Samienne (la)
Comédie de Ménandre
représentée entre 317 et 307 qui raconte une histoire de fausse
paternité, mais qui, comme dans la plupart des comédies de
Ménandre se termine par un mariage.
SAPHO (612 - ?)
Née à Lesbos, elle est la seule
femme poète de la Grèce antique dont une grande partie de l'œuvre nous soit
parvenu.
Elle chante l'amour passionné sous forme de poèmes monodiques,
et tous les anciens furent sensibles à son art mettant en relief "les
souffrance liées aux délires de l'amour" et ses vues à propos de la
société de femmes dans laquelle elle évoluait. Tout comme Alcée,
elle a également écrit des hymnes, dont le plus
important est sans doute l'Ode à Aphrodite. Son suicide par amour
pour un jeune homme est une légende. (Saphisme)
Satyrique (drame)
A Athènes, chaque trilogie
ou groupe de 3 tragédies était
suivie d'un drame satryrique à demi comique écrit par
le même auteur et dans lequel le choeur
était toujours composé de satyres
portant des queues et des oreilles de cheval conduits par Silène.
Généralement, le drame satyrique prend pour sujet un
épisode mythologique en rapport avec les tragédies présentées,
interprété sur le mode burlesque, avec pas mal de grossièreté
dans le langage et le geste. Le seul drame satyrique qui nous ait
été conservé en entier est Le
Cyclope d'Euripide
Scepticisme
Doctrine philosophique développée par Pyrrhon
d'Elis (330-270). Il enseignait le caractère douteux de toute
affirmation. La connaissance est impossible et la seule voie possible est
de suivre les apparences des choses, éviter de s'engager, dans le
but d'obtenir la tranquilité de l'esprit (ataraxia).
scholie
Brève note explicative destinée à élucider une
difficulté du texte.
Scolie
Les scolies sont de courtes chansons accompagnées de la lyre
et chantées lors des banquets.
A notre époque il s'agirait de chansons à boire.
Seconde sophistique
A partir du IIème siècle ap. JC, dans l'empire romain, l'enseignement
de la rhétorique grecque telle qu'au
IVème siècle av. JC réapparaît. Cette renaissance
est liée au développement des arts et des lettres au cours
d'une période particulièrement calme.
La réthorique de cette époque est faite de déclamations
publiées ensuite en tant qu'oeuvres littéraires et les sophistes
essaient d'imiter la virtuosité oratoire, le langage, le style des meilleurs
écrivains attiques, tels que Xénophon,
Platon, Démosthène...
Leurs auditeurs sont des gens cultivés et raffinés capables
d'apprécier toutes leur subtilité et souvent il s'agit d'improvisation
à partir d'un thème donné.
SEMONIDE (milieu
VIIème siècle)
Iambographe du VIIème siècle né à Samos,
Sémonide est surtout connu pour son poème Sur les femmes,
première œuvre misogyne de la littérature dans laquelle il décrit plusieurs
types de femmes les comparant à des animaux. Sémonide écrit en dialecte
ionien et son style, humoristique et satirique, traduit l'impuissance des
humains face à leur destinée.
Sept contre Thèbes (les)
(467)
Tragédie d'Eschyle
et troisième pièce d'une trilogie
à propos des légendes
thébaines, mais les 2 premières, tout comme la pièce
satirique sont perdues. Polynice,
fils d'Oedipe vient réclamer
le royaume de Thèbes injustement occupé par son frère,
Etéocle. Un messager
décrit le déploiement des troupes qui se préparent
à assiéger la cité.
Etéocle se trouve opposé à son frère
et se lance dans ce combat fratricide malgré les protestations du
choeur. Les 2 frères meurent, et le choeur
les pleure accompagné des lamentations d'Antigone
et d'Ismène leurs soeurs.
Un héraut annonce que le corps de Polynice qui a combattu
sa patrie sera privé de sépulture, mais Antigone décide
d'ensevelir son frère contre l'avis de son père.
SEPT SAGES
Au cours du Vème siècle, les philosophes et historiens
répandent l'idée qu'auraient vécu au siècle précédent et que se seraient réunis
à la cour de Crésus (561-546),
en Lydie, ou dans le sanctuaire d'Apollon
à Delphes, un groupe de personnages
ayant pour trait commun d'avoir été des maîtres de sagesse pratique, quelques
uns en sciences mais la plupart en tant qu'hommes d'état. Leur nombre a varié
au cours du temps. Les 4 premiers figurent sur toutes les listes, les 3 derniers
appartiennent au catalogue de Démétrios
(fin IV S.) : Thalès, Pittakos,
Bias, Solon,
Chilon, Périandre,
Cléobule. On leur attribue toutes sortes
de proverbes ou de sentences morales, telles que celles qui étaient inscrites
à Delphes "Connais-toi toi-même" et "rien
de trop".
Sicyonien (le)
Comédie de Ménandre
dont on a retrouvé des extraits sur un papyrus
que les embaumeurs égyptiens
avait utilisé pour réaliser un cercueil en carton. Le Sicyonien
est le capitaine d'une équipe de mercenaires qui revient à Athènes
pour retrouver son véritable père et découvrir que la jeune
fille achetée comme esclave
en Carie est athénienne.
SIMONIDE DE KEOS (556-467)
Poète lyrique né près d'Athènes
qui vécut à la cour de plusieurs tyrans
du monde grec et mourut en Sicile.
Il a écrit un grand nombre d'odes triomphales
(épinicies), d'élégies,
d'épigrammes ... Ses chants de deuil, notamment
ceux écrits à la gloire des morts des Thermopyles
furent célèbres dans la Grèce antique mais il ne nous en reste qu'une centaine
de vers. Des anecdotes couraient à son sujet, notamment son goût pour l'argent
et il aurait été le premier poète grec à faire payer ses poèmes de louange.
La légende raconte également que Simonide eut quelques déboires avec
un boxeur commanditaire d'une épinicie, dans laquelle il aurait davantage célébré
les Dioscures que le boxeur
lui-même. Celui-ci n'aurait consenti à ne régler que 50 % du prix demandé, conseillant
au poète de demander les 50 % restant aux Dioscures.
Skènè
Scène de théatre
grec.
SOCRATE (470-399)
Né à Athènes, il ne nous est connu
que par les dialogues de Platon
et par Xénophon, car il n'a laissé aucun
écrit. Il se consacre à la philosophie et se donne comme tâche d'éduquer sur
le plan moral, ses concitoyens. Il invente l'art d'accoucher les esprits, la
maïeutique, en pratiquant
la dialectique, jeu de questions et réponses
qui doit mener à la vérité. Sa raillerie lui vaut des ennemis qui, l'assimilant
aux sophistes (que pourtant il combattait sans
cesse) l'accusent d'impiété sous le prétexte qu'il corrompait la jeunesse. Il
est condamné à mort, refuse de s'enfuir par respect pour les lois et se donne
la mort en buvant la cigüe.
SOLON D'ATHENES (640 -
561)
Non seulement grand législateur, Solon
était également un brillant auteur d'élégie politique,
véhiculant ainsi son discours dans l'Athènes
du VIème siècle. Ses vers se font l'écho des réformes politiques qu'il veut
mettre en place et s'attaquent à l'injustice des aristocrates.
Sophistes
A l'origine, le mot signifie qu'un homme pourvu d'une compétence
particulière, peut prétendre à la sagesse. Les sophistes
grecs se déplacent souvent de ville en ville pour dispenser leur
savoir, leur vie d'errant les prédisposant à voir, entendre,
et connaître un grand nombre de choses, notamment les dernières
évolutions techniques ou scientifiques. Toutefois, rapidement, nombre
d'entre eux, surtout à Athènes
au Vème siècle, ont pour objectif de développer la
maîtrise des individus dans le domaine du discours. Leur enseignement
est adapté à la démocratie
et à la recherche de pouvoir. Ils se distinguent de l'enseignement
traditionnel basé sur les valeurs du courage. Souvent étrangers,
ils se font payer très chers et le peuple les considère rapidement
comme des charlatans, avant de penser qu'ils sont de faux-philosophes prêchant
l'utile et la force au détriment de la justice et du droit, notions
très importante dans la grèce antique.
SOPHOCLE (495 - 405)
Dramaturge né à Colone dans une
famille opulente, il n'a que 27 ans quand il obtient le 1er prix contre
Eschyle. Bien que marié et père de 2
enfants il était assez attiré par les jeunes garçons. Par la suite, il obtient
18 ou 20 premier prix. Il écrivit environ 115 pièces, mais il n'en reste
que 7 : Antigone(442), Electre
(415), Œdipe roi (427), Oedipe
à Colone (405), Ajax (450), Philoctète
(409)… Ses héros, dont la volonté est toute puissante sont les responsables
des catastrophes qu'ils subissent. Avec Sophocle, la tragédie
atteint à la perfection. Il introduit un troisième acteur ce qui permet
le dialogue, nuance la personnalité de ses héros. Les dieux
sont toujours tout-puissants, mais ses tragédies
placent l'homme au premier rang qui peut dans une certaine mesure prendre
son destin en main
SOTADES
Poète iambique né en Thrace
qui aurait été mis à mort pour avoir écrit des
poèmes satiriques sur le mariage de Ptolémée
II Philadelphe et de sa soeur Arsinoé II car si les
mariages royaux entre frère et soeur étaient monnaie courante
en Egypte, la pratique était
scandaleuse en Grèce.
STESICHORE D'HIMERE (640-555)
Grand inventeur de rythmes et de mélodies, notamment l'ode
à 3 mouvements (forme rythmique où les strophes se succèdent à des rythmes
différents). A laissé 28 livres d'Hymnes contenant des légendes d'amour
et de mort qui servirent de sujets aux auteurs tragiques.
Ses poèmes étaient très longs, la Geryoneis
par exemple, excédait 1800 vers (Pindare
dépassait rarement les 100 vers).
Il semble que Stésichore tirait son inspiration soit des cycles
épiques, soit directement d'Homère.
Stoïciens
Ecole philosophique créée par Zénon
de Kittion (336-264). Cléanthe
(331-232) et Chrysippe furent ses
disciples. Il développèrent la thèse que le bien est
dans la vertu et que l'absence de passions délivre l'homme de la
souffrance. Le monde qui a une âme et est animé par le feu
de Zeus, est destiné
à disparaître dans un embrasement universel et à renaître
éternellement.
STRABON (64 av J.C.
- 25 apr. J.C.)
Historien, Géographe
et grand voyageur. Il a d'abord composé ses "Esquisses historiques"
en 47 livres puis les 17 livres de ses "Geographika", description
détaillée du monde connu autour de la Méditerranée au début de l'ère chrétienne
soulignant la relation de l'homme avec son milieu naturel. Ayant longtemps séjourné
à Rome, il adhéra au
stoïcisme et fut un grand admirateur de la
culture romaine qu'il considérait comme un empire mondial reproduisant
sur terre le modèle de l'empire divin.
STRATON DE LAMPSAQUE (330
- 270)
Philosophe péripatéticien disciple de Théophraste,
il occupa la direction du Lycée
pendant 18 ans, et fut précepteur de Ptolémée
II Philadelphe. Son oeuvre est considérable et touche à
des domaines variés tels que la logique, l'éthique, la métaphysique,
la psychologie, l'histoire..
Strophe
Strophè désigne une stance et le mot provient certainement
des représentations dramatiques au cours desquelles le choeur
chantait en se déplaçant dans une direction, puis une seconde
stance, l'antistrophe, calquée sur la première, mais
en inversant le sens de la danse.
Suppliantes (les) (463)
Tragédie d'Eschyle
première de la trilogie qui incluait
également les Egyptiens et les Danaïdes qui ne
nous sont pas parvenues.
Les suppliantes sont les 50 filles de Danaos
qui ont fui l'Egypte pour échapper
au mariage que veulent leur imposer leurs cousins, fils du roi Egyptos,
l'usurpateur.