LEXIQUE
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Macédoine
Région de Grèce septentrionale, mais aussi contrée des Balkans habitée par des peuples Hellènes mêlés d'Illyriens et de Thraces. Envahie par les Perses, elle s'intègre au monde grec en 480 av. J.-C. En 168 av. J.-C., ce royaume s'éparpille en quatre états satellites de Rome.

Magie
Pratique d'incantations, sortilèges, charmes, malédictions ou tout autre rite visant à influencer et contrôler le cours naturel de la vie. Les anciens croyaient fermement aux esprits en tout genre qui interviennent et pensaient qu'il était possible de les influencer. Au fil du temps, le rationnel prend le pas dans les mentalités, mais les pratiques magiques, bénéfiques ou maléfiques se maintiendront encore longtemps à tous les niveaux de la société.
Les plus anciennes pratiques magiques dont on a trace sont dans Homère (chants curatifs, charmes, métamorphoses...) et Hésiode laisse également entrevoir certaines pratiques de magie agricole.
Les mythes comptent également leurs magiciens ou magiciennes (Telchines, Orphée, Médée...)

Magistrat
Citoyens de plus de 30 ans souvent tirés au sort mais dont les plus importants sont élus par l'Ecclésia, comme les magistrats militaires ou stratèges (10 par an et rééligibles). Périclès par exemple, a été élu 20 ans de suite.

Magnésie
Région de Thessalie, mais aussi ville d'Ionie fondée par les Magnésiens.

Maieutique
Chez Platon il s'agit de l"art d'accoucher les esprits" dérivé de la manière qu'avait Socrate d'amener son interlocuteur à retrouver la vérité par ses propres forces, sans qu'elle lui soit enseignée ou transmise.

Maison
La maison, l'oikos est le bâtiment qui abrite le foyer. Aux époques archaïque et classique les maisons sont caractérisées par une totale absence de luxe y compris dans les classes élevées de la population. Cette notion de luxe et d'apparat n'apparaît qu'à l'époque hellénistique. Le palais homérique à mégaron est lui, une habitation de type mycénien.
Au fil du temps la maison du paysan n'a pas changée : une simple cabane en pierre ou en torchis couverte d'un toit de chaume, sans fenêtres, et donc sans lumière. Les plus pauvres n'ont qu'une pièce, assez vaste dans laquelle ils vivent et dorment, lorsque les plus aisés disposent d'une ou deux chambres à coucher.
En ville, l'habitat peut être en pierre, brique crue, bois, voire même à certains endroits, taillées dans le roc. Après la guerre du Péloponnèse, on augmente la hauteur des maisons jusqu'à 3 ou 4 étages, et rapidement elles deviennent des immeubles de rapport. Ces appartements à louer sont en général de 2 ou 3 pièces, et les baux s'établissent par contrat, sur une durée de 10 ans au Vème siècle, 5 ans au IIème siècle.
Des magistrats particuliers sont chargés de régler les litiges relatifs à l'immobilier.
Les maisons, plus spacieuses, répondent à des règles différentes. Organisées autour d'une cour centrale, elles disposent d'un péristyle et les pièces s'articulent suivant différents schémas autour de ce péristyle. Au centre de la cour, on dispose des mosaïques sur lesquels tombe l'eau du toit recueillie par une citerne située au dessous. Les grandes maisons comprennent une dizaine de pièces :
l'andron : appartement des hommes
le gynécée : appartement des femmes, parfois à l'étage.
le thalamos : chambre conjugale, souvent située dans le gynécée
l'exèdre : salon
le vestibule (prothyron)
d'autres chambres
les appartements des esclaves, souvent à l'étage.
La cuisine ne semble pas avoir existé avant le Vème siècle, par contre certaines maisons disposaient de salles de bains dans lesquelles on trouvait des baignoires de type sabot. L'ornement était simple et les murs simplement enduits de chaux. Dans le gynécée se trouvait le temple d'Hestia et devant la porte d'entrée on disposait un autel à Apollon Agyieus destiné à écarter le mauvais sort, mais on trouvait également des statues d'autres dieux. A l'époque hellénistique les fresques peintes sur les murs se développent, et Alcibiade en fut peut-être à l'origine.

Mantinée
Ville du Péloponnèse au sud-est de l'Arcadie créée vers 500. Au Vème siècle, elle est en bons termes avec Sparte et ne prend pas part à la guerre que les autres arcadiens mènent contre Sparte vers 470.
Vers 450, elle devient une démocratie modérée et passe du côté d'Athènes au cours de la Guerre du Péloponnèse.
En 418, à la bataille de Mantinée les Lacédémoniens y furent victorieux contre Athènes et en 386 ils démantèlent la ville en plusieurs petits villages jusqu'en 371, date de la bataille de Leuctres après laquelle la cité est rétablie.
En 362, cette fois alliés, Sparte et Athènes se rassemblent à Mantinée pour lutter contre Thèbes. Epaminondas perdra la vie au cours de cette bataille

Mantique
Science divinatoire.

Marathon
Dème d'Attique situé près d'Athènes. En 490, le général athénien Miltiade y bat les Perses au cours de la bataille de Marathon ce qui met fin à la première guerre médique. L'armée grecque composée de 9 000 hoplites et 1 000 soldats affronte environ 25 000 cavaliers et fantassins perses, mais n'aura pourtant à déplorer que 192 morts contre 6 400 pour les Perses. Cette éclatante victoire est due au génie militaire de Miltiade qui mit au point une nouvelle stratégie en rabattant rapidement autour des Perses les 2 ailes de ses phalanges.
La légende raconte qu'un soldat fut immédiatement envoyé à Athènes pour y annoncer la victoire et parcourut 42,195 km d'où le nom de marathon donné à la course.

Mariage
A Athènes, le mariage est précédé de fiancailles en présence de témoins et l'une des conditions au mariage est la dot que remet le père de la mariée à l'époux, destinée à son entretien.
Une fille n'avait pas son mot à dire, et Plutarque note comme quelque chose d'extraordinaire que la soeur de Cimon, Epinice, épouse Callias par amour, et semble-t-il sans dot. Les hommes se marient vers 30 ans et les femmes vers 16 ans. Le divorce est aussi facile pour l'homme que pour la femme, le mariage cessant d'exister à la séparation des époux. La restitution de la dot doit alors avoir lieu.
A l'époque homérique, les parents des futurs époux s'occupent de tout et le prétendant donne au père de la fiancée des présents en bétail ou en objets précieux. Les unions se contractent entre gens de même fortune et la monogamie est de règle. Le fiancé doit informer les membres de sa phratrie de son mariage et offrir un banquet quant à la jeune fille, elle doit sacrifier à diverses divinités, par exemple, consacrer ses jouets à Artémis ou Aphrodite. Les fêtes du mariage, qui peuvent durer plusieurs jours consistent en un festin accompagné de sacrifices offerts par le père de la fiancée. Le soir, la mariée est conduite en grandes pompes chez son époux.

Mariage spartiate
A Sparte, le mariage est régi par des règles très particulières : il se fait exclusivement entre citoyens, les alliances avec des étrangères pouvant entraîner de graves conséquences. L'état a également son rôle à jouer puisque qu'il peut considérer que les époux ne sont pas suffisamment aptes physiquement à avoir des enfants ou assortis par le rang et la fortune. Il semble également que la cérémonie se déroulait comme une sorte de rapt. Le fiancé enlevait sa fiancée au milieu de ses compagnes et l'emmenait chez une parente à lui qui introduisait l'épouse dans la chambre nuptiale, lui coupait les cheveux et l'habillait en homme avant de sortir en emportant la lumière. Avant d'avoir 30 ans, le mari (qui vivait en communauté avec les autres guerriers) ne pouvait voir son épouse qu'à la dérobée, la nuit, et ce n'est qu'après cet âge qu'il pouvait s'installer dans le foyer conjugal. Il n'était pas inconvenant non plus qu'un vieillard prêtât sa femme à un homme plus vigoureux, et l'on admettait parfaitement qu'un homme qui trouvait à son goût la femme d'un ami lui demandât de partager ses droits.

Marine
Les Grecs, en contact permanent avec la mer ont toujours su développer et entretenir une marine importante rendue nécessaire par le développement du commerce mais également par la guerre pour défendre les voies commerciales, les entreprises de piraterie ou le transport des troupes. Au VIIIème siècle les corinthiens inventent le vaisseau à 3 rangs de rames, la trière qui restera le modèle pendant longtemps. Sur les 200 hommes composant l'équipage 174 servaient de rameurs : mercenaires, thètes, métèques et parfois zeugites. La flotte était commandée par un ou plusieurs stratèges chez les athéniens, mais certaines cités distinguaient les commandements terrestres et maritimes et confiaient les flottes à des navarques. A l'époque classique, certaines cités vont exercer une telle hégémonie sur les mers que l'on parlera de Thalassocraties, dont Athènes fut la plus brillante.

Mathématiques
Comme dans beaucoup d'écritures antiques, les chiffres sont représentés par des lettres auxquelles on ajoute une apostrophe. Les grecs connaissaient déjà
l'arithmétique : les 4 opérations, l'extraction de racines carrées, les fractions ordinaires (ils ignoraient les décimales)
la géométrie plane et dans l'espace : les arpenteurs égyptiens utilisaient la géométrie pour partager les terres entre les paysans et il est possible que les architectes aient contribué à son développement en cherchant à résoudre les problèmes qui leur étaient posés.
Pythagore, Platon, Hippocrate de Chios ainsi que de nombreux autres s'intéressent de très près à la géométrie et en font une discipline à part entière tandis que plus tard, les savants de la période hellénistique iront encore plus loin
pour l'algèbre c'est Euclide qui découvre les exposants, et Archimède qui ouvre la voie à l'infiniment petit tandis que Diophante d'Alexandrie donne plus tard un système de symboles algébriques et permet la résolution des équations.
la trigonométrie est inventée par Hipparque, l'un des plus grands astronomes de l'antiquité. Ptolémée le suivra en donnant un traité de trigonométrie plane et sphérique.

Maza
Préparation cullinaire faite à partir de farine de gruau d'orge précuite, à laquelle on ajoute eau, miel, lait...et que l'on pétrit plus ou moins serré. Elle joue à cette époque un rôle aussi important que les pains de blé cuits dans de petits fours

Médecine (origines)
Si les premières découvertes médicales sont souvent attribuées à Hippocrate, il ne faut pas oublier que dès l'époque homérique les premiers "philosophes naturalistes" avaient posé les fondements de la médecine à venir et dissocié médecine de magie. Sur le plan médical, c'est la volonté d'appliquer le raisonnement à la maladie et aux moyens de guérir, de renoncer aux pratiques magiques pour comprendre les lois qui régissent la nature et l'équilibre du corps, qui est à l'origine de la médecine moderne. Les adeptes de cette nouvelle approche médicale ne soignaient pas une fièvre en prescrivant un examen de conscience, mais en cherchant les causes possibles dans le climat, l'alimentation ou tout autre facteur appartenant à l'environnement du malade susceptible de provoquer un déséquilibre des humeurs dans le corps.

Médecine homérique
L'œuvre d'Homère est la plus vieille source d'information concernant la connaissance médicale antique. C'est surtout dans l'Iliade qu'il décrit les différents traitements appliqués aux blessures lors de la guerre de Troie, et il en recense ainsi près de 150 différentes, certaines avec une étonnante exactitude anatomique, tenant compte des organes traversés, du point d'entrée des flèches ou lances et de leur trajectoire. Homère semble également pouvoir différencier les blessures mortelles de celles qui ne le sont pas, et l'on s'aperçoit que les soins prodigués aux blessés s'attachent davantage à son confort qu'au traitement de la blessure proprement dite.

Médecine (écoles)
Les médecins antiques étaient issus de "genos" à l'intérieur desquels se transmettaient les connaissances médicales et ce sont ces genos qui ont donné naissance aux grandes écoles. Les plus célèbres sont celles de Cos et de Cnide mais celles de Crotone, Cyrène et Rhodes jouissaient également d'une bonne réputation. Dans les grandes villes, les médecins étaient très nombreux, mais ailleurs, de petites cités souffraient d'une véritable pénurie ce qui explique le succès des médecins publics allant de cité en cité.
Quelques villes entretiennent des médecins publics qui sont de véritables fonctionnaires. Ceux des sanctuaires d'Apollon, d'Asklèpios et d'Hygia à Epidaure soignent les nombreux malades par des régimes alimentaires, l'hydrothérapie, le sommeil. Les patients attribuent leur guérison aux dieux.

Médecine hellenistique
Les techniques se sont améliorées, grâce notamment aux anatomistes d'Alexandrie qui peuvent pratiquer la dissection sur des cadavres humains. (partout ailleurs, la pratique est interdite) En médecine, les médecins conseillent massages, régimes, hydrothérapie, prescrivent des remèdes à base de plantes ou savent réduire une fracture, tandis qu'en chirurgie, ils pratiquent couramment trépanation ou ablation de membres gangrenés, tout ceci…. sans anesthésie. Ces opérations connurent bien sûr un succès limité, mais il faut tout de même remarquer que des trépanés ont parfois survécu des années à l'opération, ce qui atteste tout de même d'une certaine "compétence" en la matière. C'est également à cette époque que l'on assiste à la naissance des spécialités : chirurgie, ophtalmologie, dentisterie, gynécologie… En ophtalmologie, différentes sortes de collyres sont connus, on opère le globe oculaire et en dentisterie, on a recours à la prothèse. Les femmes peuvent dorénavant devenir médecins mais elles ne s'occupent que des femmes et des enfants.

Médecine et religion
Malades, les anciens avaient le sentiment d'expier une faute ou d'être l'objet d'un mauvais sort, d'une vengeance de la nature, de la société ou d'un dieu. Chez certaines personnes, ce sentiment de culpabilité ou de persécution prenait une forme aigüe, souffrance qui s'ajoutait à celle dont le malade était atteint. Mal physique et mal moral étaient indissociables, et la maladie n'était qu'un châtiment pour les péchés commis.
Ce sont les philosophes, qui les premiers, ont tenté de démontrer que les maladies peuvent avoir des causes naturelles qu'il est possible de soigner.

Médication
Le besoin de soulager les souffrances est ancien et l'on en retrouve des traces dès les premières civilisations. 6000 ans avant J.C. des plantes médicinales étaient déjà utilisées, et l'homme a utilisé très tôt des composants d'origine animale, minérale ou végétale pour se soigner. Les matières animales présentaient l'avantage que les animaux présentaient une certaine analogie avec l'homme. Les minéraux tels que le soufre, le manganèse, le cuivre ou l'aluminium étaient utilisés sous leur forme naturelle, et par exemple, le mercure fut pendant très longtemps le seul remède contre la syphilis. Souvent efficaces, ces méthodes n'étaient néanmoins pas dépourvues de toxicité. Les végétaux ont été les plus utilisés, et sont souvent toujours à l'origine des médicaments actuels, comme la morphine, la quinine, l'acide salicylique ou l'écorce de saule.

Médimne
Unité de mesure de grains athénienne.

Médique
Voir "guerres médiques"

Mégalopolis
Cité d'Arcadie fondée vers 365 par Epaminondas, après sa victoire sur les spartiates à Leuctres en 371 pour servir de capitale à la ligue arcadienne. C'était une des plus grandes villes du Péloponnèse.

Mégare
Ville d'Attique, située sur l'isthme de Corinthe qui fonde de nombreuses colonies, dont Byzance. Ses démêlés avec Athènes ont engendré la Guerre du Péloponnèse. Elle possédait une école de philosophes fondée par Euclide et Aristote.

Mégaron
Dans l'habitat mycénien, puis grec, salle rectangulaire à foyer central, pourvue d'une ouverture dans le toit pour laisser passer la fumée

Mémoire
La mémoire est une faculté que les grecs tenaient en très haute estime, car très peu de gens maîtrisaient la lecture et l'écriture et tout devait tenir dans la tête. Les premières méthodes mnémotechniques datent de cette époque antique et furent perpétuées jusqu'à nos jours. Elles ont permis aux poètes grecs de réciter les yeux fermés les 25 000 vers de l'Iliade et l'Odyssée, plus tard aux généraux romains de retenir les noms de milliers de légionnaires, et aux moines du moyen-âge de connaître des centaines de prières différentes.

Ménade
Les ménades, ou bacchantes sont les fidèles de Dionysos. Inspirées par le dieu, elles errent dans les montagnes prises de folie, la mania, d'où leur nom de ménade. Dans cet état extrême du dionysisme, elles accomplissent un rituel qui consiste à capturer et déchirer vivant un animal, avant de le dévorer cru, conformément au rite de l'omophagie.

Merveilles du Monde (les sept)
Oeuvres d'art considérées comme les plus remarquables par les anciens. La première liste est attribuée à Philon de Byzance au IIIème siècle av. JC. mais d'autres auteurs en ont laissé, presque identiques. De nos jours, seule la grande pyramide de Chéops est encore debout, mais les Jardins suspendus de Babylone, la statue de Zeus à Olympie, le Colosse de Rhodes, le temple d'Artémis à Ephèse, le mausolée d'Halicarnasse et le phare d'Alexandrie étaient les 6 autres merveilles du monde antique.

Méssénie
Région située au sud-ouest du Péloponnèse convoitée par Sparte et conquise au bout de 15 ans de siège.

Métèque
(du grec "meto" : qui a changé et "oikos" : maison) Homme libre mais étranger domicilié hors de sa cité ou pays d'origine. A Athènes le métèque doit acquitter un impôt, le métoikon et peut dans certains cas être soumis à des liturgies.
Il ne peut devenir propriétaire foncier ni se marier avec une athénienne mais occupe souvent une activité artisanale ou commerciale importante, dans la banque, la construction navale, le bâtiment.... Certains étaient même philosophes, médecins, orateurs... (Aristote, Protagoras, Lysias...) ; Les poètes comiques Antiphane et Philémon étaient des métèques.

Métoikon
Passé un mois (le délai le plus fréquent) l'étranger doit se faire enregistrer comme métèque. A Athènes, il paie chaque année le métoikon une taxe de faible valeur : 12 drachmes si c'est un homme, 6 si c'est une femme.

Métronome
Magistrat athénien chargé de conserver les étalons des poids et mesures. Ils s'occupaient également de la frappe des monnaies.

Métroon
Ancien sanctuaire athénien du Vème siècle dédié à la Mère des Dieux qui fut détruit par les Perses en 480. Il ne fut pas reconstruit mais le culte fut déplacé au Bouleutérion situé juste à côté, représenté par une statue de culte attribuée à Agoracrite, élève de Phidias. Le nouveau Bouleutérion construit à la fin du Vème siècle, fut appelé Métroon à cause de la renommée de cette statue. C'est également à cet endroit que se trouvait la jarre en terre dans laquelle vivait Diogène le cynique

Métropole
"Cité-mère" d'une colonie. Même si la colonie est indépendante, elle reste attachée à la cité-mère en adoptant les mêmes cultes, le même dialecte et souvent les mêmes institutions.

Miel
Dans le monde antique, le miel était un édulcorant utilisé en cuisine et en médecine, voire comme agent conservateur. Sa production était assez réduite et il coûtait cher. Pour le remplacer à bon marché, on utilisait du jus de datte ou de raisin.

Milos
Une des Cyclades, qui s'appelle actuellement Milo ; c'est dans cette île qu'a été retrouvée la Vénus de Milo exposée au Louvre.

Mine
Unité de poids ou de monnaie qui équivalait dans les 2 cas à 100 drachmes.

Mines du Mont Laurion
Mines argentifères situées près d'Athènes. L'exploitation de mines pour l'extraction des métaux a démarré très tôt dans l'histoire grecque. On creusait des galeries étroites soutenues par des poutres de bois. Un ouvrier travaillait au pic tandis que d'autres déblayaient avec des paniers et remontaient à la surface grâce à un treuil à poulie. Les puits avaient 1,90 m de côté et descendaient jusqu'à 50 ou 60 mètres. Certains couloirs mesuraient plusieurs centaines de mètres de longueur.
C'est Athènes qui récoltait le produit de ces mines et qui envoyait l'argent récolté à la frappe ou chez l'orfèvre.
Ce fut le seul cas d'une importante concentration d'esclaves, travaillant dans des conditions difficiles, certains étant même enchaînés.

Minerai
Les minerais extraits, outre l'argent des mines du Mont Laurion étaient l'argile pour la poterie, et la pierre (marbre de Paros, Naxos, obsidienne de Mélos...) dont l'exploitation a favorisé l'essor de l'architecture notamment sous Périclès.
De nombreux autres matériaux provenant de mines étaient utilisés comme le carbonate de plomb pour les cosmétiques et la peinture, le molybdène pour certains onguents et en médecine, l'arsenic rouge pour les caustiques et les épilatoires, l'arsenic jaune.... mais également le cuivre, le fer...
Même si les quantités de métal utilisées dans l'antiquité n'étaient pas très importantes, assez rapidement il a fallu l'importer d'Asie Mineure, puis d'Italie et d'Espagne.

Minoen
Adjectif provenant du roi Minos qualifiant la brillante civilisation Crètoise des IIème et IIIème millénaires et qui correspond pour la crète, à l'âge de bronze. Vers 1 800, la première génération de palais, (Cnossos, Malia ...) voit le jour, tous sur le modèle d'une cour rectangulaire autour de laquelle s'articulent une multitude de pièces, couloirs processionnels et portes d'apparat. Vers 1 600, après leur brutale destruction on reconstruit les "seconds palais crétois" qui présentent un plan similaire. Les murs sont couverts de fresques aux coloris éclatants qui expriment à travers des motifs religieux ou floraux, la spontanéité et la joie de vivre. La céramique adopte le même style léger et naturaliste et représente souvent des éléments marins. Les minoens produisent également de très beaux bijoux et d'innombrables petits objets en bois, métal ou ivoire.

Minoenne (religion)
La principale divinité minoenne est une déesse associée à la fertilité de la terre.Elle veille sur la nature et apparaît soit en tant que maîtresse des animaux, déesse de la famille ou déesse-serpent. Les objets cultuels sont nombreux chez les minoens mais leur l'aspect chthônien n'y est pas très développé, à l'exception de quelques cas où l'on trouve la Grande Déesse considérée comme la Terre-Mère. Les Minoens enterrent leurs morts et leur offrent des libations.

Mishtoi
Subventions données par la cité aux petits commerçants et agriculteurs lorsqu'ils allaient à l'agora pour y exercer leurs droits civiques. Ce qu'ils ne gagnaient pas par leur travail leur était ainsi remboursé. L'effet pervers du système est que certains citoyens, peu concernés par leur fonction n'y vont que pour recevoir cet argent.

Mobilier
Jusqu'à l'époque hellénistique, il fut toujours très simple. Les pauvres dormaient sur des paillasses ou peaux de bêtes et s'asseyaient sur une couverture posée à terre, voire, disposaient d'une ou deux tables basses et de lampes à huile.
Les lits, taillés dans du bois formant un cadre avec des sangles de cuir tendu servant de sommier existaient mais ils étaient réservés aux riches tout comme les couvertures aux couleurs vives, souvent parfumées, et les oreillers qu'ils plaçaient sous leur tête et pieds.
Les autres meubles étaient des coffres, , des lampes et des éléments de décoration qui apparurent très tôt (vases peints aux formes les plus diverses, assiettes, tablettes en bois rare sculptées et incrustées d'ivoire ou d'or).
Dans le gynécée, les femmes disposaient de métiers à tisser et de nécessaires à broderie.

Monarchie
Forme de gouvernement dans lequel le commandement est assurée par une seule personne. Hérodote l'identifie à une tyrannie. D'autres auteurs au contraire, comme Platon la considèrent comme le régime idéal.

Monnaie
Apparait au VIIème siècle en Lydie mais sa diffusion se fait très vite dans les cités d'Ionie. Les premières monnaies sont en "électrum", un alliage fait d'or et d'argent que charriaient les eaux du Pactole puis soit en or, soit en argent.
La valeur d'une monnaie se reconnaissait à son poids et à sa taille et le système athénien est composé de la drachme, de l'obole (1/6ème de drachme), de la mine (100 drachmes) et du talent (60 mines).
Officiellement, Athènes adopte la monnaie sous Solon car sous Dracon la monnaie d'échange était encore le boeuf.

Mosaïque
Le principe de la mosaïque semble être phrygien et dater de la fin du VIIIème siècle. En Grèce, il faudra attendre les environs de 400, pour qu'une première technique se développe un peu partout. Les motifs sont d'abord géométriques blancs sur fond noir, avant de devenir de couleurs diverses.
Les pavements en petites pierres colorées en marbre ou terre cuite ont été créés en Sicile vers le milieu du IIIème siècle, et les mosaïques représentant des figures humaines datent de la même époque.

Mots composés
Le recours aux mots composés existe dans la plupart des langues mais le grec en fait un usage intensif. Homère les pratiquait déjà ; Pindare et Eschyle lui ont emboité le pas. Ce sont souvent des mots rares, dont nous ne connaissons qu'un exemple; et il semble qu'en bien des cas, le poète les ait forgé lui-même. Aristophane, dans Les Grenouilles , se moque des grands mots composés d'Eschyle et invente pour le définir deux composés sur mesure: "bavard-que-rien-ne-déconcerte" et "fagoteur-de-mots-pompeux". Cassandre, devant le palais d'Agamemnon, dit qu'il est "complice de crimes sans nombre, de meurtres qui ont fait couler le sang d'un frère, de têtes coupées... un abattoir humain au sol trempé de sang"; or, ces vingt-sept mots français traduisent huit mots grecs, dont la plupart ne sont pas attestés ailleurs. Leur rareté et le raccourci qu'ils impliquent donnent au texte une force qu'aucune traduction ne peut rendre. Ces composés sont si clairs, si commodes que l'on en forge encore sur ce modèle dans les langues modernes. En grec, il en existait de multitudes et chacun pouvait créer celui dont il avait besoin, pour rendre un contraste plus rigoureux ou une nuance plus exacte. Il faut ajouter à cela que presque toutes les prépositions pouvaient se souder à un verbe (ou bien au substantif correspondant) de manière à lui donner une gamme de sens divers. L'usage courant montre comment, selon le "préverbe" ajouté au verbe, le mot signifiant "voir" se met à vouloir dire, par exemple: "voir ensemble, d'un seul coup d'œil", ou bien "voir de haut, mépriser", ou bien "regarder autour, être indifférent", ou bien "voir à travers, discerner", ou bien "regarder en dessous, se méfier", ou bien "regarder à côté, ne pas remarquer". Le choix des sens est si large que chaque nuance peut être exprimée tout en conservant une signification originelle particulièrement claire.

Musée
A l'origine, un musée est un sanctuaire des muses. A l'époque hellénistique, le musée le plus renommé était celui d'Alexandrie, avec ses jardins, ses portiques, ses nombreuses salles de travail, un parc botanique et zoologique, un observatoire astronomique, sans oublier sa célèbre bibliothèque. La gestion du musée est effectuée par un prêtre des muses, désigné par le roi, qui met à sa disposition le nécessaire à l'entretien des lieux et des savants qui y sont logés. Ils viennent de toute la Grèce, et vivent en se consacrant à leurs travaux.

Musique
Elément essentiel de la civilisation grecque, que ce soit pour les événements publics religieux, les banquets, les réunions en société... les concours musicaux faisaient partie de tous les grands jeux et presque toutes les poésies étaient accompagnées de musique (les épopées homériques étaient chantées, la poésie lyrique était chantée au son de la lyre, et la lyrique chorale s'accompagnait de musique et de danse. A l'époque classique, l'apprentissage de la lyre faisait partie de l'éducation des enfants.
A côté de la lyre, on trouve également l'aulos, le syrinx, et la cithare, l'aulos étant l'instrument habituel pour accompagner le dithyrambe et les choeurs tragiques ou comiques.
S'il est très difficile de se représenter ce qu'était la musique antique sur le plan musical, certains auteurs ont laissé une oeuvre qui nous permet tout de même de mieux l'appréhender et Terpandre de Lesbos (VIIème siècle) est considéré comme le père de la musique. Aristoxène de Tarente au IVème siècle écrira également beaucoup sur la théorie de la musique.
La notation était assez complexe et se faisait avec les 24 lettres de l'alphabet pour la musique vocale et avec 15 autres signes issus d'un alphabet primitif pour la musique instrumentale.

Mycale(Cap)
Cap d'Asie Mineure, en Ionie, au large duquel les Grecs détruisirent la flotte perse, en 479

Mycènes
Capitale du Péloponnèse, en Argolide, et principal foyer de la civilisation mycénienne née de la rencontre entre les Crétois, maîtres de la mer, et les Achéens initialement établis en Argolide. Toute la période allant de 1700 à 1120 sera dominée par
Mycènes devenue une cité prospère, d'après Homère, riche en or, mais les découvertes récentes de nombreux objets en or ou pierres précieuses tendent à lui donner raison. Cette prospérité reposait certainement en grande partie sur les razzias effectuées par les guerriers mycéniens à l'étranger.
Pour établir leurs inventaires et tenir leur comptabilité les mycéniens utilisaient le Linéaire B, de nombreuses tablettes ayant été retrouvées au Palais de Pylos.
Après 1300, la puissance mycénienne est sur le déclin et la cité tombe vers 1150, probablement sous les attaques des expéditions menées par les peuples barbares hellénophobes des balkans que l'on a appelé les Doriens.

Mycénien (art)
Au XVIème siècle, alors que la civilisation minoenne rayonne encore, Mycènes commence à s'affirmer. L'environnement étant relativement pauvre, certaines tombes retrouvées surprennent par leur richesse, notamment de nombreux objets en métaux précieux qui proviennent de toute l'Europe tel le célèbre "masque d'Agamemnon".
A partir de 1 400, les mycéniens construisent de puissantes citadelles fortifiées dont l'aspect contraste avec les palais crétois. Les murs, constitués d'énormes blocs de pierre sont si massifs que d'après la légende, seuls les cyclopes auraient pu les transporter, d'où l'appellation d'architecture "cyclopéenne". L'intérieur est composé d'une pièce principale carrée à foyer central appelé "mégaron".

Mycénienne (religion)
Certaines caractéristiques minoennes se retrouvent chez les mycéniens. Les objets de culte sont identiques et l'on note dans les 2 cas, l'absence de grands temples. Cependant, le caractère mycénien, beaucoup plus belliqueux que le minoen pousse les divinités à prendre des appellations et fonctions distinctes. Dans le panthéon mycénien, on retrouve déjà Zeus, Athéna, Artémis, Déméter, Héra, Hermès et Dionysos… ce qui signifie que les divinités homériques remontent à la Grèce pré-homérique. Artémis, déesse des animaux se situe dans la continuité de la déesse minoenne, tout comme Déméter sous son aspect de Terre-Mère. Athéna, déesse-serpent crétoise, réapparaît à Mycènes avec un bouclier, comme il convient à une déesse guerrière. Elle préfigure déjà la déesse d'Homère avec son serpent sacré, sa chouette, son bouclier et son olivier. Les mycéniens enterraient également leurs morts et élevaient de magnifiques tombes pour leurs rois en y plaçant des objets de leur vie quotidienne et des aliments, ce qui semble indiquer qu'ils croyaient à une vie après la mort.

Mykonos
Ile des Cyclades, entre Tinos et Dèlos.

Mystères
Les cultes à mystères, à la différence des autres, qui par nature se déroulaient essentiellement en public, sont caractérisés par le secret et leur caractère ésotérique. Seuls les initiés y participent, la révélation leur étant réservée. Révélation, qui bien souvent était la promesse d'immortalité ou d'une vie heureuse dans un autre monde. Ces religions préfigurent souvent les religions monothéistes actuelles qui y ont très certainement puisé une partie de leurs croyances et rites.

Mythologie
Pilier culturel et cultuel de la Grèce antique. La mythologie, véritable religion pour les anciens, était profondément ancrée dans les esprits. Les mythes grecs, nombreux, plus tard repris par les romains sont récurrents dans toute la littérature grecque.
Les premiers textes mythologiques (considérés par les grecs comme leur "bible") datent du VIIIème siècle avec Homère et Hésiode.