Iambique (poésie)
Poème récité sur un accompagnement musical et non chanté. A l'origine, le iambe
est un poème à finalité religieuse lié à des manifestations rituelles qui se
déroulaient en l'honneur de Dionysos
ou Déméter. Il a souvent été
qualifié de "grossier", et Aristote
lui-même nous dit dans sa "poétique" qu'on l'appelle ainsi "parce que c'est
le mètre utilisé pour échanger des invectives"
qui en grec se dit iambizein. Pour les alexandrins la poésie iambique
se résumait à 3 noms : Archiloque, Sémonide
et Hipponax, tous originaires d'Ionie
le plus illustre d'entre eux étant Archiloque, né à Paros (second centre
religieux consacré au culte de Déméter après Eleusis).
L'iambe ignore le mythe qui donnait son éclat à l'épopée
mais utilise d'autres moyens, comme la fable, pour décrire les hommes mettant
en relief leurs défauts car il s'agit avant tout d'une poésie réaliste et insoucieuse
de gloire. Dans l'Iliade les héros sont beaux, grands et nobles et obéissent
tous à un idéal. Au contraire chez les auteurs iambiques les héros sont trapus,
lâches, combattent pour le profit et non la gloire. Autre différence importante,
la poésie iambique est tournée vers le présent contrairement à l'épopée
qui fait revivre le passé. Plus tard, il sera utilisé dans la tragédie
et la comédie et Aristote pensait
qu'il était très proche par le rythme du discours ordinaire. Solon
écrivit ses poèmes politiques en vers iambiques, car ils convenaient bien à
la nature polémique du sujet.
IBYCOS
Poète lyrique du VIème siècle
originaire de Grande-Grèce
où il travailla à la cour du Tyran
Polycrate. Ses oeuvres ont
été classées en 7 livres par les savants alexandrins mais
seuls quelques fragments nous sont parvenus qui semblent être de la lyrique
chorale dans le style de Stésichore.
Le style d'Ibycos est coloré, pittoresque et vivant.
Une légende raconte qu'il mourut assassiné par des brigands et
qu'à ce moment, des grues passant dans le ciel, Ibycos s'écria,
"ces grues me vengeront". Plus tard, les brigands se trouvaient
dans un théatre plein et ils virent
tourner des grues au-dessus d'eux. L'un d'entre eux dit : "Voici les
vengeurs d'Ibycos". On les entendit, et les meurtriers furent
jugés.
Iliade (l')
Poème épique attribué à
Homère, divisé en 24 chants.
L'intrigue couvre seulement 4 jours de la dixième année du siège
de Troie par les Grecs.
Achille, héros grec
a été offensé par Agamemnon,
roi des forces grecques qui lui a ravi sa captive préférée
Briséis. La colère d'Achille, qui refuse désormais
de prendre part aux combats, aura des conséquences tragiques pour l'armée
grecque et la mère d'Achille, Thétis,
obtient de Zeus que la victoire
abandonne le camp des grecs.
Après avoir présenté les combattants des 2 camps et leur
armement, le poème raconte la guerre au travers de quelques épisodes
clés, dont les combats singuliers qui opposent héros
et rois. A ces duels s'ajoute les combats que se livrent les dieux
entre eux, chacun ayant pris partie pour un camp, grec ou troyen.
Lorsque les Troyens sont sur le point d'incendier la flotte grecque, Achille
sort enfin de sa réserve et prête ses armes à son ami
Patrocle, qui défie
Hector, mais se fait tuer.
Pour le venger, Achille reprend les armes et Thétis lui
fait forger une nouvelle panoplie par Héphaïstos.
Ainsi équipé, Achille tue Hector et traîne
ensuite son cadavre attaché à son char, avant d'accepter de le
rendre à son père, le roi Priam
pour que celui-ci lui rende les derniers honneurs, sur lesquels s'achève
l'Iliade.
Axée autour de la colère d'Achille, l'intrigue est très homogène et introduit déjà le thème de l'hubris, la fierté aveugle qui conduit le héros à sa perte et appelle la vengeance des dieux. Si la guerre de Troie a véritablement eu lieu, L'iliade est néanmoins très loin de constituer un témoignage historique exact, et le monde d'Homère reste un monde irréel.
Iliade (la petite)
Poème du cycle épique aujourd'hui
perdu, attribué à Leschès de Mitylène.
Il s'agissait d'une suite à l'Iliade
en 4 chants.
Ce poème était lui-même suivi d'un autre appelé "Ilioupersis",
cette fois attribué à Arctinos de Milet.
Ion (412)
Tragédie d'Euripide
qui raconte l'histoire d'une femme séduite, de l'abandon de son enfant,
puis de son bonheur retrouvé.
Ce thème devint ensuite un "classique" de la nouvelle
comédie.
ION DE CHIOS
Auteur dramatique et historien. Il faisait partie de ces premiers chroniqueurs
qui ont raconté l'histoire de leur cité en remontant à
ses origines et en reliant la tradition locale à celle, panhellénique)
Iphigénie en Tauride (414)
Tragédie d'Euripide.
Retenue malgré elle loin de la terre hellénique et prêtresse d'Artémis
chez les Taures de Scythie, Iphigénie est chargée d'éliminer
tous les étrangers s'aventurant dans les domaines du roi Thoas. Elle
s'apprête à faire égorger deux de ces intrus, lorsqu'elle reconnaît en ceux-ci
son frère Oreste, flanqué de
son ami Pylade. Par ruse et avec la complicité involontaire de Thoas,
elle s'enfuit avec eux pour retourner dans sa patrie. La famille des Atrides
connaît là le dernier épisode, au dénouement heureux, de ses aventures. Le succès
de la pièce détermina Euripide à en reprendre le canevas dans Hélène,
mais avec moins de bonheur.
Iphigénie à Aulis (405)
Tragédie d'Euripide.
Dans cette pièce représentée après sa mort, Euripide
fait d'Iphigénie l'incarnation du patriotisme grec. Les Achéens
sont réunis à Aulis, prêts à s'embarquer
pour Troie; mais les vents défavorables interdisent leur départ. Agamemnon,
leur chef, se résout à suivre l'oracle
des dieux et à sacrifier sa fille Iphigénie. Il l'attire en lui faisant
miroiter un mariage avec Achille.
Alors qu'Iphigénie, qui a accepté son sort, s'abandonne au sacrifice,
Artémis lui substitue une
biche et la transporte en Tauride. L'atmosphère envoûtante et le pathétique
de la situation ont assuré à la tragédie une grande popularité dès sa création.