PERSONNAGES |
|
EMPEDOCLE D'AGRIGENTE (490-430)
Présocratique aux multiples talents : homme d'état, médecin,
philosophe, prophète et faiseur de miracles, il prit la tête du parti
démocratique de sa ville natale
et aurait même remporté une victoire aux Jeux
Olympiques. Il fut considéré par ses contemporains comme un demi-dieu. De
ses deux grands poèmes philosophiques (les Purifications et Sur l'Univers),
il ne subsiste qu'une centaine de fragments, où s'exprime une conception du
cosmos: celui-ci résulterait de l'antagonisme entre l'amour et la haine, principes
de l'intégration et de la désintégration de l'eau, de la terre, de l'air et
du feu. Empédocle est en effet le créateur de la théorie des quatre éléments
conservée jusqu'à l'époque de la chimie moderne. L'"Amour" est principe de toute
synthèse et réunion, tandis que la "Haine" est une division des phénomènes de
la nature.
Orateur accompli, Aristote
le crédite de l'invention de la rhétorique et Gorgias
aurait été son élève.
En médecine, Empédocle concevait les fonctions physiologiques comme déterminées par des forces primaires : les 4 éléments. L'antagonisme de l'eau et du feu creuse les organes de la digestion, l'eau étant évacuée, le feu peut prendre sa place. Le feu et l'air, par leurs pulsions contradictoires percent la peau et forment la respiration qu'Empédocle relie à la circulation. Le sang se substitue au feu, affluant et refluant, irriguant le corps, tandis que l'air, s'agitant à l'extérieur, pénètre et se retire par les pores de la peau. Toutes les fonctions, respiration, digestion, pensée, sexualité sont ramenées à la circulation du sang qui, grâce à la perfection de son mélange, s'adapte à tous les organes et recueille les informations du monde extérieur. Quant au sperme, il réunit dans les 2 sexes, les impuretés charriées par le sang. En effet, pour Empédocle et contrairement à Aristote ou bien d'autres, la femme a une activité égale à celle de l'homme, et son rôle dans la propagation de l'espèce est tout aussi important. Enfin, Empédocle pense que l'amour synthétise et réunit tandis que la haine divise les phénomènes de la nature.
EPAMINONDAS (418
- 362)
Général thébain d'origine modeste, excellent soldat, éloquent et
doué de qualités morales. En 371, il s'oppose aux forces de Sparte
qui avaient envahi la Béotie. Par
une tactique habile, il remporte la victoire à Leuctres.
Il obtient encore de nombreux succès diplomatiques et militaires. Il est
mortellement blessé en 362 à Mantinée
face aux 20 000 combattants de la ligue
péloponnésienne.
EPHIALTES
(495 - 460)
Aristocrate chef du parti
démocratique. D'une grande
probité, il effectua diverses réformes la plus importante
étant la réduction des pouvoirs de l'aréopage
en 460, ce que ne lui pardonnèrent pas les conservateurs qui l'ont
fait assassiner.
EPICTEOS
Peintre de céramique à
figures rouges de
l'époque archaïque
(vers 520-500) considéré comme l'un des artistes les plus représentatifs
du style . Peut-être était-il affranchi ou esclave.
Il marqua un goût prononcé pour les figures isolées
d'éphèbes et ses formes
simples et équilibrées dégagent une grande force expressive
ERASISTRATE DE KEOS (310
- 245)
Suiveur d'Hérophile, il fut le médecin
de Séleucos I et l'on
dit qu'il fut le seul à deviner que la mystérieuse maladie du fils de Séleucos
était une passion malheureuse pour la seconde femme de son père. Erasistrate
obtint du roi qu'il divorce et accepte le mariage de son fils.
Il s'est opposé à l'ancienne médecine hippocratique
en refusant notamment de pratiquer les saignées. Il passe pour le
fondateur de la physiologie dans ses travaux sur la circulation du sang,
pensant que les veines envoyaient le sang du cœur vers les organes alors
que les artères servaient à la circulation de l'air. Il a distingué les
artères, les veines et les nerfs et suggéré l'existence des capillaires.
Il a, par une méthode de pesée, prouvé la densité des gaz de la respiration
et fut l'un des premiers à disséquer scientifiquement des cadavres humains.
Egalement très bon clinicien, il est le premier à avoir étudié le relations
entre maladies et lésions, créant ainsi l'anatomie pathologique. Diététicien
et hygiéniste, il déplora souvent le peu d'attention portée par ses confrères
aux règles élémentaires d'hygiène qui permettent de prévenir ou atténuer
les effets des maladies, tout comme il fut un adversaire acharné de la saignée.
En chirurgie, il tenta, il est vrai avec peu de succès, de panser localement
les ulcères de l'estomac et découper des fœtus mal placés.
ERATOSTHENE
vers 400
Athénien poursuivi par Lysias, l'un des
30 tyrans.
ERATOSTHENE DE CYRENE (276
-195)
Elève de Callimaque,
Eratosthène fut un homme universel, aux connaissance encyclopédiques.
Géographe, astronome,
mathématicien, grammairien
et poète, il fut le
précepteur de Ptolémée
IV vers 220 et dirigea la bibliothèque
d'Alexandrie. Il est le créateur
de la géographie scientifique et écrivit de nombreux ouvrages
d'érudition, notamment de chronologie et 3 livres sur les phénomènes
de la Géographie (premier emploi du terme). Il fixa la circonférence de
la terre avec une erreur de seulement 75 km, et l'obliquité de l'écliptique
(inclinaison de l'axe de la terre) avec une erreur de seulement 7 minutes.
ÉROSTRATE (IVe s.)
Ephésien, qui, pour rendre son
nom immortel, incendia le temple
d'Artémis (l'Artemision), l'une des Sept Merveilles
du monde. Cet acte aurait été accompli la nuit même de la naissance d'Alexandre
le Grand (21 juillet 356 av. J.-C.). Après son exécution, les Éphésiens
défendirent, sous peine de mort, de prononcer son nom
EUBULE (405
- 330)
Homme politique grec, chargé des finances d'Athènes
(v. 354). Pacifiste, son administration avisée permit à la ville de reconstituer
sa marine de guerre, de créer un arsenal et de remettre en état Le
Pirée. Partisan de la paix, il s'opposa à la guerre contre Philippe
II de Macédoine et fut l'adversaire de Démosthène.
EUCLIDE ( 330 - 270)
Mathématicien dont
on ne sait pratiquement rien sinon qu'il vécut un peu avant Archimède,
dans la ville nouvelle d'Alexandrie
et fut le fondateur de son école mathématique. Son principal ouvrage, les
Éléments, résulte peut-être d'une collaboration, mais est certainement
l'un des livres qui ont particulièrement marqué l'histoire de la pensée.
Ils exposent à peu près tout ce qui était connu en mathématiques à l'époque
de leur rédaction, avec un souci de rigueur systématique et avec une incontestable
prédominance de la géométrie sur l'arithmétique. (données sur la géométrie
plane, la géométrie dans l'espace, une étude sur la théorie des nombres
entiers et une autre sur les nombres irrationnels algébriques simples).
EUDOXE DE CNIDE (406
-? 355)
Astronome mathématicien.
On lui doit le premier système astronomique conforme aux principes platoniciens,
véritable point de départ de l'astronomie traditionnelle. Pour expliquer
le mouvement apparent d'une planète, Eudoxe a supposé que celle-ci
était attachée à des sphères homocentriques, dont les mouvements réguliers
se combinaient pour donner la marche de l'astre considéré. Malgré
tout, la terre reste le centre de ces mouvements célestes. Il rapporta
aussi d'Égypte une détermination
plus exacte de l'année, qu'il évalua à 365 jours et 6 h.
EUDOXE DE CYZIQUE (Seconde
moitié du IIème siècle ap. JC)
Explorateur grec qui vécut en Egypte
à la cour de Ptolémée
III Evergète. Parti pour l'Inde, au retour il s'échoua
sur les côtes africaines, procédant alors à des échanges
avec les indigènes. De ses premiers voyages, il déduisit qu'il
était possible de parvenir aux indes en contournant l'Afrique, et
rassembla donc, pour tester sa théorie une expédition qui
partit de Gadès (actuelle Cadix), mais échoua sur les côtes
marocaines. Il renouvela sa tentative, mais cette fois se perdit en mer.
EUPALINOS DE MEGARE (seconde
moitié du VIe s. av. J.-C.).
Ingénieur et architecte grec
auteur à Samos d'un aqueduc
souterrain décrit par Hérodote
comme l'un des plus remarquables ouvrages grecs. Long de 1036 mètres,
il faisait déboucher directement en ville l'eau d'une source située
au nord de l'Acropole.
EUPHRANOR (actif vers
360)
Sculpteur et peintre
Corinthien. 3 de ses peintures étaient exposées sous le portique
de Zeus à Athènes
et certaines de ses statues étaient colossales. Son "traité
de la proportion et des couleurs" n'a pas survécu
EUPHRONIOS (fin
VIe s. - début Ve s.)
Potier et peintre de vases
athénien. Il décore ses vases avec des scènes de la vie courante
et du répertoire mythologique, les 2 se cotoyant souvent sur un même
récipient, l'un sur une face, l'autre sur l'autre. Son style est
original, fait de liberté, vigueur et force. Il s'attache en particulier
à rendre avec le maximum de précision les détails de
ses personnages, souvent nus. Il est considéré comme l'un des meilleurs
représentants du style sévère à figures
rouges.
EURYBIADE (Ve s.
av. J.-C.)
Chef de guerre spartiate, commandant de la flotte grecque à Salamine
avec Thémistocle, il fut poussé par
celui-ci à combattre et remporta sur les Perses
une victoire décisive (480).
EURYPONTIDES
L'une des deux familles royales de Sparte
(avec les Agides) qui prétendait descendre
d'Héraclès.
EUTHYMIDES (fin VIe s.)
Peintre de vases attiques, du
début du style à figures rouges,
contemporain d'Euphronios, avec lequel
il signa deux amphores. Il aimait
représenter sur des vases de grande dimension des sujets de la vie courante
(athlètes, guerriers, banquets)
ou des thèmes religieux dans un style monumental empreint de sérénité
EUTYCHIDES DE SICYONE (fin
IVe s. - début du IIIe s.)
Sculpteur et peintre
grec, élève de Lysippe, il est l'auteur
de la célèbre Tychè d'Antioche (v. 300), statue symbolisant une ville
et connue d'après des monnaies
syriennes et des copies romaines.
EXEKIAS (VIème siècle)
Peintre et potier, Exékias
représente le courant de la céramique
attique à figures noires
et s'oppose au maniérisme du Peintre d'Amasis.
Sa forme de vase privilégiée est l'amphore,
mais il réalisa également des coupes,
pyxides et fut peut-être l'inventeur
du cratère à calice.