LEXIQUE
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Macédoine
Région de Grèce septentrionale, mais aussi contrée
des Balkans habitée par des peuples Hellènes
mêlés d'Illyriens
et de Thraces. Envahie par les
Perses, elle s'intègre
au monde grec en 480 av. J.-C. En 168 av. J.-C., ce royaume s'éparpille
en quatre états satellites de Rome.
Magie
Pratique d'incantations, sortilèges, charmes,
malédictions ou tout autre rite visant à influencer et contrôler
le cours naturel de la vie. Les anciens croyaient fermement aux esprits
en tout genre qui interviennent et pensaient qu'il était possible
de les influencer. Au fil du temps, le rationnel prend le pas dans les mentalités,
mais les pratiques magiques, bénéfiques ou maléfiques
se maintiendront encore longtemps à tous les niveaux de la société.
Les plus anciennes pratiques magiques dont on a trace sont dans Homère
(chants curatifs, charmes, métamorphoses...) et Hésiode
laisse également entrevoir certaines pratiques de magie agricole.
Les mythes comptent également leurs
magiciens ou magiciennes (Telchines,
Orphée, Médée...)
Magistrat
Citoyens de plus de 30 ans souvent tirés
au sort mais dont les plus importants sont élus par l'Ecclésia,
comme les magistrats militaires ou stratèges
(10 par an et rééligibles). Périclès
par exemple, a été élu 20 ans de suite.
Magnésie
Région de Thessalie, mais aussi ville
d'Ionie fondée par les
Magnésiens.
Maieutique
Chez Platon il s'agit de l"art
d'accoucher les esprits" dérivé de la manière qu'avait
Socrate d'amener son interlocuteur
à retrouver la vérité par ses propres forces, sans qu'elle
lui soit enseignée ou transmise.
Maison
La maison, l'oikos est le bâtiment qui abrite le foyer.
Aux époques archaïque et classique
les maisons sont caractérisées par une totale absence de luxe
y compris dans les classes élevées de la population. Cette notion
de luxe et d'apparat n'apparaît qu'à l'époque hellénistique.
Le palais homérique à mégaron
est lui, une habitation de type mycénien.
Au fil du temps la maison du paysan n'a pas changée : une simple cabane
en pierre ou en torchis couverte d'un toit de chaume, sans fenêtres,
et donc sans lumière. Les plus pauvres n'ont qu'une pièce, assez
vaste dans laquelle ils vivent et dorment, lorsque les plus aisés
disposent d'une ou deux chambres à coucher.
En ville, l'habitat peut être en pierre, brique crue, bois, voire même à
certains endroits, taillées dans le roc. Après la guerre
du Péloponnèse, on augmente la hauteur des maisons jusqu'à 3 ou 4 étages,
et rapidement elles deviennent des immeubles de rapport. Ces appartements
à louer sont en général de 2 ou 3 pièces, et les baux s'établissent par
contrat, sur une durée de 10 ans au Vème siècle, 5 ans au IIème siècle.
Des magistrats particuliers sont chargés de
régler les litiges relatifs à l'immobilier.
Les maisons, plus spacieuses, répondent à des règles différentes. Organisées
autour d'une cour centrale, elles disposent d'un péristyle
et les pièces s'articulent suivant différents schémas autour de ce péristyle.
Au centre de la cour, on dispose des mosaïques sur lesquels tombe l'eau
du toit recueillie par une citerne située au dessous. Les grandes maisons
comprennent une dizaine de pièces :
l'andron
: appartement des hommes
le gynécée
: appartement des femmes, parfois à l'étage.
le thalamos
: chambre conjugale, souvent située dans le gynécée
l'exèdre
: salon
le vestibule (prothyron)
d'autres chambres
les appartements
des esclaves, souvent à l'étage.
La cuisine ne semble pas avoir existé avant le Vème siècle, par contre certaines
maisons disposaient de salles de bains dans lesquelles on trouvait
des baignoires de type sabot. L'ornement était
simple et les murs simplement enduits de chaux. Dans le gynécée se trouvait
le temple d'Hestia et devant
la porte d'entrée on disposait un autel à Apollon
Agyieus destiné à écarter le mauvais sort, mais on trouvait également
des statues d'autres dieux. A l'époque hellénistique
les fresques peintes sur les murs se développent, et Alcibiade
en fut peut-être à l'origine.
Mantinée
Ville du Péloponnèse au sud-est
de l'Arcadie créée vers 500. Au
Vème siècle, elle est en bons termes avec Sparte
et ne prend pas part à la guerre que les autres arcadiens mènent
contre Sparte vers 470.
Vers 450, elle devient une démocratie
modérée et passe du côté d'Athènes
au cours de la Guerre du Péloponnèse.
En 418, à la bataille de Mantinée les Lacédémoniens
y furent victorieux contre Athènes et
en 386 ils démantèlent la ville en plusieurs petits villages
jusqu'en 371, date de la bataille de Leuctres
après laquelle la cité est rétablie.
En 362, cette fois alliés, Sparte et Athènes se rassemblent
à Mantinée pour lutter contre Thèbes.
Epaminondas perdra
la vie au cours de cette bataille
Mantique
Science divinatoire.
Marathon
Dème d'Attique situé près
d'Athènes. En 490, le général
athénien Miltiade
y bat les Perses au cours de
la bataille de Marathon ce qui met fin
à la première guerre médique.
L'armée grecque composée de 9 000 hoplites
et 1 000 soldats affronte environ 25 000 cavaliers et fantassins perses,
mais n'aura pourtant à déplorer que 192 morts contre 6 400
pour les Perses. Cette éclatante
victoire est due au génie militaire de Miltiade qui mit au
point une nouvelle stratégie en rabattant rapidement autour des Perses
les 2 ailes de ses phalanges.
La légende raconte qu'un soldat fut immédiatement envoyé
à Athènes pour y annoncer la victoire et parcourut 42,195
km d'où le nom de marathon donné à la course.
Mariage
A Athènes, le mariage est précédé
de fiancailles en présence de témoins et l'une des conditions
au mariage est la dot que remet le père de la mariée à
l'époux, destinée à son entretien.
Une fille n'avait pas son mot à dire, et Plutarque
note comme quelque chose d'extraordinaire que la soeur de Cimon,
Epinice, épouse Callias
par amour, et semble-t-il sans dot. Les hommes se marient vers 30 ans et les
femmes vers 16 ans. Le divorce est aussi facile pour l'homme que pour la femme,
le mariage cessant d'exister à la séparation des époux.
La restitution de la dot doit alors avoir lieu.
A l'époque homérique, les parents
des futurs époux s'occupent de tout et le prétendant donne au père de la fiancée
des présents en bétail ou en objets précieux. Les unions se contractent entre
gens de même fortune et la monogamie est de règle. Le fiancé doit informer les
membres de sa phratrie de son mariage et offrir
un banquet quant à la jeune fille, elle doit sacrifier
à diverses divinités, par exemple, consacrer ses jouets à Artémis
ou Aphrodite. Les fêtes du
mariage, qui peuvent durer plusieurs jours consistent en un festin accompagné
de sacrifices offerts par le père de la fiancée.
Le soir, la mariée est conduite en grandes pompes chez son époux.
Mariage spartiate
A Sparte, le mariage est régi par des
règles très particulières : il se fait exclusivement entre citoyens,
les alliances avec des étrangères pouvant entraîner de graves conséquences.
L'état a également son rôle à jouer puisque qu'il peut considérer que les
époux ne sont pas suffisamment aptes physiquement à avoir des enfants ou
assortis par le rang et la fortune. Il semble également que la cérémonie
se déroulait comme une sorte de rapt. Le fiancé enlevait sa fiancée au milieu
de ses compagnes et l'emmenait chez une parente à lui qui introduisait l'épouse
dans la chambre nuptiale, lui coupait les cheveux et l'habillait en homme
avant de sortir en emportant la lumière. Avant d'avoir 30 ans, le mari (qui
vivait en communauté avec les autres guerriers) ne pouvait voir son épouse
qu'à la dérobée, la nuit, et ce n'est qu'après cet âge qu'il pouvait s'installer
dans le foyer conjugal. Il n'était pas inconvenant non plus qu'un vieillard
prêtât sa femme à un homme plus vigoureux, et l'on admettait parfaitement
qu'un homme qui trouvait à son goût la femme d'un ami lui demandât de partager
ses droits.
Marine
Les Grecs, en contact permanent avec la mer ont toujours su développer et
entretenir une marine importante rendue nécessaire par le développement
du commerce mais également par la guerre pour défendre les voies commerciales,
les entreprises de piraterie ou le transport des troupes. Au VIIIème siècle
les corinthiens inventent le vaisseau à 3 rangs
de rames, la trière qui restera le modèle pendant
longtemps. Sur les 200 hommes composant l'équipage 174 servaient de rameurs
: mercenaires, thètes, métèques
et parfois zeugites. La flotte était commandée
par un ou plusieurs stratèges chez les athéniens,
mais certaines cités distinguaient les commandements
terrestres et maritimes et confiaient les flottes à des navarques.
A l'époque classique, certaines cités
vont exercer une telle hégémonie sur les mers que l'on parlera de Thalassocraties,
dont Athènes fut la plus brillante.
Mathématiques
Comme dans beaucoup d'écritures antiques, les chiffres sont représentés
par des lettres auxquelles on ajoute une apostrophe. Les grecs connaissaient
déjà
l'arithmétique
: les 4 opérations, l'extraction de racines carrées, les fractions ordinaires
(ils ignoraient les décimales)
la géométrie
plane et dans l'espace : les arpenteurs égyptiens utilisaient la géométrie
pour partager les terres entre les paysans et il est possible que les architectes
aient contribué à son développement en cherchant à résoudre les problèmes
qui leur étaient posés.
Pythagore, Platon,
Hippocrate de Chios
ainsi que de nombreux autres s'intéressent de très près à la géométrie et en
font une discipline à part entière tandis que plus tard, les savants de la période
hellénistique iront encore plus loin
pour l'algèbre
c'est Euclide qui découvre
les exposants, et Archimède
qui ouvre la voie à l'infiniment petit tandis que Diophante
d'Alexandrie donne plus tard un système de symboles algébriques
et permet la résolution des équations.
la trigonométrie
est inventée par Hipparque,
l'un des plus grands astronomes de l'antiquité. Ptolémée
le suivra en donnant un traité de trigonométrie plane et sphérique.
Maza
Préparation cullinaire faite à partir de farine de gruau d'orge
précuite, à laquelle on ajoute eau, miel, lait...et que l'on
pétrit plus ou moins serré. Elle joue à cette époque
un rôle aussi important que les pains de blé cuits dans de
petits fours
Médecine (origines)
Si les premières découvertes médicales sont souvent attribuées à Hippocrate,
il ne faut pas oublier que dès l'époque
homérique les premiers "philosophes naturalistes" avaient posé les fondements
de la médecine à venir et dissocié médecine de magie. Sur
le plan médical, c'est la volonté d'appliquer le raisonnement à la maladie
et aux moyens de guérir, de renoncer aux pratiques magiques pour comprendre
les lois qui régissent la nature et l'équilibre du corps, qui est à l'origine
de la médecine moderne. Les adeptes de cette nouvelle approche médicale
ne soignaient pas une fièvre en prescrivant un examen de conscience, mais
en cherchant les causes possibles dans le climat, l'alimentation ou tout
autre facteur appartenant à l'environnement du malade susceptible de provoquer
un déséquilibre des humeurs dans le corps.
Médecine homérique
L'œuvre d'Homère est la plus
vieille source d'information concernant la connaissance médicale antique. C'est
surtout dans l'Iliade qu'il décrit les différents traitements appliqués
aux blessures lors de la guerre de
Troie, et il en recense ainsi près de 150 différentes, certaines avec une
étonnante exactitude anatomique, tenant compte des organes traversés, du point
d'entrée des flèches ou lances et de leur trajectoire. Homère semble
également pouvoir différencier les blessures mortelles de celles qui ne le sont
pas, et l'on s'aperçoit que les soins prodigués aux blessés s'attachent davantage
à son confort qu'au traitement de la blessure proprement dite.
Médecine (écoles)
Les médecins antiques étaient issus de "genos"
à l'intérieur desquels se transmettaient les connaissances médicales et
ce sont ces genos qui ont donné naissance aux grandes écoles. Les plus célèbres
sont celles de Cos et de Cnide
mais celles de Crotone, Cyrène
et Rhodes jouissaient également d'une bonne réputation.
Dans les grandes villes, les médecins étaient très nombreux, mais ailleurs,
de petites cités souffraient d'une véritable pénurie
ce qui explique le succès des médecins publics allant de cité en cité.
Quelques villes entretiennent des médecins publics qui sont de véritables
fonctionnaires. Ceux des sanctuaires d'Apollon,
d'Asklèpios et
d'Hygia à Epidaure
soignent les nombreux malades par des régimes alimentaires, l'hydrothérapie,
le sommeil. Les patients attribuent leur guérison aux dieux.
Médecine hellenistique
Les techniques se sont améliorées, grâce notamment aux anatomistes d'Alexandrie
qui peuvent pratiquer la dissection sur des cadavres humains. (partout ailleurs,
la pratique est interdite) En médecine, les médecins conseillent massages,
régimes, hydrothérapie, prescrivent des remèdes à base de plantes ou savent
réduire une fracture, tandis qu'en chirurgie, ils pratiquent couramment
trépanation ou ablation de membres gangrenés, tout ceci…. sans anesthésie.
Ces opérations connurent bien sûr un succès limité, mais il faut tout de
même remarquer que des trépanés ont parfois survécu des années à l'opération,
ce qui atteste tout de même d'une certaine "compétence" en la matière. C'est
également à cette époque que l'on assiste à la naissance des spécialités
: chirurgie, ophtalmologie, dentisterie, gynécologie…
En ophtalmologie, différentes sortes de collyres sont connus, on opère le
globe oculaire et en dentisterie, on a recours à la prothèse. Les femmes
peuvent dorénavant devenir médecins mais elles ne s'occupent que des femmes
et des enfants.
Médecine et religion
Malades, les anciens avaient le sentiment d'expier une faute ou d'être l'objet
d'un mauvais sort, d'une vengeance de la nature, de la société ou d'un dieu.
Chez certaines personnes, ce sentiment de culpabilité ou de persécution
prenait une forme aigüe, souffrance qui s'ajoutait à celle dont le malade
était atteint. Mal physique et mal moral étaient indissociables, et la maladie
n'était qu'un châtiment pour les péchés commis.
Ce sont les philosophes, qui les premiers, ont tenté de démontrer
que les maladies peuvent avoir des causes naturelles qu'il est possible
de soigner.
Médication
Le besoin de soulager les souffrances est ancien et l'on en retrouve des
traces dès les premières civilisations. 6000 ans avant J.C. des plantes
médicinales étaient déjà utilisées, et l'homme a utilisé très tôt des composants
d'origine animale, minérale ou végétale pour se soigner. Les matières animales
présentaient l'avantage que les animaux présentaient une certaine analogie
avec l'homme. Les minéraux tels que le soufre, le manganèse, le cuivre ou
l'aluminium étaient utilisés sous leur forme naturelle, et par exemple,
le mercure fut pendant très longtemps le seul remède contre la syphilis.
Souvent efficaces, ces méthodes n'étaient néanmoins pas dépourvues de toxicité.
Les végétaux ont été les plus utilisés, et sont souvent toujours à l'origine
des médicaments actuels, comme la morphine, la quinine, l'acide salicylique
ou l'écorce de saule.
Médimne
Unité de mesure de grains athénienne.
Médique
Voir "guerres médiques"
Mégalopolis
Cité d'Arcadie fondée vers 365
par Epaminondas, après
sa victoire sur les spartiates à Leuctres en 371 pour
servir de capitale à la ligue arcadienne. C'était une des
plus grandes villes du Péloponnèse.
Mégare
Ville d'Attique, située sur l'isthme de Corinthe
qui fonde de nombreuses colonies, dont Byzance.
Ses démêlés avec Athènes
ont engendré la Guerre du Péloponnèse.
Elle possédait une école de philosophes fondée par Euclide
et Aristote.
Mégaron
Dans l'habitat mycénien, puis grec, salle
rectangulaire à foyer central, pourvue d'une ouverture dans le toit pour
laisser passer la fumée
Mémoire
La mémoire est une faculté que les grecs tenaient en très haute estime,
car très peu de gens maîtrisaient la lecture et l'écriture et tout devait
tenir dans la tête. Les premières méthodes mnémotechniques datent de cette
époque antique et furent perpétuées jusqu'à nos jours. Elles ont permis
aux poètes grecs de réciter les yeux fermés les 25 000 vers de l'Iliade
et l'Odyssée, plus tard
aux généraux romains de retenir les noms de milliers de légionnaires, et
aux moines du moyen-âge de connaître des centaines de prières différentes.
Ménade
Les ménades, ou bacchantes sont les
fidèles de Dionysos.
Inspirées par le dieu, elles errent dans les montagnes prises de
folie, la mania, d'où leur nom de ménade. Dans
cet état extrême du dionysisme, elles accomplissent un rituel
qui consiste à capturer et déchirer vivant un animal, avant
de le dévorer cru, conformément au rite de l'omophagie.
Merveilles du Monde (les sept)
Oeuvres d'art considérées comme les plus remarquables par
les anciens. La première liste est attribuée à Philon
de Byzance au IIIème siècle av. JC. mais d'autres
auteurs en ont laissé, presque identiques. De nos jours, seule la
grande pyramide de Chéops est encore debout, mais les Jardins
suspendus de Babylone,
la statue de Zeus à Olympie,
le Colosse de Rhodes, le temple
d'Artémis à Ephèse,
le mausolée d'Halicarnasse
et le phare d'Alexandrie
étaient les 6 autres merveilles du monde antique.
Méssénie
Région située au sud-ouest du Péloponnèse
convoitée par Sparte et conquise au bout
de 15 ans de siège.
Métèque
(du grec "meto" : qui a changé et "oikos"
: maison) Homme libre mais étranger domicilié hors de sa cité
ou pays d'origine. A Athènes le métèque
doit acquitter un impôt, le métoikon
et peut dans certains cas être soumis à des liturgies.
Il ne peut devenir propriétaire foncier ni se marier avec une athénienne
mais occupe souvent une activité artisanale ou commerciale importante,
dans la banque, la construction navale, le bâtiment.... Certains étaient
même philosophes, médecins, orateurs... (Aristote,
Protagoras, Lysias...)
; Les poètes comiques Antiphane
et Philémon étaient
des métèques.
Métoikon
Passé un mois (le délai le plus fréquent) l'étranger
doit se faire enregistrer comme métèque.
A Athènes, il paie chaque année
le métoikon une taxe de faible valeur : 12 drachmes
si c'est un homme, 6 si c'est une femme.
Métronome
Magistrat athénien chargé de conserver
les étalons des poids et mesures. Ils s'occupaient également de
la frappe des monnaies.
Métroon
Ancien sanctuaire athénien du Vème
siècle dédié à la Mère des Dieux qui fut
détruit par les Perses en
480. Il ne fut pas reconstruit mais le culte
fut déplacé au Bouleutérion
situé juste à côté, représenté par
une statue de culte attribuée à Agoracrite,
élève de Phidias.
Le nouveau Bouleutérion construit à
la fin du Vème siècle, fut appelé Métroon
à cause de la renommée de cette statue. C'est également
à cet endroit que se trouvait la jarre en terre dans laquelle vivait
Diogène le cynique
Métropole
"Cité-mère" d'une colonie.
Même si la colonie est indépendante, elle reste attachée
à la cité-mère en adoptant les mêmes cultes,
le même dialecte et souvent les mêmes
institutions.
Miel
Dans le monde antique, le miel était un édulcorant
utilisé en cuisine et en médecine,
voire comme agent conservateur. Sa production était assez réduite
et il coûtait cher. Pour le remplacer à bon marché,
on utilisait du jus de datte ou de raisin.
Milos
Une des Cyclades, qui s'appelle actuellement
Milo ; c'est dans cette île qu'a été retrouvée
la Vénus de Milo exposée au Louvre.
Mine
Unité de poids ou de monnaie qui équivalait dans les 2 cas
à 100 drachmes.
Mines du Mont Laurion
Mines argentifères situées près d'Athènes.
L'exploitation de mines pour l'extraction des métaux a démarré
très tôt dans l'histoire grecque. On creusait des galeries
étroites soutenues par des poutres de bois. Un ouvrier travaillait
au pic tandis que d'autres déblayaient avec des paniers et remontaient
à la surface grâce à un treuil à poulie. Les
puits avaient 1,90 m de côté et descendaient jusqu'à
50 ou 60 mètres. Certains couloirs mesuraient plusieurs centaines
de mètres de longueur.
C'est Athènes qui récoltait le produit de ces mines
et qui envoyait l'argent récolté à la frappe ou chez
l'orfèvre.
Ce fut le seul cas d'une importante concentration d'esclaves,
travaillant dans des conditions difficiles, certains étant même
enchaînés.
Minerai
Les minerais extraits, outre l'argent des mines
du Mont Laurion étaient l'argile pour la poterie, et la pierre
(marbre de Paros, Naxos,
obsidienne de Mélos...) dont l'exploitation a favorisé l'essor
de l'architecture notamment sous Périclès.
De nombreux autres matériaux provenant de mines étaient utilisés
comme le carbonate de plomb pour les cosmétiques et la peinture,
le molybdène pour certains onguents et en médecine, l'arsenic
rouge pour les caustiques et les épilatoires, l'arsenic jaune....
mais également le cuivre, le fer...
Même si les quantités de métal utilisées dans
l'antiquité n'étaient pas très importantes, assez rapidement
il a fallu l'importer d'Asie
Mineure, puis d'Italie et d'Espagne.
Minoen
Adjectif provenant du roi Minos
qualifiant la brillante civilisation Crètoise
des IIème et IIIème millénaires et qui correspond
pour la crète, à l'âge de bronze. Vers 1 800, la première
génération de palais,
(Cnossos, Malia ...) voit le jour, tous sur
le modèle d'une cour rectangulaire autour
de laquelle s'articulent une multitude de pièces, couloirs processionnels
et portes d'apparat. Vers 1 600, après leur brutale destruction on
reconstruit les "seconds palais
crétois" qui présentent un plan similaire. Les murs
sont couverts de fresques aux coloris éclatants qui expriment à
travers des motifs religieux ou floraux, la spontanéité et
la joie de vivre. La céramique adopte
le même style léger et naturaliste et représente souvent
des éléments marins. Les minoens produisent également
de très beaux bijoux et d'innombrables
petits objets en bois, métal ou ivoire.
Minoenne (religion)
La principale divinité minoenne est une déesse associée à la fertilité
de la terre.Elle veille sur la nature et apparaît soit en tant que maîtresse
des animaux, déesse de la famille ou déesse-serpent. Les objets cultuels
sont nombreux chez les minoens mais leur
l'aspect chthônien n'y est pas très développé,
à l'exception de quelques cas où l'on trouve la Grande Déesse considérée
comme la Terre-Mère. Les Minoens enterrent leurs morts et leur offrent
des libations.
Mishtoi
Subventions données par la cité aux petits
commerçants et agriculteurs lorsqu'ils allaient à l'agora
pour y exercer leurs droits civiques. Ce qu'ils ne gagnaient pas par leur travail
leur était ainsi remboursé. L'effet pervers du système
est que certains citoyens, peu concernés
par leur fonction n'y vont que pour recevoir cet argent.
Mobilier
Jusqu'à l'époque hellénistique,
il fut toujours très simple. Les pauvres dormaient sur des paillasses
ou peaux de bêtes et s'asseyaient sur une couverture posée
à terre, voire, disposaient d'une ou deux tables basses et de lampes
à huile.
Les lits, taillés dans du bois formant un cadre avec des sangles
de cuir tendu servant de sommier existaient mais ils étaient réservés
aux riches tout comme les couvertures aux couleurs vives, souvent parfumées,
et les oreillers qu'ils plaçaient sous leur tête et pieds.
Les autres meubles étaient des coffres, , des lampes et des éléments
de décoration qui apparurent très tôt (vases
peints aux formes les plus diverses, assiettes, tablettes en bois rare sculptées
et incrustées d'ivoire ou d'or).
Dans le gynécée, les femmes
disposaient de métiers à tisser et de nécessaires à
broderie.
Monarchie
Forme de gouvernement dans lequel le commandement est assurée par
une seule personne. Hérodote
l'identifie à une tyrannie. D'autres
auteurs au contraire, comme Platon
la considèrent comme le régime idéal.
Monnaie
Apparait au VIIème siècle en Lydie
mais sa diffusion se fait très vite dans les cités d'Ionie.
Les premières monnaies sont en "électrum",
un alliage fait d'or et d'argent que charriaient les eaux du Pactole
puis soit en or, soit en argent.
La valeur d'une monnaie se reconnaissait à son poids et à
sa taille et le système athénien est composé de la
drachme, de l'obole
(1/6ème de drachme), de la mine (100 drachmes)
et du talent (60 mines).
Officiellement, Athènes adopte la monnaie
sous Solon car sous Dracon
la monnaie d'échange était encore le boeuf.
Mosaïque
Le principe de la mosaïque semble être phrygien
et dater de la fin du VIIIème siècle. En Grèce, il
faudra attendre les environs de 400, pour qu'une première technique
se développe un peu partout. Les motifs sont d'abord géométriques
blancs sur fond noir, avant de devenir de couleurs diverses.
Les pavements en petites pierres colorées en marbre ou terre cuite
ont été créés en Sicile
vers le milieu du IIIème siècle, et les mosaïques
représentant des figures humaines datent de la même époque.
Mots composés
Le recours aux mots composés existe dans la plupart des langues mais
le grec en fait un usage intensif. Homère
les pratiquait déjà ; Pindare
et Eschyle lui ont emboité
le pas. Ce sont souvent des mots rares, dont nous ne connaissons qu'un exemple;
et il semble qu'en bien des cas, le poète les ait forgé lui-même.
Aristophane, dans Les Grenouilles , se moque des grands mots
composés d'Eschyle et invente pour le définir deux composés sur mesure:
"bavard-que-rien-ne-déconcerte" et "fagoteur-de-mots-pompeux".
Cassandre, devant le palais
d'Agamemnon, dit qu'il est
"complice de crimes sans nombre, de meurtres qui ont fait couler le sang
d'un frère, de têtes coupées... un abattoir humain au sol trempé de sang";
or, ces vingt-sept mots français traduisent huit mots grecs, dont la plupart
ne sont pas attestés ailleurs. Leur rareté et le raccourci qu'ils impliquent
donnent au texte une force qu'aucune traduction ne peut rendre. Ces composés
sont si clairs, si commodes que l'on en forge encore sur ce modèle dans les
langues modernes. En grec, il en existait de multitudes et chacun pouvait créer
celui dont il avait besoin, pour rendre un contraste plus rigoureux ou une nuance
plus exacte. Il faut ajouter à cela que presque toutes les prépositions pouvaient
se souder à un verbe (ou bien au substantif correspondant) de manière à lui
donner une gamme de sens divers. L'usage courant montre comment, selon le "préverbe"
ajouté au verbe, le mot signifiant "voir" se met à vouloir dire, par exemple:
"voir ensemble, d'un seul coup d'œil", ou bien "voir de haut, mépriser", ou
bien "regarder autour, être indifférent", ou bien "voir à travers, discerner",
ou bien "regarder en dessous, se méfier", ou bien "regarder à côté, ne pas remarquer".
Le choix des sens est si large que chaque nuance peut être exprimée tout en
conservant une signification originelle particulièrement claire.
Musée
A l'origine, un musée est un sanctuaire
des muses. A l'époque hellénistique,
le musée le plus renommé était celui d'Alexandrie,
avec ses jardins, ses portiques, ses nombreuses
salles de travail, un parc botanique et zoologique, un observatoire astronomique,
sans oublier sa célèbre bibliothèque.
La gestion du musée est effectuée par un prêtre
des muses, désigné par le roi, qui met à sa disposition
le nécessaire à l'entretien des lieux et des savants qui y
sont logés. Ils viennent de toute la Grèce, et vivent en se
consacrant à leurs travaux.
Musique
Elément essentiel de la civilisation grecque, que ce soit pour les
événements publics religieux, les banquets,
les réunions en société... les concours musicaux faisaient
partie de tous les grands jeux et presque toutes
les poésies étaient accompagnées de musique
(les épopées homériques
étaient chantées, la poésie
lyrique était chantée au son de la lyre,
et la lyrique chorale s'accompagnait de musique et de danse. A l'époque
classique, l'apprentissage de
la lyre faisait partie de l'éducation
des enfants.
A côté de la lyre, on trouve également l'aulos,
le syrinx, et la cithare,
l'aulos étant l'instrument habituel pour accompagner le dithyrambe
et les choeurs tragiques ou comiques.
S'il est très difficile de se représenter ce qu'était la
musique antique sur le plan musical, certains auteurs ont laissé
une oeuvre qui nous permet tout de même de mieux l'appréhender
et Terpandre de Lesbos (VIIème
siècle) est considéré comme le père de la musique.
Aristoxène de Tarente au
IVème siècle écrira également beaucoup sur la théorie
de la musique.
La notation était assez complexe et se faisait avec les 24 lettres
de l'alphabet pour la musique vocale
et avec 15 autres signes issus d'un alphabet primitif pour la musique
instrumentale.
Mycale(Cap)
Cap d'Asie Mineure, en
Ionie, au large duquel les Grecs
détruisirent la flotte perse,
en 479
Mycènes
Capitale du Péloponnèse, en
Argolide, et principal foyer de la civilisation
mycénienne née de la rencontre entre les Crétois,
maîtres de la mer, et les Achéens initialement
établis en Argolide. Toute la période allant de 1700 à 1120 sera dominée
par
Mycènes devenue une cité prospère, d'après
Homère, riche en or,
mais les découvertes récentes de nombreux objets en or ou pierres
précieuses tendent à lui donner raison. Cette prospérité
reposait certainement en grande partie sur les razzias effectuées par
les guerriers mycéniens à l'étranger.
Pour établir leurs inventaires et tenir leur comptabilité
les mycéniens utilisaient le Linéaire
B, de nombreuses tablettes
ayant été retrouvées au Palais de Pylos.
Après 1300, la puissance mycénienne est sur le déclin
et la cité tombe vers 1150, probablement sous les attaques des expéditions
menées par les peuples barbares hellénophobes
des balkans que l'on a appelé les Doriens.
Mycénien (art)
Au XVIème siècle, alors que la civilisation minoenne
rayonne encore, Mycènes commence à
s'affirmer. L'environnement étant relativement pauvre, certaines
tombes retrouvées surprennent par leur richesse, notamment de nombreux
objets en métaux précieux qui proviennent de toute l'Europe
tel le célèbre "masque d'Agamemnon".
A partir de 1 400, les mycéniens construisent de puissantes citadelles
fortifiées dont l'aspect contraste avec les palais
crétois. Les murs, constitués d'énormes blocs de pierre
sont si massifs que d'après la légende, seuls les cyclopes
auraient pu les transporter, d'où l'appellation d'architecture "cyclopéenne".
L'intérieur est composé d'une pièce principale carrée
à foyer central appelé "mégaron".
Mycénienne (religion)
Certaines caractéristiques minoennes se retrouvent chez les mycéniens.
Les objets de culte sont identiques et l'on note dans les 2 cas, l'absence de
grands temples. Cependant, le caractère mycénien, beaucoup plus belliqueux
que le minoen pousse les divinités à prendre
des appellations et fonctions distinctes. Dans le panthéon mycénien,
on retrouve déjà Zeus, Athéna,
Artémis, Déméter,
Héra, Hermès
et Dionysos… ce qui signifie
que les divinités homériques remontent à la Grèce pré-homérique. Artémis,
déesse des animaux se situe dans la continuité de la déesse minoenne, tout comme
Déméter sous son aspect de Terre-Mère. Athéna, déesse-serpent
crétoise, réapparaît à Mycènes avec un bouclier, comme il convient à
une déesse guerrière. Elle préfigure déjà la déesse d'Homère
avec son serpent sacré, sa chouette, son bouclier et son olivier. Les mycéniens
enterraient également leurs morts et élevaient de magnifiques tombes pour leurs
rois en y plaçant des objets de leur vie quotidienne et des aliments, ce qui
semble indiquer qu'ils croyaient à une vie après la mort.
Mykonos
Ile des Cyclades, entre Tinos et Dèlos.
Mystères
Les cultes à mystères, à la différence
des autres, qui par nature se déroulaient essentiellement en public,
sont caractérisés par le secret et leur caractère ésotérique.
Seuls les initiés y participent, la révélation leur
étant réservée. Révélation, qui bien
souvent était la promesse d'immortalité ou d'une vie heureuse
dans un autre monde. Ces religions préfigurent souvent les religions
monothéistes actuelles qui y ont très certainement puisé
une partie de leurs croyances et rites.
Mythologie
Pilier culturel et cultuel de la Grèce antique. La mythologie,
véritable religion pour les anciens, était profondément
ancrée dans les esprits. Les mythes grecs, nombreux, plus tard repris
par les romains sont récurrents dans toute la littérature
grecque.
Les premiers textes mythologiques (considérés par les grecs comme
leur "bible") datent du VIIIème siècle avec Homère
et Hésiode.