LEXIQUE
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Lacédémoniens
Vient de "Lacédémone" autre appellation pour
Sparte qui fut avec Athènes
la plus importante cité de la Grèce.
Le nom "lacédémone" fut employé pour la
première fois par Homère
et désignait aussi bien le pays que sa capitale.
Laconie
Région du sud-est du Péloponnèse,
dont Sparte était le centre. Elle est entourée
par la Messénie et l'Arcadie.
Lampadédromie
Course aux flambeaux et compétition sacrée commune à
de nombreux cultes. A Athènes, elle faisait
partie des panathénées et
des fêtes en l'honneur des dieux du feu,
Prométhée
et Héphaïstos.
Lénéennes
Fêtes athéniennes en l'honneur de
Dionysos. On connait très
peu de choses de son rituel religieux exception faite des concours dramatiques
qui avaient lieu au théatre de Dionysos.
Leucade
Une des îles Ioniennes, aujourd'hui rattachée à la terre.
Leuctres
Village de Béotie, lieu d'une bataille
entre Thèbes et Sparte
en 371 mettant ainsi un terme à l'hégémonie spartiate
qui avait suivi la Guerre du Péloponnèse.
Leuctres (bataille de)
Thèbes, après avoir régné
en maître sur la Béotie, essuie
un revers avec la dissolution de la confédération
béotienne qui avait jusque là assuré son hégémonie
sur la région et est asservie par Sparte
en 382.
Humiliée, la cité se relèvera pourtant et reconstituera
la confédération, cette fois, plus démocratique.
Gorgidas réorganise l'armée et Epaminondas
se révèle un admirable stratège puisqu'en 371, à
la tête d'une armée de 6 000 hommes il prend à revers les
11 000 spartes de Cléomène et défait les invincibles
lacédémoniens.
Les alliés de Sparte font rapidement secession, Epaminondas en
profite pour s'allier la Messénie, l'Arcadie
et la Thessalie, mais Athènes
et Sparte réconciliés pour lutter contre le péril thébain
rassemblent une vaste armée à Mantinée
en 362.
Libations
Action de répandre un liquide (vin, lait, miel) en offrande
aux dieux. La libation est faite avec une phiale.
Associées avec les prières aux sacrifices,
elles sont également accomplies quotidiennement au lever, avant de s'endormir
et au moment du dîner. Les banquets qui suivent
les dîners, passés à boire et à converser, sont toujours précédés de libations.
Lieux sacrés
Les dieux sont honorés dans
des lieux particuliers appelés "hieron", chargés de puissance sacrée.
Si n'importe quel endroit peut devenir hieron, certains sites sont
toutefois prédestinés, tels les sources, grottes, sommets, bois… C'est au
VIIIème qu'apparaît la tendance à délimiter l'espace sacré de l'espace profane
et qu'apparaissent les premiers "temenos",
terrains consacrés aux dieux. Ils répondent à des mesures précises, et sont
soigneusement délimités par des pierres, des cordes, des barrières en bois
voire même des murs qu'il importe de surveiller soigneusement, car tout
empiètement sur le domaine des dieux est un sacrilège qu'il faut punir comme
tel.
S'il est utilisé pour le culte, cet espace sacré est appelé "sanctuaire",
et peut aussi bien se trouver à l'intérieur qu'à l'extérieur de la cité,
et tout ce qui s'y trouve revêt un caractère sacré, l'eau, les arbres, le
sol… y compris les hommes. En tant qu"Asylon", il offre un refuge
sûr à tous ceux qui fuient quelque chose ou quelqu'un, et le non respect
de ce droit d'asile est considéré comme sacrilège entraînant malédiction
divine.
La vie autour du sanctuaire s'organise de manière très stricte, la première
règle étant celle de la purification. Les fidèles utilisent
de l'eau lustrale mise à leur disposition, se lavent les mains, et s'aspergent
à l'aide d'une branche de laurier. Tout contact avec la mort ou la naissance
rend impur et écarte des lieux sacrés pendant un certain temps. Ces
"impuretés" nécessitent également des purifications effectuées à la maison.
D'autres règles particulières à tel ou tel sanctuaire mentionnent des interdits
relatifs aux vêtements, au port d'armes, bijoux ou à l'introduction de certains
animaux.
Ligues
A côté des alliances de cités momentanément conclues
pour des raisons de culte, langue ou guerre, à côté
des hégémonies et des protectorats,
la Grèce a connu dès le VIème siècle des états
fédéraux comme celui de la Béotie
et des ligues fondées sur l'égalité des droits et l'autonomie
des cités qui en faisaient partie :
Ligue du Péloponnèse
La plus ancienne (VIème S.) et la plus longue (jusqu'en 366) dont
la création fut attribuée à Chilon,
l'un des 7 sages et qui associait Sparte
avec la quasi-totalité des états du Péloponnèse.
Chaque cité est libre, indépendante
et exempte de tribut et ce n'est qu'en cas de
guerre que l'assemblée fixe les contingents à lever et les
sommes à verser. Sparte, qui n'a qu'une
voix, comme les autres cités, exerce néanmoins une influence
certaine et prend le commandement des forces alliées en déclarant
parfois la guerre sans même consulter ses alliés.
Ligue béotienne
Confédération de petites cités béotiennes créée en
479 par Thèbes. Elle s'allia aux Perses
pendant les guerres médiques et
fut battue à la bataille de Platées
(479)
Ligue de Dèlos(ou
première confédération athénienne)
Créée en 478 à l'initiative de Thémistocle
et Aristide, la ligue
de Délos rassemblait des cités égéennes
autour d'Athènes avec l'objectif de chasser
les Perses au lendemain des
guerres médiques. En principe,
les cités alliées conservaient leur indépendance mais
devaient un tribut destiné à couvrir
les frais d'équipement de la flotte.
A la disparition de ses fondateurs, la ligue fut dirigée pendant
quelques temps par Cimon,
mais ce n'est que sous Périclès
qu'Athènes affirma sa prédominance en prenant de plus en plus
l'habitude de décider seul du destin de tous les alliés. Déjà
en 454, les athéniens avaient transféré le trésor
de Délos de Delphes
à Athènes sous prétexte de le mettre à l'abri
des Perses, mais ils ne tardèrent pas à utiliser cet argent
pour leur propre compte.
Parallèlement, l'écclésia
qui fixe le tribut des "alliés" envoie ses troupes dans
chaque cité récalcitrante afin de la contraindre à
payer.
Bien sûr les cités alliées ne tardent pas à se
rebeller supportant mal charge financière et perte de leur indépendance,
et ce, d'autant plus que l'empire Perse n'est plus menaçant.
Face aux rebellions, Athènes intensifie surveillance et représailles
et lentement la ligue se transforme en empire Athénien, la cité
devenant le centre administratif et judiciaire pour toutes les cités
concernées, celles-ci ayant pas exemple obligation d'utiliser monnaie
et mesures athéniennes.
Lorsque la guerre du Péloponnèse
éclate, il s'agit surtout de défendre les intérêts
d'Athènes et les alliés se rebellent à nouveau. La
ligue se maintiendra néanmoins jusqu'à la fin de la guerre,
mais la conclusion de la paix avec Sparte entraînera sa disparition.
Ligue Chalcidienne
Cette ligne fut créée en 432, lorsque les cités
de chalcidique se révoltèrent
contre la ligue de Délos et l'impérialisme
athénien. La capitale de la ligue était Olynthe, et chaque
cité avait en commun la même citoyenneté, les mêmes
lois ainsi que leur propre monnaie. En 380, la ligue s'agrandit et engloba
une partie de la Macédoine, mais face
à ses objectifs de conquête, Sparte
l'obligea à capituler en 379.
Ligue de Corinthe
Après la victoire de Philippe
II de Macédoine sur Athènes
à Chéronée en 338, la
ligue de Corinthe est créée et regroupe toutes les
cités grecques sous l'hégémonie macédonienne.
Seconde confédération athénienne
(377 - 338)
En 377, Athènes reconstitua une confédération
cette fois dirigée contre Sparte qui elle
durera 40 ans. Elle en respecta d'abord les clauses, puis de nouveau, abusa
de son pouvoir et une partie des cités grecques se souleva. Cette
fois, Athènes ne put faire face à la révolte. En 338,
la victoire de Philippe de
Macédoine à Chéronée,
consacra la dissolution de la ligue.
Ligue Etolienne
Créée vers 367. Pas de faits notoires jusqu'à la mort
d'Alexandre en 323.
Elle se soulève alors contre les macédoniens.
Le conseil de la ligue est composé de représentants
de chaque cité proportionnellement à
sa population. Vers 167, il y avait environ un millier de membres. Le président,
élu annuellement est appelé "stratègos"
Ligue achéenne
Confédération de 12 villes d'Achaïe
datant du IVème siècle et resta active jusqu'en 146 ave J.C.
A l'origine religieuse, elle s'opposa, au milieu du IIIe siècle aux
Macédoniens avec l'aide d'Athènes
dans de but de garantir la liberté et l'unité du Péloponnèse
contre toutes les menaces extérieures.
Ligue hellénique
Créée à l'initiative d'Antigone en 224 qui groupe
non des cités, mais des fédérations (Macédoniens,
Achéens, Epirotes,
Acarnaniens, Béotiens,
Thessaliens, Phocidiens, Eubéens
et Locriens
) dirigées
contre Sparte et la ligue
étolienne.
Fédération crétoise
Regroupe vers 250 une bonne partie des cités
crétoises pour des motifs qui semblent être religieux (le culte
commun de Zeus né sur l'Ile).
Lindos
Capitale de Rhodes.
Liturgies
Prise en charge par les citoyens les plus riches
de dépenses exigées par un service public. Cette participation
des plus fortunés au bénéfice de la collectivité
était répandue dans toutes les cités grecques. On distinguait
les liturgies extraordinaires des temps de guerre, des liturgies
ordinaires qui revenaient tous les ans et auxquelles étaient soumis
citoyens et métèques en fonction
de leur revenus. Ces dernières étaient surtout des services
religieux comme la chorégie, la gymnasiarchie,
la construction des temples...
Locride
Région de Grèce centrale. La Locride orientale était
habitée par les Locriens, qui défendaient la Grèce
contre les Perses. La Locride
occidentale était située sur le golfe de Corinthe.
Logiste
10 logistes étaient chaque année tirés au sort
à Athènes parmi les membres de
la boulè pour contrôler les comptes
des magistrats lors de leur sortie de charge.
Logographe
Lorsqu'un plaideur se sentait incapable de composer le discours qu'il devait
prononcer devant un tribunal (les avocats n'existaient pas), il avait recours
au logographe, un professionnel de l'éloquence judiciaire
qui écrivait des plaidoieries dans un style adapté à
la situation et à son client. C'est souvent pour remédier
à une situation financière difficile qu'un orateur
décidait de devenir logographe.
Logos
En grec, signifie à la fois "raison et discours" et le mot
renvoie à des concepts fondamentaux de la philosophie grecque et plus
tard, de la tradition judéo-chrétienne. Chez Platon,
il s'agit du discours argumentatif vérifiable par opposition au mythe
; pour les stoïciens ou Plotin,
le logos est le principe divin, la raison suprême du monde ; tandis que
chez les catholiques, il s'agit de la parole divine originelle. En français,
on retrouve cette racine dans tous les mots se terminant par "logie"
qui font référence à l'organisation des champs du savoir
en différents ensembles de connaissances.
Longs murs
Muraille défensive construite autour d'Athènes
et jusqu'au Pirée construite entre 461
et 456. Vers 445, Périclès
ordonna la construction d'un 3ème mur, parallèle au mur du
Pirée, le premier étant laissé à l'abandon.
Les 2 murs vers le Pirée avaient à peu près 6 km de
long. Au cours de la guerre du Péloponnèse,
ils transformèrent tout le territoire en forteresse et Athènes
dut être ravitaillée par la mer. Néanmoins, ils ne permirent
pas la victoire Athénienne, et furent démantelés par
Sparte en 404 à la fin de la guerre.
Lycée
A l'époque antique, désigne le gymnase
situé près d'Athènes où
enseigna le philosophe Aristote.
Il désigne aussi l'école aristotélicienne, dite péripatéticienne.
Lycee
(Mont)
Montagne du Péloponnèse située
en Arcadie. A son sommet se trouvait un autel
dédié à Zeus,
ainsi que le stade et l'hippodrome
où se déroulaient les jeux lycéens.
Lyre
Instrument de musique proche de la cithare
avec des cordes d'égale longueur, mais dont la caisse de résonance
consiste à l'origine en une carapace de tortue ou bien, en bois ou en
ivoire, une imitation de cette forme. Tout homme bien né devait pouvoir
jouer de la lyre et à Athènes, les
enfants apprenaient à en jouer auprès d'un maître de musique,
le cithariste. La lyre n'était
pas un instrument de concours comme la cithare. De dimension plus modeste et
d'un jeu moins complexe et était l'instrument de la vie quotidienne.