page d'accueil

LITTERATURE
Ecrivains, philosophes, oeuvres & termes littéraires, mouvements philosophiques

A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X YZ

Economique
Traité de Xénophon ayant pour objet la gestion de l'état et du foyer sous forme de dialogue entre Socrate et Critobule au cours de laquelle Socrate rapporte une autre conversation eue avec un certain Isocrate qui semble être en réalité Xénophon lui-même.

Eleate (école)
Ecole philosophique fondée par Parménide d'Elée à la fin du VIème S.. Il soutenait que ce qui existe, la matière essentielle de l'univers, est simple, indivisible et non soumise au changement.

Electre
Tragédie de Sophocle jouée vers 415. Oreste arrive à Mycènes pour venger la mort de son père Agamemnon ainsi que le lui a demandé l'Oracle de Delphes. La pièce raconte ensuite l'antagonisme entre Clytemnestre, veuve d'Agamemnon qu'elle a fait tué et leur fille Electre qui ne se console pas de la mort de son père. Après bien des péripéties Electre et Oreste, son frère, parviendront à tuer Clytemnestre et Egisthe son amant.

Electre
Tragédie d'Euripide écrite en 413 qui raconte le retour d'Oreste à Mycènes pour venger la mort de son père Agamemnon tué par sa mère, Clytemnestre. Electre, soeur d'Oreste poursuit le même but mais a la malchance d'être mariée par Egisthe, l'amant de sa mère, à un fermier pauvre. De haute naissance, celui-ci refuse de consommer le mariage s'estimant indigne d'Electre. Oreste et Electre tuent leur mère, action moralement horrible mais juste.
Dans cette pièce Euripide insiste sur les privations corporelles et la souffrance mentale d'Electre obsédée par sa vengeance. En tant qu'épouse d'un paysan pauvre, il la fait descendre de son piédestal et rétablit l'humanité du personnage.

Elegie
Poème récité sur un accompagnement musical et non chanté. L'élégie grecque de l'époque archaïque est un poème composé pour être accompagné de la flûte. Dans la forme, elle est très proche de l'épopée, de par son mètre (distique élégiaque proche du mètre héroïque) et de par son dialecte (ionien riche en homérismes). Par contre, elle s'en différencie par son actualité, le poète élégiaque s'adressant à des contemporains pour leur parler d'événements récents.
Le mètre élégiaque fut d'abord considéré comme celui de la complainte bien qu'on le trouve dans une grande variété de poèmes qui ne ressemblent pas du tout à des lamentations. Contrairement à la poésie narrative, la poésie élégiaque exprime des sentiments personnels, exhorte à la guerre ou à la vertu, propose des réflexions sur des sujets divers, s'adapte aussi bien aux complaintes qu'aux épitaphes et poèmes d'amour. Les plus fameuses élégies sont celles de Tyrtée, Solon, Phocylide, Callinos Théognis, Xénophane et Mimnerme à qui l'on attribue les premières élégies érotiques.

Eloquence
C'est au Vème que l'éloquence atteint la perfection et que l'art oratoire devient un genre littéraire à part entière. La prise de parole lors des assemblées est l'un des symboles de la démocratie athénienne. L'orateur est le conseiller du peuple et son autorité explique l'engouement des jeunes à suivre l'enseignement des sophistes. A côté de cette éloquence politique, l'éloquence d'apparat présente dans les discours prononcés lors des Panégyries ou différentes manifestations religieuses est tout aussi important. Le discours est alors confié à un orateur en vue. Enfin, une troisième voie laissée à l'éloquence se situe au niveau judiciaire, car la défense est laissée à la charge du citoyen jugé qui n'a pas toujours les compétences requises. Il fait alors appel à un logographe, qui écrit et présente le discours à sa place, devant la foule. Chronologiquement, on distingue une première période située entre 415 et 360 au cours de laquelle règne l'éloquence judiciaire d'Andocide ou Lysias..) et l'éloquence d'apparat dominée par Isocrate et Alcidamas. La période suivante (360 - 323), voit l'essor de l'éloquence politique grâce à des hommes tels que Démosthène, Eschine, Hypéride ou Lycurgue. C'est la disparition de l'indépendance d'Athènes qui marque la fin de cette grande période d'éloquence.

Enkômion
En poésie, hymne chanté en l'honneur d'un homme et non d'un dieu. Par extension, le mot désigne le chant qui sert de divertissement à la fin d'un banquet, suggérant un éloge de l'hôte et ses invités. Les premiers sont à priori dus à Simonide.

EPHORE DE CYME (IVème S.)
Historien grec auteur d'une histoire des villes de Grèce et d'Asie Mineure en 30 volumes, l'Histoire universelle aujourd'hui perdue. Il consulta de nombreuses traditions aujourd'hui disparues et son oeuvre fut largement reprise par Polybe, Strabon et Diodore. Avec Ephore, l'histoire n'est plus basée sur l'expérience et l'enquête de l'historien, mais sur l'étude d'une documentation importante qui permet de dégager les informations recherchées.

Epiclèse
Les grecs attribuaient sans cesse à leurs dieux des épithètes ou des adjectifs particuliers destinées à mettre en relief une de leurs qualités particulières, le lieu où la divinité est célébrée, une association avec un autre dieu....

Epidictique
Sorte de discours d'apparat prononcé lors de la remise des prix dans les jeux ou dans les oraisons funèbres.

EPICHARME DE COS(525 - 450)
Poète comique grec, l'un des créateurs de la comédie grecque. Il passa la plus grande partie de sa vie en Sicile. De ses pièces, qu'admirait Platon, il ne reste que des titres et des fragments (Alcyon, les Noces d'Hébé, le Cyclope, le Paysan, les Rapines, les Marmites). Il semble avoir parodié les mythes et aurait également introduit plusieurs types de personnages et un auteur ancien affirme qu'il fut le premier à avoir mis un ivrogne en scène.

EPICTETE (50 - 135)
Philosophe stoïcienesclave en Phrygie, affranchi à Rome en 68 par Epaphrodite (lui-même affranchi et secrétaire de Néron) chassé de Rome vers 93 avec d'autres philosophes par Domitien, il s'est retiré à Epire. Il n'a rien écrit, mais nous connaissons l'essentiel de sa doctrine grâce à l'un de ses disciples : Arrien, auteur du Manuel d'Epictète, sorte de résumé pratique.

EPICURE (341-270)
Né à Samos ou à Athènes, en 341, Épicure, après avoir enseigné à Mytilène, puis à Lampsaque en Asie Mineure, s'installa à Athènes, en 306, dans un grand jardin qui donnera son nom à l'école. C'est là qu'il animera jusqu'à sa mort une communauté philosophique et amicale: "le Jardin d'Épicure". Épicure prolonge et renouvelle l'atomisme de Démocrite, sur lequel il fonde une sagesse du plaisir. Sa doctrine, marquée par une maîtrise permanente des passions, se situe exactement à l'opposé de ce que la postérité a défini comme étant l'épicurisme. Épicure avait beaucoup écrit, mais l'essentiel de son œuvre est perdu. Seules trois lettres (à Hérodote, à Pythoclès, à Ménécée), qui résument les points principaux de la doctrine, et plusieurs dizaines de maximes ou de sentences sont parvenues jusqu'à nous.

Epicurisme
Doctrine philosophique introduite par l'Athénien Epicure de Samos (342-270). Jeune, il étudia la doctrine atomiste de Démocrite. En 306, il installa une école à Athènes et développa la théorie que l'on atteint l'ataraxie par un choix raisonné des plaisirs capables d'assurer le plus de bonheur. Il faut bannir les plaisirs qui ne sont ni naturels ni nécessaires. Par ailleurs, le monde, régi par le hasard, n'est composé que d'atomes et de vide (y compris les âmes et les dieux).

Epigramme
l'Epigramme est une inscription rédigée en vers. Elles furent d'abord écrites en hexamètres puis en vers élégiaques, et les toutes premières ont été gravées au VIIème siècle sur des pierres ou des tablettes votives. Simonide est le premier épigrammatiste connu.
A partir du IVème siècle on commene à écrire des épigrammes de façon purement littéraire et le terme désigne peu à peu un court poème écrit à l'occasion d'un événement particulier qu'il soit grave ou banal. C'est toutefois l'époque hellénistique, par son goût prononcé pour les formes brèves et la variété, qui a fait de l'épigramme un genre privilégié à travers des auteurs tels que Méléagre, Callimaque ou Asclépiade.
Si les sujets étaient très variés, les thèmes de l'amour et du vin prédominaient mais quel que soit le sujet, la brièveté et l'élégance étaient essentiels. Un peu plus tard, ces épigrammes seront regroupés dans des anthologies dont la plupart ont malheureusment été perdues.

Epigraphe
Inscriptions gravées dans la pierre ou sur d'autres supports durables que l'on retrouve un peu partout en Grèce à l'usage de la communauté. Les premières connues datent du VIIIème siècle, moment où les grecs adaptent l'écriture phénicienne à leurs propres besoins. Les toutes premières épigraphes ne sont que des noms ou de brefs commentaires gravés sur les poteries, mais au VIIème siècle les inscriptions prennent une dimension plus formelle. Plus tard, il s'agira souvent de "lois sacrées" que l'on expose aux portes des temples et dans les lieux publics, de poèmes en tout style, d'inscriptions à vocation religieuse.... Ces inscriptions nous sont parvenues par milliers et sans elles beaucoup d'oeuvres seraient restées inconnues.

EPIMENIDE (VIème S.)
Poète crétois semi-légendaire, prophète et faiseur de miracles. On disait qu'il pouvait voyager à l'extérieur de son corps et qu'il avait dormi d'un sommeil miraculeux de 57 ans. Il aurait écrit une théogonie et des poèmes de nature mystique.

Epinicie
Appartiennent à la lyrique chorale. Les VIIème et VIème siècle ont vu les jeux panhelléniques prendre un essor considérable qu'il s'agisse des jeux Olympiques, pythiques, Corinthiens ou Néméens… Ces jeux réunissent les élites de la jeune aristocratie grecque et si la victoire comblait le vainqueur de gloire, celle-ci n'était pas sans rejaillir sur sa patrie. Pour commémorer l'exploit, les sculpteurs érigeaient des statues tandis que les poètes composaient des épinicies, obéissant à des règles strictes de composition (éloge du vainqueur, de sa famille, sa cité, formules émaillées d'allusions mythiques ou morales...)

Episode
"Epeisodion". Terme employé dans la tragédie grecque pour le dialogue situé entre 2 odes chantées et correspondant à notre acte moderne. Dans la comédie ancienne, les épisodes sont de brèves scènes séparées par des chants choraux et illustrent les conséquences des actes du héros

Epopée
Long poème narratif écrit dans un style majestueux dans lequel le narrateur raconte les exploits et aventures d'un héros qui se distingue des autres hommes par son courage et sa force. Généralement l'action a lieu dans une période héroïque du passé dont l'auteur exprime les valeurs. Guerres et batailles, voyages, surnaturel et religion y jouent un grand rôle.
En Grèce, l'épopée d'Homère est la plus ancienne qui soit connue. Les origines des poèmes l'Iliade et l'Odyssée sont perdues mais elles remontent probablement à l'époque mycénienne lorsque la tradition épique n'était qu'orale. Lorsque l'écriture est apparue, peut-être qu'un aède du nom d'Homère les a alors transcrit pour la postérité.
D'autres épopées ont coexisté avec celles d'Homère au VIIème et VIème siècle qui ont constitué le fonds dans lequel les poètes lyriques et dramatiques puisaient la plupart de leurs sujets :
Le cycle épique : série d'épopées dont il ne reste que quelques lignes écrites par différents poètes aux VIIème et VIème siècle et qui furent structurées pour former une chronologie du commencement du monde jusqu'à l'âge héroïque.
un cycle troyen complétait l'Iliade parmi lequel figurent Les chants cypriens (préliminaires de la guerre de Troie), Les Ethiopiques, La Petite Iliale, Les Nostoi, La Télégonie.....
un cycle thébain nommé la Thébaïade qui regroupait les légendes Thébaines

ESCHYLE (525-456)
Poète tragique grec né à Eleusis. Eschyle est le plus ancien des trois grands dramaturges grecs, avec Sophocle et Euripide. Né d'une famille noble, à 35 ans, il combat à Marathon et à 45 à Salamine. Vainqueur treize fois dans les concours dramatiques, il fut comblé d'honneurs par les Athéniens et termina sa vie en Sicile appelé par Hiéron, tyran de Syracuse. Eschyle avait une connaissance approfondie de l'œuvre d'Homère, d'Hésiode, des lyriques grecs et en particulier de Solon. Le poème dramatique existait certainement avant Eschyle, mais il y apporta de profondes modifications : avant lui, il n'y aurait eu en scène, avec le chœur, qu'un seul acteur, qui entre deux chants déclamait son récit, et Eschyle aurait été le premier à introduire un second personnage. Le dialogue devint ainsi l'élément principal de la tragédie; le chœur tint une moindre place dans l'action, et ses chants, qui avaient constitué la partie essentielle du drame, n'en furent plus que l'accompagnement.
Eschyle fut également un grand théologien. Qu'il s'inspire de légendes (les Suppliantes (472), Prométhée enchaîné, les Sept contre Thèbes (467), l'Orestie (458) : les Choéphores, Agamemnon,et les Euménides) ou de faits réels (la bataille de Salamine, dans les Perses (472)), Eschyle traite toujours et exclusivement du rapport de l'homme avec la divinité. Contemporain des guerres médiques il montre partout l'horreur de la guerre (les Sept contre Thèbes, les Perses) et de la condition humaine en général.
La langue d'Eschyle est aussi grandiose que ses sujets: son style est énergique, hardi, rapide, avec des épithètes extraordinaires. Son lyrisme est impétueux, riche en images audacieuses.

ESCHINE (390 - ?)
Orateur professionnel né à Athènes d'une famille de condition moyenne. Il se lie à Eubule qui désirait la paix avec Philippe et passe sa vie à s'opposer à Démosthène. Il reste de lui 3 discours. C'est un orateur agréable mais sans profondeur.

ESOPE (620 - 560)
Fabuliste légendaire dont on sait peu de choses. Hérodote en fait un esclave et un grand voyageur. Une fois affranchi, il aurait visité l'Égypte, Babylone, vécu à Athènes, puis à Delphes, dont les habitants l'auraient fait périr en le précipitant du haut de la roche Hyampée pour se venger de ses sarcasmes. Sur 250 fables, toutes ne sont sans doute pas de lui. Ecrites en prose. Aristophane les nomme Logoi et Platon raconte que Socrate, dans sa prison, tenta de les mettre en vers. La morale des fables ésopiques est populaire: elle ne prêche pas les grandes vertus mais la fidélité, la reconnaissance des bienfaits, l'amour du travail, la résignation, etc. Certaines fables, qui recommandent de profiter de la sottise d'autrui, de hurler avec les loups, de plier l'échine devant les puissants, proposent d'ailleurs moins une morale qu'une leçon cynique sur la médiocrité et la laideur humaines
Ésope était un conteur à la verve souvent mordante, mais il n'a rien écrit. Les Fables qui portent son nom, inspirées sans doute par des contes orientaux, ont été recueillies en premier lieu par Démétrios de Phalère vers 325 av. J.-C., puis mises en vers par le Grec Babrias deux ou trois siècles avant J.-C. C'est à cette source que puisèrent les poètes latins postérieurs.

EUBULE
Auteur de la comédie moyenne.

EUCLIDE DE MEGARE (450 - 380)
Fondateur de l'école philosophique de Mégare apparentée au mouvement éléate. Compagnon de Socrate, il était présent à sa mort.

Eumélos
Poète du VIIIème siècle auteur d'un poème épique sur l'histoire héroïque et mythique de Corinthe.

Euménides (les)
C'est à Delphes que commence les Euménides, troisième volet de la tragédie d'Eschyle l'Orestie. Le drame oppose alors des dieux entre eux : les Érinyes se battent contre Apollon, à l'origine du matricide. Celui-ci défend Oreste mais lui ordonne de s'éloigner quelque temps. Revenu d'exil, Oreste implore le secours d'Athéna, qui parvient à faire accepter son arbitrage aux Érinyes: un tribunal composé d'hommes sages et intègres tranchera. Oreste est acquitté. En dédommagement, les Érinyes, tant craintes mais si avides de reconnaissance, obtiennent un culte perpétuel à Athènes. De féroces et implacables, elles deviendront bienveillantes (euménides en grec). Le spectacle se termine sur un cortège grandiose qui conduit les déesses vers leur nouvelle demeure.

EUNAPE (347 - ?420)
Historien de la philosophie néoplatonicienne et auteur principalement de Vies des philosophes et des sophistes.

EUPHORION
Fils d'Eschyle. On dit qu'il gagna des victoires lors de compétitions dramatiques grâce à des tragédies de son père non publiées de son vivant. En 431, il parvint à battre Sophocle et Euripide.

EUPHORION de CALCHIS (IIIème S.)
Poète grec hellénistique qui passe la plus grande partie de sa vie à Antioche en Syrie où il était bibliothécaire. Il reste peu de son oeuvre, mais il semble avoir écrit de la poésie épique sur des sujets mythologiques et il a exercé une très grande influence sur les poètes qui l'ont suivi.

EUPHRATE (? - 108 ap. JC)
Philosophe stoïcien, ami de Pline le Jeune. Hadrien et Marc Aurèle ont célébré son éloquence. Devenu vieux et malade il se suicida après avoir obtenu l'assentiment d'Hadrien.

EUPOLIS (480 - 415)
Poète de comédie ancienne et l'un des maîtres du genre avec Aristophane. Ses comédies sont des satires de politiciens et l'une de ses cibles semble avoir été Alcibiade. Seuls des fragments ont survécu.
Rival de Sophocle, il ne reçut la couronne que 5 fois car il plaît moins : il ne travaille pas dans la grandeur ni dans la sérennité. Si Aristophane rit de tout, Eupolis s'inquiète et se méfie.

EURIPIDE (484-406)
Poète tragique grec né à Salamine dans une famille modeste car d'après Aristophane, son père était cabaretier, et sa mère marchande de légumes. Malgré tout, il reçut une éducation soignée, suivit les leçons d'Anaxagore, fut lié à Protagoras et Socrate, mais n'obtint que cinq fois le premier prix au concours. Peu apprécié de ses contemporains, qui l'accusent de scepticisme et de mépris envers les dieux et les traditions, raillé par Aristophane, il quitte Athènes et meurt, en exil, à la cour du roi de Macédoine.
Euripide écrivit de nombreuses pièces, 78 selon les uns, 92 selon les autres. Quoi qu'il en soit, il ne reste que 17 tragédies et un drame satirique. Leur sujet est emprunté aux vieilles légendes héroïques ou mythologiques :
Légendes des Argonautes : Médée (431),
Légendes de la guerre de Troie : les Troyennes (415) ; Hécube (424) ; Andromaque (420) ; Hélène (412?) ; Iphigénie à Aulis (415) ; Électre (416?) ; Oreste (408) ; Iphigénie en Tauride ;
Légendes thébaines : les Bacchantes ; les Phéniciennes (409) ; Héraclès furieux ;
Légendes attiques : les Héraclides ; les Suppliantes (424?); Hippolyte (428) ; Ion (418 ?) ; Alceste (438)
Son drame satyrique, le Cyclope, est le récit plaisant des aventures d'Ulysse chez le cyclope Polyphème. La tragédie d'Euripide est très différente de celle d'Eschyle et de Sophocle, ses contemporains car elle a subi l'influence des philosophes que le poète fréquentait. Il utilise encore les anciennes légendes, mais il les juge, les critique, les dépeint comme des divinités cruelles précipitant les mortels dans des pièges pour satisfaire leur propre passion. Il ne croit plus aux dieux de la mythologie. Ses personnages, comme les hommes de sa génération, sont affranchis des croyances traditionnelles. Ses héros ne sont plus le jouet d'une fatalité inéluctable, mais les victimes de passions violentes. Il est le peintre admirable de l'amour maternel d'Andromaque et de Hécube, de l'amour sacrifié d'Alceste, de l'amour jaloux et furieux de Phèdre et de Médée. Il ne cherche pas à susciter la terreur comme Eschyle, ni la terreur et la pitié comme Sophocle, mais simplement la pitié.

Euthydème
L'un des premiers dialogues de Platon. Criton se demande à quelle école il doit envoyer son fils. Euthydème, le sophiste enseignerait "la vertu" comprise ici comme "succès dans la vie publique" tandis que Socrate doute que l'on puisse l'enseigner.

EVHEMERE (340 - 260)
Écrivain et philosophe grec. Dans son Histoire sacrée, aujourd'hui perdue, il réduisait les dieux à l'état d'hommes supérieurs divinisés par leurs contemporains.