonte
est un des magistrats de la cité
mais ses fonctions varient d'une cité à une autre.
Archonte éponyme
Magistrat élu pour un an qui donne son
nom au calendrier de l'année. Il préside les grandes dionysies.
Archonte roi
Chargé des cultes hérités des ancêtres, il préside
l'aréopage et les mystères
d'Eleusis .
Archonte polémarque
Jusqu'au Vème siècle, son rôle est uniquement militaire
mais à la création des postes de stratèges
par Clisthène il
devient surtout honorifique et se limite à l'organisation de cérémonies
funèbres en l'honneur des morts à la guerre ainsi qu'à
l'instruction des procès des étrangers
et des métèques.
Aréopage
L'aréopage est une
colline d'Athènes dédiée au
dieu Arès mais désigne également
le tribunal qui siège sur cette colline. A l'époque classique,
l'aréopage est un tribunal pénal constitué des anciens
archontes. Il juge les crimes commis volontairement
contre les citoyens et les oliviers sacrés.
Avant le jugement, l'accusé peut se dérober à la sentence
par l'exil volontaire, peine considérée comme supérieure
à la mort entraînant la confiscations de ses biens.
Aristocratie
Etymologiquement, l'aristocratie
est le "pouvoir des meilleurs". Il s'agit donc du petit groupe de
privilégiés qui se considèrent comme les meilleurs et gouvernent
la cité.
Argolide
Région du Péloponnèse conquise
par les Doriens et foyer de la civilisation mycénienne.
Argos
Ville du Péloponnèse parfois considérée
comme la plus ancienne ville de Grèce.
Armée
A l'époque homérique,
le guerrier, armé d'une lance et d'une épée, protégé
par un casque et un bouclier va au champ de bataille monté sur un char
mais pour combattre un adversaire, il en descend. Cette méthode qui convient
bien à la dignité héroïque, est modifiée au
VIIème siècle par l'apparition des hoplites,
infanterie lourde qui combat en formation serrée. L'hoplite appartenant
à la classe moyenne, sa création eut
un impact social et politique important car en tant que participant "actif"
à la cité, il réclame dorénavant
une part du pouvoir brisant ainsi le monopole de l'aristocratie.
Le service militaire ou éphébie, était
obligatoire pour tous les citoyens mâles âgés
entre 18 et 20 ans tandis que ceux âgés de 20 à 49 ans servaient
dans l'armée active. Entre 50 et 60 ans, les hommes s'occupaient de l'instruction
des éphèbes et des métèques.
Toutefois, l'armée grecque n'était pas permanente, on la levait
simplement lorsque le besoin s'en faisait sentir. Athènes
pouvait compter sur environ 10 000 hoplites et 1 000 cavaliers.
Art Palatal
Ce sont dans les palais qu'ont été
retrouvé les œuvres les plus importantes de l'art crétois, ces fameuses
fresques à la détrempe qui représentent des scènes colorées, mais
où, par convention les hommes ont tous la peau brune et les femmes la
peau blanche. Parmi les plus connues, citons la fresque des dauphins à Cnossos,
des scènes de tauromachie, ou cette fameuse «Parisienne»
au regard mutin.
Dans la Crète minoenne, on ne trouve pas de sculpture
monumentale. La divinité se contente de statuettes de petite taille, parfois
finement travaillées. La céramique est omniprésente
et utilise des techniques très perfectionnées comme des tasses
aux parois si fines qu'on les compare à des coquilles d'œuf, ou encore, un sens
remarquable du décor (motifs animaux ou végétaux parfaitement adaptés à la forme
du vase) et de la couleur. Mais c'est aussi en Crète
qu'on trouve les plus beaux vases de pierre du monde égéen.
Enfin, les artistes crétois excellent dans les arts dits mineurs notamment en
glyptique et orfèvrerie et le musée d'Héraklion
présente de merveilleux bijoux: d'or retrouvés à Mália.
Art (période géométrique)
Au cours de l'âge obscur (fin XIIème jusque VIIIème siècle),
l'art palatal mycénien
disparaît complètement et un monde complètement nouveau
apparaît utilisant des techniques plus simples, notamment en céramique.
Les motifs choisis pour le décor sont peu nombreux : chevrons, losanges,
hachures, triangles, méandres ou croix gammées.
L'architecture est inexistante car
les rois qui règnent alors sur les innombrables provinces grecques sont
trop pauvres pour se lancer dans de vastes projets et les palais dont parle
Homère sont ceux de
l'époque mycénienne.
La sculpture est elle aussi presque inexistante
: il ne s'agit que de petites figurines de terre cuite ou de bronze
Art (période orientalisante)
A partir du VIIIème siècle, la navigation se développe
considérablement et un vaste mouvement de colonisation
démarre.
Dès lors la Grèce se trouve en contact avec les autres civilisations
méditerranéennes et les marins rapportent toute sorte de petits
objets, vases, orfèvrerie, broderies, statuettes qui provoquent chez
les Grecs un étonnement plein d'admiration.
C'est ainsi que pendant tout le VIIème siècle, de nouveaux motifs
empruntés à ces civilisations apparaissent, et la raison pour
laquelle cette période est appelée "orientalisante".
C'est également à cette époque que naît la grande
sculpture, mais ces statues, presque
exclusivement des Kouros et Korè
sont religieuses ou cultuelles. Les autres peuples n'ayant pas les mêmes
croyances, elles échappent à toute influence étrangère.
Il est possible que le développement de la statuaire soit à la
base du développement de l'architecture
car pour loger le dieu (qui au fil du temps devient de plus en plus grand),
il faut une maison, le temple. Si les tout premiers
ressemblent à de petites chapelles, rapidement ils s'agrandiront, ouvrant
ainsi la voie à l'architecture classique.
Art dédalique
Mouvement artistique des VIIIème et VIIème siècle lié
aux régions d'origine dorienne et à
la Crète ainsi appelé car Dédale
est parfois supposé être l'inventeur de la représentation
du mouvement.
Il s'agit d'un style de représentation rigide qui caractérise
le décor céramique, mais surtout la statuaire
qu'elle soit petite (figurines, bronzes, ivoires, bijoux...) ou monumentale.Contrairement
au style géométrique qu'il
cotoie à cette époque, l'art dédalique souhaite
mettre en valeur l'anatomie du corps humain, fixe les modalités de représentation
des visages, toujours avec une chevelure lourde et élaborée répartie
de part et d'autre du visage
Art (archaique)
Après la période de recherche que constitue le VIIème siècle,
le VIème siècle n'est pas très inventif, et se contente
de développer quelques techniques du siècle précédent.
L'art le mieux connu reste la céramique,
et la poterie devient une activité industrielle,
qui cherche à conquérir de nouveaux marchés hors des frontières
grecques.
Les décors à tendance orientale représentant des animaux
ou des monstres disparaissent peu à peu, et vers 570, l'homme devient
la préoccupation majeure des artistes à travers des scènes
de la vie courante ou mythologique. C'est la période dite à figure
noire.
Vers 535, on a l'idée de ne plus traiter les figures en silhouettes mais
de les dessiner au trait, ce qui permet une précision dans les détails
beaucoup plus grande. Il s'agit de la technique de la figure
rouge.
En statuaire, kouros et korè
sont toujours très présents ce qui permet aux sculpteurs d'atteindre
la perfection. Le drapé des Korè devient plus fin, les visages
deviennent expressifs, et le mouvement s'installe...
En architecture, les petites chapelles deviennent
grandes, les matériaux légers sont remplacés par le marbre
ou la pierre, et les édifices étant plus lourds, le nombre de
colonnes supportant le plafond augmente en proportion.
Assez vite, pour donner à l'ensemble une apparence majestueuse on surélève
le bâtiment sur un socle de 3 ou 4 marches et les ordres
se fixent.
Art (pré-classicisme)
Les débuts de cette brève période, située au moment
des guerres médiques est caractérisée
par un certain dévoiement de la société, traduit en art
par le style dit "sévère" au cours duquel les
visages restent très sobres et impassibles.
Dans le même temps, les balbutiements artistiques de l'archaïsme
disparaissent peu à peu pour laisser la place à la virtuosité
du Vème siècle. Les peintres commencent à représenter
leurs personnages en plein mouvement, sautant, courant, dansant, mais les sculpteurs,
gênés par la nécessité de faire tenir leurs statues
en équilibre les suivent difficilement . Il faudra attendre 470, et Myron
pour que soient représentées des attitudes étonnantes de
mouvement.
En peinture, espace et profondeur deviennent la préoccupation des artistes
et Polygnote de Thasos est
le premier à répartir ses personnages sur différents plans
et à leur donner une expression correspondant à un état
d'âme (douleur, colère, peur...) ces innovations seront rapidement
adoptés par tous.
Art (classicisme)
Toute cette période est dominée par l'homme de confiance de Périclès,
l'athénien Phidias,
qui va exercer une influence énorme sur toutes les formes d'art. Même
s'il existe d'autres tendances, son école exercera un pouvoir rayonnant
partout en Grèce et c'est à lui que Périclès
à confié la responsabilité de faire de l'Acropole
le plus bel ensemble architectural grec .
Phidias confie la construction du Parthénon
à Ictinos, tandis qu'il
en exécute les frises lui-même.
Les autres tendances du moment ne prendront vraiment de l'importance qu'à
la mort de Phidias, comme par exemple Polyclète.
Sa production fut peu diversifiée, mais il s'est attaché à
établir mathématiquement les proportions du corps humain et à
les reproduire dans ses statues en bronze : l'athlète, debout, présente
une attitude qui révèle la perfection de son anatomie.
En poterie, les femmes constituent un
nouveau public et les sujets, souvent guerriers ou mythologiques, se modifient
pour représenter des scènes de la vie familiale, galante, ou des
jeunes filles à leur toilette... Les femmes sont jeunes, jolies, et portent
des tissus transparents qui révèle un peu de leur corps. Il s'agit
de la naissance de l'érotisme dans l'art grec.
Art (second classicisme)
Après la chute d'Athènes vaincue par
Sparte en 404, la cité
perd son hégémonie artistique et les artistes se tournent désormais
vers les pays d'asie, seuls assez riches pour s'offrir leurs services.
Pour ces commandes, souvent monumentales (Mausolée
d'Halicarnasse, Tombe
des Néréides à Xanthos, Temple d'Ephèse...)
les architectes grecs abandonnent peu à peu les standards purement grecs
pour se plier aux usages locaux.
En peinture, l'évolution est profonde (il ne s'agit plus de simples dessins
colorés) et des maîtres tels qu'Apelle
commencent à exprimer de la profondeur, l'ombre étant utilisée
pour donner une impression de volume. Les personnages évoluent en pleine
nature, et l'on peut dire que c'est à ce moment qu'est née la
peinture moderne, telle que nous la connaissons.
Les grandes noms de l'époque sont Scopas,
Praxitèle, Lysippe
... Lysippe étant le premier à peindre des portraits. Il
s'agit d'une innovation importante, car pour la première fois, l'individualisme
prend le pas sur le collectif.
Art (hellénistique)
A la faveur des événements politiques (fondation des grands royaumes,
établissement de gouvernements grecs, apparition d'une classe de riches
hommes d'affaires...) les arts se démocratisent et les échanges
culturels se multiplient. La Grèce n'est plus qu'une petite province,
tandis qu'Athènes est devenue une sorte de
ville-musée que l'on visite.
Les grands centres sont désormais Alexandrie
ou Pergame qui souhaite rivaliser
avec les souverains d'Egypte.
En architecture, l'ordre
corinthien apparaît et les théatres
se multiplient.
En sculpture, un goût se développe pour le mouvement et la violence
des sentiments qui avaient commencé à s'exprimer avec Scopas,
le plus asiatique des sculpteurs grecs classiques, s'affirme.
Asclépéion
Sanctuaire d'Asclépios
dieu de la médecine, situé
sur le versant sud de l'Acropole. Outre le temple
lui-même, les lieux comportent un autel, une fontaine où les malades
vont se purifier, et un portique où ils passent
la nuit.
Association
Associations de personnes qui avaient en commun une fonction (prêtres,
magistrats...) ou un même culte. Elles existaient
déjà au début du VIème siècle et les associations
politiques ou hétairies, étaient
très courantes au Vème siècle. Leur nombre se multiplia
à l'époque hellénistique
jouant un rôle fédérateur pour les différents groupes
de population (hommes, femmes, esclaves, Grecs ou
métèques...)
Astronomie
Malgré des théories cosmologiques très primitives (la terre
est un disque circulaire flottant sur un océan source de tout, et dont
l'évaporation donne l'air), Thalès
de Milet est le premier grand nom de la science grecque. Un de ses disciples,
Anaximandre avança
considérablement en plaçant la terre dans un espace au centre
de l'univers et faisant tourner les astres autour d'elle.
Un siècle et demi plus tard, l'astronomie
fit de nouveaux progrès avec Anaxagore
pour qui, les planètes et la lune étaient des corps solides analogues
à la terre, lancés dans l'espace comme des projectiles. Il en
déduisit une première théorie à propos des éclipses
de lune.
Entre temps, Pythagore fonde
son école en Grande-Grèce.
Plaçant le nombre au centre de tout, les pythagoriciens considèrent
que les distances des différentes planètes les unes par rapport
aux autres forment une série "harmonique" et que ces rayons
concentriques tournent autour de la terre.
C'est cette même recherche d'harmonie qui conduisit Parménide
à supposer la terre sphérique, car la sphère est un volume
parfait.
Philolaos, disciple de Pythagore
introduit la notion de mobilité de la terre et avance qu'elle tourne
en 24 heures autour d'un feu central, le soleil.
Au IVème siècle, c'est Eudoxe,
disciple de Platon qui apporte
sa pierre à l'édifice en affirmant que les planètes fixées
sur un équateur sont entraînées par la rotation uniforme
de celles-ci autour de pôles eux-mêmes mobiles et situés
sur une sphère en rotation autour d'un axe différent du précédent.
En déterminant les axes et vitesses de rotation on peut en déduire
le mouvement de la lune et du soleil.
Aristote, à partir
des déductions d'Eudoxe complique le système en introduisant
des mécanismes à rouages et en considérant que les sphères
sont constituées d'un gaz inconnu dont la propriété est
de tourner uniformément tandis qu'Héraclide
du Pont franchit un nouveau pas décisif en faisant tourner la
terre sur elle-même pour expliquer le mouvement des étoiles.
Petit à petit, notre globe perd son caractère immuable au centre
de tout.
A partir 350, l'école d'Alexandrie
reprend le flambeau avec Aristarque,
précurseur de Copernic qui affirme que la terre, loin d'être
fixe, non seulement tourne sur elle-même mais décrit également
une orbite circulaire autour du soleil qui devient ainsi le centre de tous les
mouvements et explique ainsi l'alternance des saisons.
Toutefois, c'est une autre théorie alexandrine qui primera au cours des
14 siècles suivants : celle des épicycles. La terre est redevenue
fixe au centre du monde et ce sont la lune et le soleil qui gravitent autour
d'elle. Cette étude est généralement attribuée à
Ptolémée,
mais Hipparque est en réalité
le plus grand astronome de l'école alexandrine. Pour les besoins de l'astronomie
il fonde la trigonométrie et dresse le premier catalogue d'étoiles.
Eratosthène mesure
le rayon terrestre avec un résultat très proche de la réalité
et Aristarque calcule
la distance terre/lune avec une bonne précision.
Astynome
Magistrat athénien élu qui veille
à la voirie et à la sécurité des rues, au ramassage
des ordures, à l'enlèvement des cadavres dans la rue...
Athéna Niké (temple)
Autel à la déesse Athéna
Niké construit vers 430 sur l'Acropole
à la droite des Propylées. Le temple
fut bâti selon l'ordre ionien, entièrement
en marbre blanc et décoré de reliefs sculptés.
Athéna Promachos
Statue en bronze de Phidias
située sur l'Acropole. Représentant
la déesse debout, casquée et tenant une lance, elle mesurait 9
m de haut.
Athènes
Cité attique,
Athènes bénéficie d'une excellente situation : sa presqu'île
s'avance dans la mer Égée et ses côtes découpées fournissent de bons refuges
à sa flotte maritime.
L'agriculture sera pendant longtemps une ressource précaire abandonnée
aux aléas climatiques : un sol aride, un climat sec et chaud l'été accompagné
de violentes pluies l'hiver. Athènes, cependant, est riche de ses mines
de plomb argentifère du Laurion, et de
ses ressources en matériaux de construction qui lui permettent de mettre
ses grands projets architecturaux en oeuvre.
Athènes aux VIIIème et VIIème
siècles
Cette période est assez mal connue mais la cité
est dominée par une aristocratie guerrière
organisée en "genos" qui s'approprie
les fonctions étatiques et judiciaires ainsi que la terre. Au VIIème
siècle un conseil aristocratique présidé par 3 archontes
et siégeant sur l'Aréopage voit le
jour, tandis que les "phratries" constituent
la masse des citoyens. Entre ces deux groupes sociaux,
apparaît une nouvelle classe : l'hoplite,
qui participe à la défense de la cité.
En 630, Cylon tente de s'emparer
de l'Acropole pour y établir une tyrannie,
tentative qui avortera grâce à Mégaclès
aidé du peuple qui l'en déloge et le tue. C'est cet épisode
qui permettra à la cité de sortir de l'ombre et d'entamer une
série de réformes qui la mèneront progressivement à
la démocratie grâce à des
hommes comme Dracon, ou un
peu plus tard, Solon d'Athènes.
Athènes
classique
Au début du Vème siècle av. J.-C., elle est au même
titre que Sparte l'une des premières puissances
grecques, mais contrairement à cette dernière, militaire et aristocratique,
elle est surtout marchande et démocratique.
La victoire Athénienne sur les Perses
au cours des guerres médiques en fait
la première ville de Grèce. Elle dirige la confédération
de Délos et s'impose dans le domaine culturel
: c'est le "siècle de Périclès".
Cette supériorité attise la jalousie de Sparte
et déclenche la guerre du Péloponnèse
qui durera de 431 à 404. Vaincue, Athènes perd alors sa
puissance politique mais garde sa suprématie intellectuelle et artistique.
Elle ne retrouve un peu de sa grandeur que lorsque Thèbes
écrase Sparte en 362 av. J.-C.
Athènes hellénistique
En 338, Philippe II de Macédoine
triomphe des cités coalisées à Chéronée
et prend ainsi le pouvoir sur la Grèce tout en se montrant généreux
pour Athènes : la cité conserve
son autonomie, mais doit simplement entrer dans la ligue
de Corinthe qui regroupe toutes les cités grecques sous hégémonie
macédonienne.
En 336, Alexandre, fils
de Philippe II alors âgé de 19 ans devient roi et entame
une série de conquêtes qui lui vaudront de se retrouver à
la tête d'un empire. A sa mort en 323, les athéniens tentent de
se révolter à Lamia (guerre lamiaque)
mais n'y parviennent pas, et Antipater
installe une garnison macédonienne sur place tout en instaurant un régime
oligarchique qui contraint nombre de citoyens
à l'exil. Athènes rêvant toujours de vengeance n'est
pourtant plus que l'ombre d'elle-même : elle a perdu son hégémonie
politique, économique, et littéraire tandis que le centre du monde
héllène s'est déplacé vers Alexandrie
ou Pergame. Seule, lui reste la
pensée philosophique par l'intermédiaire des écoles installées
de longue date, mais également des nouvelles qui ont vu le jour, notamment
stoïcienne et épicurienne.
Athènes : fin d'un empire
De 323 à 264, la cité ne cesse de passer
en des mains différentes et à partir de 200, de riches particuliers
se substituent à elle faisant construire de nouvelles statues, portiques,
temples
A partir de 168, la Macédoine
passe sous domination romaine ce qui permet à Athènes
de retrouver quelque vitalité et de redevenir un haut lieu du commerce,
grâce notamment à place laissée libre par la destruction
de Corinthe en 146. Ce sursaut sera cependant de
courte durée car la cité, pillée en 86 par les troupes
de Sylla, même si elle bénéficie de la paix romaine
et reste une cité libre, ne retrouvera jamais sa puissance passée
et vivra dans le souvenir de ce qu'elle fut.
Au cours des premiers siècles après J.C. se sont ses écoles
qui lui permettront de rester un pôle d'attraction pour l'aristocratie
grecque et romaine, mais après l'instauration du Christianisme en tant
que religion d'état, et la disparition de toutes les écoles philosophiques
ordonnée par Justinien en 529, la cité aura perdu tout
ce qui pouvait lui rester de son prestige passé.
Athlétisme
A l'origine, l'athlétisme trouve sa justification dans la préparation
de la guerre et la guerre étant intimement liée à la religion,
les luttes athlétiques constituent l'élément le plus important
des fêtes religieuses. A l'époque classique
les luttes importantes sont réservées aux hommes, mais il existe
des compétitions séparées pour les femmes, en particulier
à Sparte. Les athlètes grecs masculins
concourent nus tandis que les femmes portent une courte tunique.
Course à
pied : la piste consiste en un rectangle de 200
mètres de long avec une ligne de départ à chaque extrémité
et un pilier autour duquel les athlètes tournent. Il y avait différents
types de courses : simple (longueur de piste), double (aller-retour), longue
distance (environ 12 tours, 4 800 m).
Lutte : c'est
le sport le plus populaire et dans les épreuves importantes
les athlètes deviennent rapidement des professionnels. Le classement
s'effectue en fonction de l'âge et non du poids, si bien que les gros
étaient favorisés. On trouve une école de lutte,
la palestre dans toutes les cités grecques.
Boxe :
le match durait jusqu'à ce que l'un des combattants soit mis KO ou lève
la main pour admettre sa défaite. Des gants souples étaient enroulés
autour des poignets et des jointures de doigts du boxeur. Nous ne savons pas
quels coups étaient admis mais des juges faisaient appliquer les règles
en utilisant des bâtons pour battre les contrevenants.
Pancrace :
forme spécialisée de catch dont le but était de faire admetttre
à l'adversaire qu'il était battu au moment où il risquait
d'être étranglé ou d'avoir un membre brisé. Il était
interdit de mordre ou de faire sauter l'oeil de l'adversaire. A partir du IVème
siècle, la pancrace devint plus professionnelle et plus violente,
tandis que sa popularité augmenta.
Pentathlon
: Le athlètes devaient participer à 5
compétitions : saut en longueur, course à pied,
lancer du disque, lancer du javelot, et lutte. On ne sait
pas exactement comment les grecs désignaient le vainqueur, probablement
un système d'élimination qui laissait les 2 meilleurs athlètes
en présence pour la lutte qui était la dernière
épreuve.
Javelot : le
jet visait la distance, mais le javelot devait atterrir sur la pointe.
Le candidat avait droit à 5 lancers dont seul le meilleur comptait.
Disque : plaque
circulaire de pierre ou métal, légèrement convexe dont
certains pesaient jusqu'à 7 kg et qu'il fallait lancer le plus loin possible
selon une technique précise illustrée par le discobole
de Myron. Comme pour le javelot,
seul comptait le meilleur de 5 lancers.
Atimie
Privation de droits des citoyens qui peut s'appliquer
à deux niveaux :
1 ) Mise hors la loi (équivaut à une condamnation à mort,
à l'esclavage ou à l'exil)
2 ) Simple exclusion de la boulè, des tribunaux,
des lieux sacrés et des cérémonies religieuses. La perte
de ses droits réduit le condamné à une situation d'étranger
dans sa cité.
L'atimie pouvait s'accompagner de la confiscation des biens.
Atlante
Statue d'homme servant de support à une partie architecturale, L'appellation
provient du géant Atlas
qui porta le monde sur ses épaules. L'homologue féminin de l'atlante
est la caryatide.
Attique (céramique)
Production de céramique des centres de l'Attique
(environ VIIIe s.-fin du IVe s. avant J.-C.). On distingue trois phases successives
: géométrique, protoattique et attique.
Durant cette dernière période, les vases atteignent
une qualité technique et artistique remarquable.
Attique
Péninsule grecque habitée par les Pélasges,
puis les Ioniens. La légende
raconte que son premier roi, Cécrops, est à l'origine de
la fondation d'Athènes. Il s'agit d'une région
montagneuse, en partie aride qui forme la Grèce centrale et s'étend
sur environ 2 500 km². Les fleuves les plus importants sont la Céphise
et l'Ilissos.
Aulis
Port de Béotie où, selon l'Iliade,
se réunit la flotte des Grecs avant le départ pour
Troie. Iphigénie
y fut sacrifiée.
Aulos
Instrument de musique à vent proche de la clarinette ou du hautbois.
L'aulos se présente sous la forme d'un chalumeau composé
d'un tuyau cylindrique en roseau, bois, ivoire ou os et d'une anche que le musicien
tient enfoncée dans sa bouche. A l'origine le tuyau comportait 3 trous,
mais au début du Vème siècle, le tuyau s'allongea et le
nombre de trous monta jusqu'à 16. On jouait souvent l'aulos par
paires, les tuyaux étant maintenus par un bandeau, par contre, on ne
sait pas si le joueur jouait séparément des 2 tuyaux qui fournissaient
alors une gamme étendue ou s'il en jouait en même temps, pour obtenir
une harmonie plus importante.
Aurige
Conducteur de char dans les grands jeux.
Axone
Situées au Prytanée d'Athènes,
les axones sont des tablettes de bois sur lesquelles les législateurs,
(Dracon, Solon)
faisaient graver leurs lois.